tag:blogger.com,1999:blog-37240843429320651322024-03-19T05:31:26.439+01:00Blog LambdaChroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.comBlogger68125tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-20061843905151281082016-02-11T03:12:00.000+01:002016-02-11T03:12:51.232+01:00Revenge Porn. Mes sœurs, si vous saviez...<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Depuis que Nathalie Koah est revenu au devant de la scène avec la publication de son livre "Revenge Porn", vous l'abreuvez d'injures les plus viles que je ne veux reproduire dans ce texte. Vous estimez qu'elle est coupable de s'être laissée filmer en pleins ébats sexuels. Même Nathalie Koah reconnaît que ce fut une terrible erreur de sa part.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZYLxENRAGcJ5QMHmWrjwc_W1qnCnVsGF1QIuoAqwhdlMU1xzv4_PdGpb1wRW-SeS4dg1diGy2E-05z1bVHwSSQaFyGQELnj_JaP0UXsEkt1Tx73qEtZs-uiWj0RC7fh5GvK8lRSAXHlg/s1600/1540-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhZYLxENRAGcJ5QMHmWrjwc_W1qnCnVsGF1QIuoAqwhdlMU1xzv4_PdGpb1wRW-SeS4dg1diGy2E-05z1bVHwSSQaFyGQELnj_JaP0UXsEkt1Tx73qEtZs-uiWj0RC7fh5GvK8lRSAXHlg/s320/1540-1.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
</div>
<a name='more'></a>Vous surenchérissez en disant que c'est de sa faute si les photos se sont retrouvés sur internet. Dans votre for intérieur, vous admettez que c'est certainement son Pervers d'ex-copin qui a publié ces photos. Mais, vous vous dites: "La pétasse, elle l'a bien mérité !".<br />
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Ah mes sœurs, si vous saviez ! Si vous saviez que vous êtes probablement une starlette du porno sur le net en ce moment ! Cela vous étonne ? Vous étiez convaincues dur comme fer que les photos et les vidéos coquines, que vos gars ont prises dans le secret de vos chambre ou celles que vous leur envoyez par WhatsApp ou Messenger, n'avaient qu'eux comme spectateurs ?</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Vous aviez oublié que vos gars sont des hommes "généreux" qui pense qu'un bonheur authentique est un bonheur partagé ? S'ils trouvent du bonheur dans la beauté de vos corps et dans vos prestations érotiques, êtes-vous surprises qu'ils en fassent profité d'autres hommes ? Même s'ils n'ont pas posté vos scènes sur internet, êtes-vous sur que leurs amis ne l'ont pas fait afin de rendre la planète Terre un peu plus heureuse ?</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Vous allez me dire que vous n'acceptez jamais qu'on vous filme nu ou quand vous jouez à papa et maman. Vous avez raison et vous faites bien. Mais êtes certaines que vos gars ne tiennent pas discrètement un smartphone à la main pour immortaliser la scène quand vous êtes noyées dans le plaisir ? Etes-vous certaines qu'ils n'ont pas dissimulé une caméra dans la pièce ? N'avez-vous pas remarqué qu'ils laissaient le laptop ouvert et allumé, passant un bête film et ne basculant jamais en veille, la webcam bien braquée sur vous ? Vous auriez du sourire: vous étiez filmées !</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Ah mes sœurs, si vous saviez... Si vous saviez que vous faisiez le bonheur des amateurs des plaisirs solitaires et la richesse des sites érotiques. Vous ne le savez pas encore parce que ceux qui ont mis vos scènes en ligne ne l'ont pas fait pour se venger. Ils ont donc choisi les sites que ne peuvent trouver que ceux qui prennent un peu la peine de chercher. Pour faire du mal à Nathalie Koah, le Pervers a choisi Facebook et les images se sont propagées en un clin d’œil.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Croisez donc les doigts que quelqu'un qui vous connait ne tombe pas sur une de vos photos ou vidéos qui traînent sur internet. Sinon, à plus petite échelle, vous recevrez les injures et déjections que Nathalie Koah reçoit. Vous serez la risée de votre famille, de votre quartier, de votre école. Des filles comme vous qui ont vécu une telle ignominie se sont suicidées. J'espère que vous êtes aussi fortes mentalement que Nathalie Koah, mais ne préjugez pas de vos forces.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Cette affaire Eto'o-Koah est pour vous une occasion de savoir quelles démarches judiciaires peuvent être entreprises afin que les salauds qui vous ont exposées ignoblement sur le net soient retrouvés et punis comme il se doit. Mais, non ! Vous préférez couvrir Koah de vos méchancetés. Cette dame a l'avantage d'avoir les moyens financiers pour se défendre. Je ne suis pas certain que ce soit votre cas.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Starlettes du porno vous êtes en ce moment sans le savoir, starlettes du porno vous demeurez même après découvert la réalité. Tout cela parce que vous vous êtes complu, dans la méchanceté, la bêtise et l'ignorance.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; display: inline; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-top: 6px;">
Mes sœurs, si vous saviez...</div>
</div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-9835847592305437702016-02-08T16:24:00.000+01:002016-02-11T03:09:59.447+01:00Pourquoi je défends Nathalie Koah<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
J'ai pris la décision inhabituelle de ne publier des articles qu'à propos de l'affaire Eto'o-Koah pendant tout le mois de février. Cela veut dire que les étolâtres qui haïssent Koah souffriront de mes publications contre leur idole. D'autres gens honnêtes estimeront qu'il y a des sujets plus importants et me reprocheront d'être un voyeur; ils se trompent et j'essaierai de les démontrer pourquoi.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_I8T0tMfXtgzWCn_Fy-7reDBQ3Yno7Z6HtUK0m_apVlWzd0-7J_j-6S49lWchjE1e3-N19tuvTYdUXeTAds1XWgSrT18Hx1KMgqpwETWaEy3tTAjjPuQPoj5YWIBc0fccDgJgFUFlcXk/s1600/Koah.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="216" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh_I8T0tMfXtgzWCn_Fy-7reDBQ3Yno7Z6HtUK0m_apVlWzd0-7J_j-6S49lWchjE1e3-N19tuvTYdUXeTAds1XWgSrT18Hx1KMgqpwETWaEy3tTAjjPuQPoj5YWIBc0fccDgJgFUFlcXk/s400/Koah.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
</div>
<a name='more'></a>Nathalie Koah n'est pas une ange, loin de là. Elle a sa part d'ombre et peut-être des cadavres dans son placard. S'il ne faut juger que de son passé, elle n'est franchement pas un exemple pour notre jeunesse. On dira qu'il existe un pléthore de filles plus vertueuses et plus innocentes qu'elle à défendre: c'est certainement vrai. On me reprochera à juste titre de rester passif quand ces victimes-là auront besoin de soutien.<br />
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Mais permettez-moi de vous rappeler que la grandeur de la justice réside plus dans le fait de protéger les victimes peu vertueuses que les pieuses victimes. D'abord parce qu'il nous est naturel de protéger les agneaux, même sans système judiciaire formel. Puis, parce que les personnes vertueuses sont rares et que nous sommes la plupart du temps amener à rendre justice aux gens loin d'être irréprochables, de simples gens comme vous et moi.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Nathalie Koah a été victime d'une injustice criarde. La justice a été instrumentalisée pour la séquestrer et confisquer illégalement ses biens, puis elle n'a pas levé le petit doigt pour sérieusement vérifier ses accusations à propos de l'accusation de publication de photos obscènes la mettant en scène. Quand elle réagit et donne sa version des faits pour parer à l'entreprise de diffamation dont elle est l'objet, elle reçoit alors des tonnes et des tonnes de déjections et d'injures de la part des Camerounais lambdas. De la pure méchanceté.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
On me dira qu'il y a des sujets plus importants. Lesquels ? dites-moi.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Les droits de la femme à un mois de la fameuse fête du 8 mars ? Voici justement une femme dont les droits ont été foulés au pied par le machisme incroyablement méchant de notre société, machisme auquel adhère aussi les femmes. Ces femmes-là qui insultent si bassement Nathalie Koah diront quoi de pertinent dans un mois. En dehors du pagne, qu'auront-elles gagner en matière de respect de leurs droits ?</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
L'impuissance de la justice et des forces de sécurité face à la multiplication des assassinats d'enfants ? Le livre "Revenge Porn" nous décrit si bien comment un homme riche et célèbre a pu mettre en branle de manière impressionnante cette justice et cette police pour intimider une copine rebelle. Croyez-vous que cette justice et ses forces de sécurité se donneront la peine de protéger nos enfants ?</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
L'éventualité d'une élection présidentielle anticipée ? On accuse Biya'a bi Mvondo d'être responsable de la stagnation de notre pays et de nos difficultés quotidiennes. C'est vrai... mais en partie seulement. Quand nous, Camerounais lambdas, cautionnons une injustice aussi criarde, comment pouvons-nous croire que le successeur de Biya apportera la justice ? Il sera juste à notre image: injustes et méchants envers les femmes et les faibles.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Nathalie Koah n'est peut-être ni Jean Calas ni le capitaine Dreyfus. Je ne suis certainement pas Voltaire ou Zola. Mais autant les affaires Calas et Dreyfus exposèrent respectivement l'anti-protestantisme et l'antisémitisme de la société française à différentes époques, l'affaire Koah révèle l'ampleur et la profondeur du machisme dans notre société.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; display: inline; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-top: 6px;">
Que le bourreau de Koah, Samuel Eto'o Fils, soit une personne célèbre et adulé par le peuple importe peu ici. Je suis certain que si Eto'o avait été confondu dans une affaire d'homosexualité ou de pédophilie, il aurait rapidement perdu le soutien populaire et peu de gens auraient déclaré publiquement qu'il faut passer l'éponge sur ses méfaits à cause de la gloire sportive qu'il a apporté à notre pays.</div>
</div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-49654353940522861002016-01-29T23:58:00.000+01:002016-01-30T00:03:20.671+01:00Double nationalité: il faut choisir !<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
A mon avis, ne pas permettre la double nationalité était une bonne mesure. On peut légitimement reprocher à Amadou Ahidjo d'avoir usé de mauvais moyens (on était en dictature) et d'avoir été guidé par de mauvais motifs (créer des difficultés aux exilés politiques).</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6NhQrrlvbp0IQSNU9xB2gQyLpzlom24RAzjHZ20AMyYfLdNbj3RC0hOe-oAF34oXHKAB7sAYntBorBKVSlWw6DO67wGRudtjBt44oJhZHNfN6KLgZPHv1h0e_GYZeO8t8RsmQKS6gpuA/s1600/CmrFrance-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="256" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh6NhQrrlvbp0IQSNU9xB2gQyLpzlom24RAzjHZ20AMyYfLdNbj3RC0hOe-oAF34oXHKAB7sAYntBorBKVSlWw6DO67wGRudtjBt44oJhZHNfN6KLgZPHv1h0e_GYZeO8t8RsmQKS6gpuA/s320/CmrFrance-2.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Qu'est-ce qui motivent la plupart du temps nos compatriotes qui prennent une nationalité étrangère tout en voulant continuer à bénéficier des privilèges de la nationalité camerounaise ? les simples questions de confort telles que la facilité de se déplacer, la possibilité d'échapper aux restrictions du droit du travail et les bénéfices fiscaux. Je crois (naïvement ?) que prendre une autre nationalité est d'abord une question d'amour et d'adhésion à une histoire, une civilisation et une culture. Cela dit, si des pays accordent le statut de citoyen à des gens qui ne sont surtout mûs que par l'intérêt, ça les regarde.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Mais, devons-nous accepter que des concitoyens gardent leur statut bien qu'ayant adopté des nationalités étrangères ? A mon avis, <b>NON</b>. Si la plupart d'entre nous n'avons pas choisi de naître camerounais, nous avons cependant choisi (même passivement) de le demeurer. Nous nous sommes liés à ce pays avec ses grandeurs et ses travers.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Si nous agissons mal, nous serons jugés par les tribunaux de notre pays sans compter sur l'assistance d'un pays étranger. Si l'environnement politique, économique ou social est peu reluisant, nous n'aurions pas d'autres choix que de le subir et nous expatrier nous coûterait bien chère. Si notre pays connaît une situation de péril grave, nous deviendrons des réfugiés au cas où nous devrions le quitter pour un autre pays. Voilà quelques raisons pragmatiques qui nous motivent à faire attention au devenir de notre pays.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
En serait-il de même pour le Camerounais qui possèdent d'autres nationalités ? Permettez-moi d'en doutez. S'il commet des méfaits chez nous, il pourra demander l'assistance judiciaire et même le soutien politique de son "autre" pays. Si la situation économique, politique ou sociale est délétère, il n'aura qu'à prendre un avion pour rentrer "chez lui". En cas de péril grave, son "autre" pays pourra l'évacuer pour le mettre hors de danger. Ce citoyen "multi-national" sera-t-il autant attaché à notre pays que le "mono-national" ? Permettez-moi d'en douter.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
Bien sûr, il existe des binationaux et même des non nationaux qui aiment et agissent pour le bien de notre pays plus que bon nombre de nationaux. Mais est-ce une raison pour lever toute barrière juridique sur la nationalité ? Est-ce parce qu'il existe certainement des Nigériens ou des Congolais plus talentueux que des Camerounais qu'on lèverait des barrières frontalières pour laisser entrer tout le monde ?</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-bottom: 6px; margin-top: 6px;">
D'accord, il y a une pléthore de Camerounais de grande qualité qui ont pris une nationalité étrangère mais qu'on ne devrait pas rejeté. On pourrait pas exemple ne pas les poser d'entraves s'il désire venir au pays en les accordant par exemple une sorte de carte verte (de séjour permanent). Mais pas les accorder la double nationalité.</div>
<div style="background-color: white; color: #141823; display: inline; font-family: helvetica, arial, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 19.32px; margin-top: 6px;">
La nationalité est un choix. Ceux des nos concitoyens qui ont choisi de prendre une autre nationalité doivent assumer le fait qu'ils ont choisi une autre nation, une autre histoire, une autre civilisation. Ne les en voulons pas. Mais ne bradons pas aussi notre nationalité.</div>
</div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-13743902459916094592015-10-19T06:53:00.002+01:002015-10-19T07:09:21.977+01:00L'âge d'une fraude nationale (quatrième et dernière partie)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Tant que l'épervier
de Biya'a bi Mvondo ne s'attaque qu'aux détourneurs de fonds
publics, tant que Transparency International n'enquête que sur la
corruption dans les services publics, tant que la corruption ne
désigne au Cameroun que le fait de soudoyer avec de l'argent pour
obtenir une faveur indue (ou pas), le Camerounais lambda se dira
toujours que la fraude le concerne peu. Mais, si on jetait un coup
d’œil sur la fraude aux actes de naissance, on verrait alors à
quel point la fraude est devenue une culture largement partagée au
Cameroun.<br />
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCmZ1mdwduPtdCP2vv-3u5AN7qhWTQTA96B1BMBHqujE9nKQNrA8jYl6_4q4iKdGOXmhoOS8c0mato0FIU2VmHxzlb0p9z9MQN1gM570D_RYeQi-Dr3B89geqrcpa1oPGxXW9aSTuJKvg/s1600/ecole-primaire-512x334.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="260" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCmZ1mdwduPtdCP2vv-3u5AN7qhWTQTA96B1BMBHqujE9nKQNrA8jYl6_4q4iKdGOXmhoOS8c0mato0FIU2VmHxzlb0p9z9MQN1gM570D_RYeQi-Dr3B89geqrcpa1oPGxXW9aSTuJKvg/s400/ecole-primaire-512x334.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<a name='more'></a><br />
Partie précédent cet article <a href="http://blambda.blogspot.com/2015/10/lage-dune-fraude-nationale-troisieme.html" target="_blank">L'âge d'une fraude nationale (troisième partie)</a></div>
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;">
Les effets pervers</h3>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
On ne mesure pas
l'effet dévastateur que la fraude à l'acte de naissance à sur
notre pays et notre société. D'ailleurs, nos faiseurs et leaders
d’opinion n'y voient vraiment pas quelque chose d'exécrable en
soit,sauf peut-être quand il s'agit de fonctionnaires croulant sous
le poids de leurs "vrais" âges et qui ne sont plus
capables d'assurer leurs fonctions. Ils ne voient pas l'inconvénient
de mettre un élève trop âgé -mais rajeuni grâce à son âge de
Kumba- dans une classe d'élèves bien plus jeunes qu'il pourrait
négativement influencer en matière d'éducation sexuelle ou qu'il
pourrait bizuter. Ils minimisent -à défaut d'ignorer- l'ampleur des
activités des réseaux de faux documents officiels qui, non contents
de se limiter aux actes de naissance, s’enhardissent à fabriquer
de faux diplômes, de faux titres fonciers ou autres documents
sensibles.
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Mais le mal est
encore bien plus profond que cela parce qu'il touche à la mentalité
des Camerounais. La plupart des contempteurs des politiques
d'ajustement structurel sous la férule des institutions de Bretton
Woods tiennent la double baisse de salaire qu'ont subi les
fonctionnaires pour responsable de l'explosion de la corruption dans
les années 90. Ces critiques tombent dans l'erreur de l'économisme,
c'est-à-dire la propension à expliquer les comportements moraux des
individus à l'aune presque unique du niveau ou des fluctuations de
leurs revenus. Ils oublient ou feignent d'ignorer que les valeurs
moraux, les préjugés ou le vécu de ces individus déterminent la
réaction des individus en fonction de leurs revenus.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Or, pendant des
décennies, les Camerounais ont vu des concitoyens footballeurs,
ayant fraudés sur leurs âges acclamés, en héros quand ils
gagnaient. Le président de la république les décorait et en
faisait des exemples à suivre pour la nation. Mais ce même
président interdisait en même temps aux fonctionnaires de racketter
les usagers ou de soudoyer d'autres fonctionnaires pour obtenir des
faveurs indus. Ces fonctionnaires ont du se rendre compte du double
standard moral mais ne pouvaient exprimer leurs réserves à haute
voix. Rappelons qu'à l'époque du parti unique, on ne badinait pas
avec les olibrius qui osaient les contradictions morales du régime.
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Quand la situation
économique de ces fonctionnaires s'est brutalement détérioré, ils
ne se sont pas encombrer longtemps de scrupules pour frauder eux
aussi comme les footballeurs. Ils le faisaient pour le bien de leurs
familles comme les sportifs le faisaient pour le bien de la nation.
Que valaient bien les récriminations d'un président qui venaient
tout juste de féliciter les Lions Indomptables composés de
talentueux et "jeunes" footballeurs ? Qu'importaient les
vitupérations des usagers qui étaient en même temps de grands fans
de footballeurs camerounais ?</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Aujourd'hui, rien a
changé. Le gouvernement nous parlent de lutte contre la corruption
mais n'a jamais rien dit sur la pratique des faux actes de naissance
encore moins sur les "âges du football". Il s'en tient à
des assertions trop restrictives du terme "corruption" et
s'aveugle sur l'une de ses plus grandes manifestations morales au
Cameroun. Idem pour les journalistes. Les opposants politiques,
qu'ils soient leaders ou citoyens lambdas, font mine de s'arracher
les cheveux en guise de colère contre la corruption mais
s'empressent de féliciter nos 'jeunes" footballeurs" pour
fin de racolage électoraliste.
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
L'attitude de nos
intellectuels de pacotille est encore plus pitoyable et ubuesque.
Comme ils sont vaccinés au ridicule, ils vous recommandent le plus
sérieusement du monde de réinstaurer l'enseignement de la morale à
l'école pour faire face à la perte de valeurs chez les jeunes. Mais
à quoi va bien servir à une jeune élève une leçon sur la probité
et la corruption, étant donné que le jeune homme n'ignore pas que
son idole Eto'o Fils a aussi un âge du football et que personne ne
lui en fait le reproche ? Même pas l'enseignant de moral. </div>
<div class="fb-like">
</div>
</div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-47637134256513815762015-10-19T06:49:00.000+01:002015-10-22T13:19:02.191+01:00L'âge d'une fraude nationale (troisième partie)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<span style="line-height: 16px;">Tant que l'épervier de Biya'a bi Mvondo ne s'attaque qu'aux détourneurs de fonds publics, tant que Transparency International n'enquête que sur la corruption dans les services publics, tant que la corruption ne désigne au Cameroun que le fait de soudoyer avec de l'argent pour obtenir une faveur indue (ou pas), le Camerounais lambda se dira toujours que la fraude le concerne peu. Mais, si on jetait un coup d’œil sur la fraude aux actes de naissance, on verrait alors à quel point la fraude est devenue une culture largement partagée au Cameroun.</span><br />
<span style="line-height: 16px;"><br /></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRTsRlvCekzDLkXJUZrFV2V2j7AJLj9_1V1-N51QzbY8RYi5qeGuzTtcRIEMq4OgGVJ37mMJOnrvvkaL-k3GeNHPpMLTuDKIKviTm3Te9Hco1yrm2JaOxadBEEfCixqx5iGogAyL-8i7U/s1600/6a00d83451c73369e201910319f723970c.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="256" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiRTsRlvCekzDLkXJUZrFV2V2j7AJLj9_1V1-N51QzbY8RYi5qeGuzTtcRIEMq4OgGVJ37mMJOnrvvkaL-k3GeNHPpMLTuDKIKviTm3Te9Hco1yrm2JaOxadBEEfCixqx5iGogAyL-8i7U/s400/6a00d83451c73369e201910319f723970c.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<span style="line-height: 16px;">Partie précédent cet article <a href="http://blambda.blogspot.com/2015/10/lage-dune-fraude-nationale-deuxieme_19.html" target="_blank">L'âge d'une fraude nationale (deuxième partie)</a></span><br />
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;">
La conspiration du
silence</h3>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Pourquoi face à
l'ampleur ahurissant du phénomène nos journalistes, nos
intellectuels, nos universitaires, nos hommes politiques bref nos
leaders d'opinion se taisent ? Est-ce parce que c'est une pratique
généralisée qui ne concernent pas vraiment nos dirigeants mais
plutôt des citoyens lambdas de tout bord politique ? Peut-être
bien. Peut-être que personne ne veut prendre le risque de dénoncer
des actes frauduleux dont les membres de sa propre famille, ses
voisins, ses amis ou soi-même sont les actes. En effet, il est bien
plus facile de vilipender le gouvernement, les fonctionnaires ou les
grands hommes d'affaire parce que peu d'entre nous sommes proches
d'un ministre ou des milieux d'affaire et que la critique des
fonctionnaires est si courante qu'on ne craint pas d'offenser
quiconque.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Mais, j'ai répondu
"peut-être" à la question du paragraphe précédent parce
que je n'y crois pas vraiment. Les acteurs sus-évoqués dénoncent
pourtant bien la corruption, le désordre urbain, le culte du moindre
effort ou la démission des parents pour ne parler que de
quelques-uns de ces fléaux qui touchent toute la société
camerounaise, pas seulement les puissants. S'ils se taisent sur la
pratique des faux actes de naissance, c'est d'abord et surtout parce
que cela a bien profité à notre pays sur le plan international et
que le bénéfice tiré a caressé notre fierté nationale dans le
domaine du sport, plus précisement du football.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Imaginez un peu
l'équipe de football que nous aurions pu constituer en 2000 aux jeux
olympiques si nous n'avions pas fraudé ! Pensez-vous qu'on aurait pu
remporter la médaille d'or ? Sans cette pratique, aurions nous pu
remporté des compétions de football et même d'autres disciplines
sportives dans les catégories minimes, cadets, juniors et espoirs ?
Nous savons bien que non. Mes éventuels contradicteurs me
rétorqueront peut-être que cela n'entache pas le palmarès de nos
équipes nationales seniors. De prime abord, ils auront raison...
mais de prime abord seulement. Car, en analysant plus attentivement,
on constate cette fraude nous a permis d'exporter de "pseudo"
jeunes joueurs que les clubs européens ont perfectionner dans leur
art. Sans cela, les européens du fait de leur préjugés pro-jeunes
ne les auraient pas accepter et des joueurs tels que Samuel Eto'o
n'auraient probablement jamais atteint le sommet de leur art et
n'auraient ainsi pas permis à nos équipes nationales seniors
d'engranger autant de succès.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
En leur for
intérieur, nos leaders et forgeurs d'opinions savent cela mais ils
ne veulent pas attirer la honte sur notre pays et risquer la perte
des trophées sportifs gagnés. Le président Ahidjo leur avait
appris qu'autant que possible, il ne fallait pas s’embarrasser de
scrupules pour triompher sur d'autres nations dans le sport. Il usait
et abusait ainsi du sentiment de fierté national pour consolider
l'adhésion à son régime autoritaire. Dans le football, il faisait
plus que permettre la falsification des âges: il admettait qu'on
falsifie carrément l'identité des joueurs pour permettrait par
exemple à Roger Milla, sociétaire à l'époque de Tonnerre de
Yaoundé, de jouer dans Canon de Yaoundé ou à Théophile Abéga de
canon d'aller renforcer Tonnerre en compétition africaine lors de
la même saison sous une fausse identité. C'était avant que la
généralisation de la télévision ne vienne rendre trop périlleux
le grossier stratagème. Une bonne partie de nos leaders d'opinion
actuels ont beau ne pas porter Ahidjo dans leurs cœurs, ils ont
pourtant conservé sa philosophie de l'absence de scrupules pour
faire triompher la nation.</div>
</div>
<div class="fb-like">
</div>
<br />
Suite de l'article <a href="http://blambda.blogspot.com/2015/10/lage-dune-fraude-nationale-quatrieme-et.html" target="_blank">L'âge d'une fraude nationale (quatrième et dernière partie)</a></div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-74773209688114088772015-10-19T06:41:00.002+01:002015-10-21T12:15:21.798+01:00L'âge d'une fraude nationale (deuxième partie)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Tant que l'épervier
de Biya'a bi Mvondo ne s'attaque qu'aux détourneurs de fonds
publics, tant que Transparency International n'enquête que sur la
corruption dans les services publics, tant que la corruption ne
désigne au Cameroun que le fait de soudoyer avec de l'argent pour
obtenir une faveur indue (ou pas), le Camerounais lambda se dira
toujours que la fraude le concerne peu. Mais, si on jetait un coup
d’œil sur la fraude aux actes de naissance, on verrait alors à
quel point la fraude est devenue une culture largement partagée au
Cameroun.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-MXWE8Gd_SPPi0vRKAoN7UOYPTfUPpXhthBQC_YGkpNhIoSinuW_oh5CXj94FmuJjw07hwaNvylwnYHNgD8Dsu5jPdYArsww2yxfyRSWgg7Pq_xJiaYIeo459yNTrpBzOtUC2TSJo2ss/s1600/30564.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg-MXWE8Gd_SPPi0vRKAoN7UOYPTfUPpXhthBQC_YGkpNhIoSinuW_oh5CXj94FmuJjw07hwaNvylwnYHNgD8Dsu5jPdYArsww2yxfyRSWgg7Pq_xJiaYIeo459yNTrpBzOtUC2TSJo2ss/s400/30564.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Joseph Minala à l'âge de 17 ans !!!</td></tr>
</tbody></table>
<a name='more'></a>Partie précédent cet article <a href="http://blambda.blogspot.com/2015/10/lage-dune-fraude-nationale-premiere.html" target="_blank">L'âge d'une fraude nationale (première partie)</a><br />
<h3 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="line-height: 100%;">Comment le football
a vulgarisé cette fraude</span></h3>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Je n'insulterai pas
les Camerounais fanatiques de football en disant que c'est en grande
partie à cause du football, plus précisément des footballeurs, que
les Camerounais lambdas ont de moins en moins ressenti de scrupules à
confectionner de faux actes de naissance. Il est de notoriété
publique la quasi-totalité de nos footballeurs ont de faux actes de
naissance.
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Nous gaussions bien
de Nkala Nkongo Raymond, ancien Lion Indomptable, dont la physionomie
ne confirmait pas vraiment son âge publié et dont une rumeur
persistante lui attribuait une fille plus âgée que lui ! Nous
savions tous que le gardien de but Kameni Carlos n'avait pas 15 ans
pendant les jeux olympiques de Sydney en 2000. Nous sommes tous
unanimes à accorder au moins 6 ans de plus à Samuel Eto'o. Nous
avons bien ri quand le footballeur <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Joseph_Minala" target="_blank">Joseph Minala</a> de la Lazio de Rome a
prétendu avoir 17 ans. Il a bien réussi à berner les Blancs comme
tous nos footballeurs avant lui, mais nous n'avons jamais été
dupes.
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Pourquoi le milieu
du football est-il en particuliers gangrené par ce phénomène ?
Quand le football a prit une ampleur populaire dans notre pays et que
des clubs, puis la fédération nationale se mirent en place, les
équipes étaient organisés et gérés de façon très archaïques.
Seuls importaient les équipes premières pour disputer les
championnats et il n'y avait pas pratiquement pas des championnats
pour les poussins, minimes cadets et juniors. Les équipes ne
possédaient pas de centres de formation. Puis, quand des
championnats de jeunes furent mis sur pied, les clubs peinaient à
recruter les jeunes.
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
La profession de
footballeur était méprisée par les parents et ceux-ci ne pouvaient
laisser leurs enfants adolescents laisser l'école pour jouer au
football. Quand les jeunes garçons, mus par leur passion dévorante
pour le foot, parvenaient enfin à braver l'interdit parental, il
était trop tard pour intégrer la section minime ou cadet d'un
équipe. Alors, les encadreurs entreprirent d'établir de faux actes
de naissance afin de "corriger" les effets du retard en
intégrant les nouveaux footballeurs de métier dans les équipes de
débutants où on aurait ainsi l'opportunité de leur apprendre les
bases du métier. Ces jeunes se retrouvaient chacun avec un "vrai
âge" et un "âge du football".</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Puis, les clubs
virent vite le bénéfice qu'ils tiraient de la pratique frauduleuse.
Leurs équipes de jeunes surpassaient celles qui ne se pliaient pas à
la méthode puis que leurs joueurs étaient bien plus robustes,
expérimentés et intelligents. C'est ainsi que la pratique se
généralisa à TOUTES les équipes.
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Après que l'arrêt
Bossman ait permis au clubs des Pays de la Communauté puis de
l'Union Européenne de recruter un plus grand nombre de footballeurs
africains au début des années 90, les équipes et centres de
formation de football du Cameroun virent une bien plus grande
opportunité de gagner de l'argent par les transferts. Mais comme les
clubs européens privilégiaient le recrutement de jeunes pousses, il
fallait encore plus diminuer "l'âge du foot" des jeunes
joueurs par rapport à l'âge réel. Si avant on "coupait"
trois ans à un footballeur débutant de 17 ans puis lui faire
intégrer l'équipe minime, il fallait désormais couper au moins six
ans pour se donner une plus grande possibilité de le "vendre"
jeune à un club européen. Voilà comme la pratique prit des
proportions ubuesques.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Suite de l'article <a href="http://blambda.blogspot.com/2015/10/lage-dune-fraude-nationale-troisieme.html" target="_blank">L'âge d'une fraude nationale (troisième partie)</a></div>
<div class="fb-like">
</div>
</div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-76936342987925046452015-10-19T06:23:00.001+01:002015-10-19T18:49:13.039+01:00L'âge d'une fraude nationale (première partie)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Tant que l'épervier
de Biya'a bi Mvondo ne s'attaque qu'aux détourneurs de fonds
publics, tant que Transparency International n'enquête que sur la
corruption dans les services publics, tant que la corruption ne
désigne au Cameroun que le fait de soudoyer avec de l'argent pour
obtenir une faveur indue (ou pas), le Camerounais lambda se dira
toujours que la fraude le concerne peu. Mais, si on jetait un coup
d’œil sur la fraude aux actes de naissance, on verrait alors à
quel point la fraude est devenue une culture largement partagée au
Cameroun.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEih_qcGFG5lbeJHLNMQnyeXt1vQINu76GPPPEkxxChLq_ShQfUSUgT6FlcVrUDP_YOeXjTume4bwIs-0Lx5ZUf3Nug8Gl_pVV29JWX-9juz45yTbJUGktDFbtGSfEv8C1izuLknshvKjd0/s1600/acte-de-naissance.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="280" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEih_qcGFG5lbeJHLNMQnyeXt1vQINu76GPPPEkxxChLq_ShQfUSUgT6FlcVrUDP_YOeXjTume4bwIs-0Lx5ZUf3Nug8Gl_pVV29JWX-9juz45yTbJUGktDFbtGSfEv8C1izuLknshvKjd0/s400/acte-de-naissance.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
La fraude aux actes
de naissance, voilà bien un sujet tabou dans notre pays ! Ni la
presse, ni les intellectuels (ou ce qui en tient lieu), encore moins
les hommes politiques n'en parlent. Dans les quartiers, les
Camerounais se gaussent de tel footballeur international dont on
n'ignore pas qu'il est bien plus âgé que ne le prétende les
médias, de tel fonctionnaire croulant et grabataire dont on s'étonne
qu'il n'ait pas encore officiellement atteint l'âge de la retraite
ou de tel adulte dont on est surpris qu'il n'est pas été frappé
par la limite d'âge pour se présenter à un concours de recrutement
à la fonction publique.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Comment en est on
arrivé là ? Qui sont ceux-là qui ont le plus recours à cette
fraude ? Quels sont leurs motivations ? Pourquoi cette conspiration
du silence ? Quelles peuvent sont les conséquences négatives de
cette pratique sur notre société ? Des travaux d'universitaires,
des ouvrages d'intellectuels et des enquêtes de presse auraient pu
nous donner des réponses édifiantes à ces questions. Mais comme
ils ont choisi d'ignorer le phénomène, le modeste citoyen lambda
que je suis essaiera d'y apporter des réponses dans les lignes qui
suivent.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h2 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;">
Les origines
probables</h2>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Dans les années 80
(et même de nos jours), on disait de quelqu'un dont on doutait de
l'âge qu'il avait "l'âge de Kumba" ou "l'âge de
Bamenda". Pourquoi assimilait-on les âges douteux déclarés à
ces deux villes des régions anglophones du pays ? Certainement parce
qu'au début, les Camerounais de la partie anglophone excellaient
dans l'art de se fabriquer de faux actes de naissance. Mon défunt
père aimait souvent nous raconter, en exagérant peut-être,
l'histoire d'un Anglophone qui voulut se faire recruter dans la
fonction publique à Yaoundé. On lui fit remarquer qu'il était
malheusement trop âgé pour cela. Le brave n'en démordit pas. Après
un voyage express dans sa région natale, il revint se présenter
avec un nouvel acte de naissance dont l'âge déclaré avait été
sérieusement raboté pour lui permettre de satisfaire au critère de
recrutement !</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Au risque d'être
politiquement incorrecte, on peut penser que certains ethnies de la
région anglophone ne s'embarrassaient pas de scrupules pour user de
la fraude documentaire afin d'obtenir certains avantages. Mais, sans
vouloir justifier leur attitude, disons aussi que la région
anglophone était très arriéré sur la plan socio-économique par
rapport au Cameroun francophone du fait de la colonisation
britannique. Au risque d'irriter les anticolonialistes francophobes,
rappelons que les réalisations de la France dans le Cameroun
oriental furent bien plus importantes que celle du Royaume-Uni qui
négligea le Cameroun occidental.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Après les
indépendances, pendant la période du Cameroun fédéral
(1961-1972), les Anglophones ne ressentirent pas vraiment leur retard
en matière de capital humain, retard causé par le manque
d'infrastructures d'éducation. En effet, ils disposaient d'une très
large autonomie politique et économique et les mouvements de
personnes et des biens étaient bien moindres. Mais quand ils
perdirent cette autonomie-là du fait de l'Unification, ils durent se
confronter sur le marché du travail et des échanges à des
Francophones bien plus instruits. Peut-être est-ce alors
l'incapacité à tirer leurs épingles du jeu dans un marché plus
compétitif qui poussa des Anglophones à user des artifices douteux.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
A l'époque du
président Ahidjo, du moins quand ce dernier avait encore l'énergie
pour diriger notre pays, le délit de faux et usage de faux était
sévèrement réprimé dans la loi et dans la pratique. Mais il est
bien probable qu'un grand bémol fut mis à cette rigueur pour ne pas
frustrer encore plus les Anglophones déjà peu contents d'être
obligés de venir à Yaoundé pour se plier à des formalités
importantes ou pour postuler à un emploi dans l'administration
centrale.
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<h2 style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;">
L'expansion de la
pratique</h2>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Mais très vite, les
Francophones trouvèrent vite l'avantage qu'ils pouvaient tirer de la
combine. Celle-ci permettait de palier aux conséquences d'un début
de scolarité tardive. Les parents de mon défunt père eurent ainsi
recours à ce type de fraude pour lui permettre d'être admis à
l'école primaire public bien qu'il avait dépassé l'âge maximum
requis. Pour flouer le directeur de l’établissement, un
instituteur qui était de connivence avec mes grands-parents présenta
non pas mon père, mais un autre jeune garçon dont l'apparence
physique correspondait mieux à l'âge indiqué dans le faux acte de
naissance. Le stratagème marcha.
</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Mais comme une telle
pratique exposait à de sévères sanctions, les parents qui avaient
"prêté" leur enfant pour tromper le directeur voulurent
faire chanter mes grands-parents. Ces derniers en furent bien
effrayés et il fallut que l'instituteur use d'intimidation pour que
le scandale ne parvienne pas aux institutions sécuritaires et
judiciaires. Quand on voit aujourd'hui avec quel désinvolture les
parents usent de telles pratiques et à quel point l’impunité
protège leurs auteurs, on constate à quel degré les choses ont
empiré !</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<br />
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
Comme déjà dit
plus haut, les Francophones commencèrent eux aussi à profiter du
système: pour ne pas être exclus des écoles publiques pour limite
d'âge dépassé d'autant plus que d'année en année, les seuils de
ces limites étaient sans cesse rabaissés; pour pouvoir présenter
des concours à la fonction publique; pour travailler le plus
longtemps possible à la fonction publique; ou afin de faire carrière
dans le sport, surtout le football.</div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
Suite de l'article <a href="http://blambda.blogspot.com/2015/10/lage-dune-fraude-nationale-deuxieme_19.html" target="_blank">L'âge d'une fraude nationale (deuxième partie)</a></div>
<div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
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</div>
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Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-40310653385030941462015-09-23T20:45:00.000+01:002015-09-23T20:45:54.765+01:00L'Afrique malade du sankarisme<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Le Burkina est bien loin et nous examinons trop souvent des situations uniquement par le filtre de nos préjugés en ignorant les faits. Mon principale préjugé était de croire que les Africains qui combattent les autocrates sont forcément des démocrates.<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0vNjjViJgq658sNrOqWi9O3MP57MHV7dqXhD6wZxmYcNQCktmeuszxdFL-26elZOnu3tCIigN-RDt31MUfi7Q2CQ36szPBg1PMNtVj3iwo7QNNPWygrF8LqrIt2GwHL5Dzhl5GCA0Iz0/s1600/SANKARA-CHE.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="257" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi0vNjjViJgq658sNrOqWi9O3MP57MHV7dqXhD6wZxmYcNQCktmeuszxdFL-26elZOnu3tCIigN-RDt31MUfi7Q2CQ36szPBg1PMNtVj3iwo7QNNPWygrF8LqrIt2GwHL5Dzhl5GCA0Iz0/s640/SANKARA-CHE.jpg" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Le dirigeant totalitaire Che Sankara, héros des démocrates africains. Paradoxal, non ?</td></tr>
</tbody></table>
<a name='more'></a>Dans le cas du Burkina, les dés étaient pipés d'avance au lendemain du départ de Compaoré. Si le lt-col Isaac Zida, premier ministre du gouvernement de transition, paraissait l'homme-fort du régime, le personnage qui articule les orientations politiques de la transition est Chérif Sy, président du parlement de transition.<br />
<br />
Chérif est un civil pur jus, mais aussi un sankariste de la plante des pieds au cuir chevelu. Son véritable horizon politique est la remise au goût du jour du sankarisme, d'où sa rancœur inextinguible envers Compaoré, dont le coup d'état fut marqué par l'assassinat de l'idole Sankara. La démocratie n'est pas en soit une priorité et sa véritable utilité est la possibilité qu'elle offre d'accéder au pouvoir.<br />
<br />
Si vous vous cherchez sur le web des articles qui vous décrivent avec objectivité le Burkina politique de Sankara, vous risquez de chercher très longtemps. Utilisez plutôt le moteur de recherche Google Scholar et vous découvrirez d'intéressantes mémoires et thèses universitaires où y sont décrits sans jugement de valeur l'arbitraire généralisé, la répression de la moindre contradiction, l'absence d'une justice impartiale et je passe sur bien pire encore.<br />
<br />
Tenez par exemple. Le CNR, l'organe suprême de la révolution, n'avait jamais eu un règlement clairement établi et fixé par écrit. Cela donnait la latitude à Sankara d'écarter ceux qui ne respectaient pas "l'esprit" de la révolution. Tous les syndicats avaient été mis au pas. La notion de présomption d'innocence n'existait pas et votre juge était aussi votre procureur.<br />
<br />
Chérif Sy se rappelle encore de cette période "bénie" de la révolution et il agit comme ses pères idéologiques quand ils écartent TOUS les compaoristes, même ceux-là qui se contentèrent de soutenir verbalement l'ex-autocrate. A l'époque, on en s'embarrassait pas de scrupules pour écarter les "réactionnaires" et "féodaux", aujourd'hui on tord à sa guise la charte de l'UA en oubliant que le CNT est lui-même issu d'un coup d'état bien qu'une transition constitutionnelle était possible.<br />
<br />
Pour Chérif Sy et compagnie, le crime politique n'est pas en soit condamnable sauf si la victime fut Che Sankara ou un de ses affidés ou si le coupable est Compaoré. C'est ainsi qu'après le départ de Compaoré, la justice du Burkina, aiguillonné par le nouveau gouvernement, a lancé une enquête sur l'assassinat présumé (et certain de prime abord) de Che Sankara. Mais, il n'est jamais venu à l'idée à cette justice d'enquêter sur les crimes de l'ère Sankara. <br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpj72kd6ZRDA-jNUyYwPjmzPqXlYVMHDoTI0xz7Vu1I9ZaXgX6DSTHpDaIrNCcRUlOmEf-z7GAzcXkJlLFxiGRt3PKB0HoIWA7rrlQrPSrqn7HBCS0I6MxKB3KwlMpPZUsuz6jwPkTtQ8/s1600/12036595_949898735082487_5596488574298928849_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="190" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpj72kd6ZRDA-jNUyYwPjmzPqXlYVMHDoTI0xz7Vu1I9ZaXgX6DSTHpDaIrNCcRUlOmEf-z7GAzcXkJlLFxiGRt3PKB0HoIWA7rrlQrPSrqn7HBCS0I6MxKB3KwlMpPZUsuz6jwPkTtQ8/s320/12036595_949898735082487_5596488574298928849_n.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Chérif Sy, l'homme-fort idéologique de la transition</td></tr>
</tbody></table>
<br />
Cela me désole que des Burkinabés décident de persévérer dans cette impasse idéologique qu'est le Sankarisme. Mais, je ne les ferai pas la leçon. Si le Burkina contribue à trépigner socio-économiquement, ce n'est pas le Cameroun qui paiera la facture. Ce qui m'inquiète plutôt, c'est l'attrait irrationnel que les Africains continuent à avoir envers le sankarisme. Pis encore, quand ces Africains-là prétendent œuvrer pour l'alternance démocratique. <br />
<br />
Que deviendra le Cameroun quand le régime Biya s'effondrera et que les sankaristes du Cameroun prendront le pouvoir ? Vont-ils systématiquement écarter les gens qui ont soutenu le RDPC, même s'ils n'en ont reçu aucun dividende par des passe-droits ? Va-t-on instaurer des délits d'opinion pour punir les "réctionnaires" qui ont soutenu l'autocrate Biya'a bi Mvondo ? Les biyaistes lambdas deviendront-ils des citoyens de seconde zone n'ayant plus l'opportunité d'accorder leurs suffrages à un biyaiste se présentant aux élections ? <br />
<br />
Pour finir, disons un mot sur l'un des prétextes des groupies du Che Sankara: l'intégrité de ce dernier. Rappelons que si Sankara avait exercé un sacerdoce religieux, cette qualité aurait pu bien suffir à son adulation. Mais il en faut plus pour être un bon dirigeant politique. En outre, le monde a compte des dictateurs et totalitaires de la pire espèce qui n'avait pas mis un traître sou de côté.<br />
<br />
J'aurai préféré que Che Sankara soit moins intègre mais plus démocrate afin de laisser l'opportunité à ses compatriotes de le virer lors des élections et à la justice de le poursuivre pour malversations financières. </div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-38837130298024660522015-09-18T21:55:00.000+01:002015-09-19T09:43:32.693+01:00Le Burkina malade de son armée<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Le mercredi 16 septembre 2015, le Burkina Faso a encore connu un coup d'état mené par le régiment de sécurité présidentielle sous la férule du général Diendéré, un proche de l'ex-président Blaise Compaoré. Ce n-ième pronunciamiento interrompe la transition politique et remet l'armée au centre du pouvoir, ce qui n'a malheureusement rien d'inédit pour le Burkina. <br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJBecX-ke406PQF4oL_cidC6sp8fnG9zU46ze94QYJiN1YUnm6tNLILywuSaSJ_myX4F810REj00LzWPuzlbYl9VbjG8eYGQB_b88jwj3lSZfrktp7lSwFp219__NIrtxlikGXduBmTrU/s1600/kafando-et_zida640.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="216" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjJBecX-ke406PQF4oL_cidC6sp8fnG9zU46ze94QYJiN1YUnm6tNLILywuSaSJ_myX4F810REj00LzWPuzlbYl9VbjG8eYGQB_b88jwj3lSZfrktp7lSwFp219__NIrtxlikGXduBmTrU/s320/kafando-et_zida640.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<br />
<a name='more'></a><br />
Depuis l'indépendance, ce pays a connu sept (7) coups d'état militaires ! oui, sept ! Cela a commencé en 1966 avec le Lt-col Lamizana qui renversa le seul vrai président civil que ce pays est connu, Maurice Yaméogo. Il faut dire que ce dernier s'était enfermé dans une telle dérive autocratique que son incurie en matière de gestion économique lassèrent les Voltaïques de l'époque.<br />
<br />
Mais voilà ! Nos braves Voltaïques appelèrent l'armée à pendre le pouvoir, ce que celle-ci s'empressa de faire. Depuis lors, l'appétit du pouvoir étant ce qu'il est et les Burkinabés trouvant certainement des mérites au caporalisme, les militaires n'ont plus jamais lâché le pouvoir pour retourner dans leurs casernes.<br />
<br />
Même Sankara était un double putschiste qui n'envisagea jamais de remettre le pouvoir à un régime civil. Au contraire, il se plaisait à mettre aux pas ses concitoyens au non de je-ne-sais quels idéaux marxistes tiers-mondistes, comme si Burkina était devenu un vaste camp d'entraînement militaire. sa mort tragique fit oublié qu'il était un digne continuateur du caporalisme burkinabé.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBsWTPyAKTKnkA0RthWmwBFWbrZ8M2yMo1GybDSuAvkC4N3n2DwD_ehbpRViSB5LLTY8OUKyeTy79X7Geq7RA8wbkPg3p1OKYIQvmN8IlSRSMquPicngXo1nfIauCLCDST4UUPSutZ1hI/s1600/Burkina-Faso-Sankara-devrait-etre-enterre-comme-un-heros-national_article_popin.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="218" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBsWTPyAKTKnkA0RthWmwBFWbrZ8M2yMo1GybDSuAvkC4N3n2DwD_ehbpRViSB5LLTY8OUKyeTy79X7Geq7RA8wbkPg3p1OKYIQvmN8IlSRSMquPicngXo1nfIauCLCDST4UUPSutZ1hI/s320/Burkina-Faso-Sankara-devrait-etre-enterre-comme-un-heros-national_article_popin.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
Son successeur Compaoré, justement honni à cause de sa prise sanglante du pouvoir, mit un fort bémol à l'entreprise totalitaire de Sankara mais voulut s'éterniser au pouvoir. Son abandon du treillis militaire ne trompa personne et quand les Burkinabés eurent assez de son règne, ils s'insurgèrent.<br />
<br />
Patatras ! C'est encore l'armée qui prit le pouvoir pour mener une transition censée être démocratique, mais qui éliminait sans trop de scrupules les politiciens ayant travaillé avec le régime précédent. Enthousiaste après le soulèvement populaire qui avait entraîné la chute de Compaoré, j'avais rapidement déchanté en constatant que la transition devait être mené par un colonel pur jus, le lt-col Issac Zida.<br />
<br />
Quand le civil Michel Kafando, président de l'organe de transition, répondit avec mépris à ses compatriotes qui s'inquiétait de ce qu'un militaire détenait toujours le pouvoir effectif, je cessai d'accorder un quelconque intérêt à l'expérience burkinabé. Si à maints égards, la société civile burkinabé est bien plus mature que la nôtre, elle peine apparemment à comprendre que tant que les militaires ne se résoudront pas à rentrer complètement dans les casernes, la démocratie burkinabé évoluera toujours en eaux troubles.<br />
<br />
Or le héros hors compétition des Burkinabés, surtout leur jeunesse, reste Thomas Sankara, un militaire qui estimait que le salut de son pays passe par un régime caporaliste ! Décidément, le Burkina n'est pas prêt de sortir de l'ornière militaro-autocratique. </div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-43555443409498123872015-07-22T16:40:00.002+01:002015-07-22T16:41:39.102+01:00Armée du Cameroun, armée des voyous !<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="MsoNormal">
Il y a quelques mois, je me suis fait copieusement insulter
par des compatriotes parce que je révélais mon incapacité à pleurer sur les
tombes de nos soldats mort en combattant Boko Haram. J'expliquais cette
incapacité par le souvenir encore trop douloureux des massacres de leurs
propres concitoyens que ces soldats avaient accomplis en 2008. <o:p></o:p></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgb-7-11itU51i94wYqLrqruFfuSqEfiN4i5iMBWZK7CYGtR7rQpbg5KJWhhyphenhyphenLFC5sIAlnBpPlIusMQt-WX0RY77aLYCNxks47b8LWW1pRkQzoWAAT7gn2SqlbDT5GuRnvcZ7ECis6pL48/s1600/Militaire.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="262" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgb-7-11itU51i94wYqLrqruFfuSqEfiN4i5iMBWZK7CYGtR7rQpbg5KJWhhyphenhyphenLFC5sIAlnBpPlIusMQt-WX0RY77aLYCNxks47b8LWW1pRkQzoWAAT7gn2SqlbDT5GuRnvcZ7ECis6pL48/s400/Militaire.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
</div>
<a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal">
J'aurai pu aussi bien ajouter ces multiples vexations que la
trop grande proportion de voyous de notre armée font subir à la population,
mais j'avais préféré m'en tenir à la répression des émeutes de la faim qui
montrait à quel point notre armée est notre ennemi. Et quand notre ennemi
permanent (l'armée) se bat contre un ennemi temporaire (Boko Haram), il est
indécent d'exiger que nous manifestions de la compassion pour notre premier
ennemi.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Pourquoi cette piqûre de rappel ? A cause de ce qui vient de
se passer il y a quelques minutes à Yaoundé, quartier Melen, en face de l'Ecole
Polytechnique, après qu’un camion de la Garde Présidentielle (la division de
soldats voyous qui assurent la sécurité du Roi Fainéant) et une voiture taxi
soient entrées en légère collision. Parler de légère collision est même exagéré
puisqu’il n’y a pratiquement pas eu de dommages matériels, encore moins de
victimes humaines.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Comme nous le savons tous, les chauffeurs des camions de l’armée
et nos taximens ne se distinguent pas spécialement par leur zèle à respecter
scrupuleusement le code de la route. Mais dans le récit qui nous concerne, le
chauffeur de taxi est fautif. Ce dernier, conscient de la beauté des draps dans
lesquels il s’est mis, s’empresse de sortir de son véhicule pour s’excuser à
force de supplications auprès de l’escouade de voyous qui descendent dare-dare
du camion pour bastonner l’infortuné taximan.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Soyons juste et relevons quand même qu’un des soldats de la
GP essaie en vain d’empêcher ses collègues de « corriger » le malappris
qui a osé les contrarier et d’une même coup, donner une leçon à la population puisque
cette scène a lieu en public, dans une zone de grande affluence. Ajoutons aussi
que le pauvre taximan ne devra son salut qu’à un adjudant-chef en civil qui
passait par là. <o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: left;">
Cela dit, si le comportement du soldat de la GP qui essayait
de calmer ses collègues et celui de l’adjudant-chef sont honorables au plus
haut point, il ne compense en rien les vexations régulières de l’armée sur la
population. Autrement dit, deux êtres humains placés dans un zoo ne transforment
pas par leur seule présence ce milieu en colonie d’homo sapiens.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: left;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Comment en est-on arrivé à avoir une armée qui soit le
premier ennemi armé de la population ? D’accord, le Roi Fainéant et son
régime clientéliste et corrompu y sont pour beaucoup. Mais, nous citoyens
lambdas en sommes les premiers responsables. Comment cela ? En
acceptant complaisamment que nos parents ou nos frères envoient dans l’armée
non pas les enfants ou les frères les plus respectueux de la vie et de la
dignité de leurs concitoyens, mais plutôt les enfants ou les frères voyous en
espérant que l’armée les canaliseraient.<o:p></o:p></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
Aujourd’hui, nous payons le prix de cette complaisance. <o:p></o:p></div>
</div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-75208832615562043602015-07-03T14:53:00.002+01:002015-07-03T14:55:03.702+01:00Des fanfarons contre la France<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
A l'occasion de la visite exprès du président François Hollande à notre Roi Fainéant de président ce jour-ci, les autorités ont décidé d'embêter un peu tout le monde ces derniers jours. Parmi ces <a href="http://koaci.com/cameroun-hollande-yaounde-arrestation-activiste-pour-decapitation-statue-general-leclerc-douala-surveillance-renforcee-yaounde-102744.html" target="_blank">embêtements</a>, il y a ceux qui nous seront profitables comme les travaux d'hygiène, de salubrité et de réaménagement de la voirie urbaine. Il y a aussi ceux qui ont surtout pour conséquence de nous pourrir plus la vie comme les contrôles plus serrés d'identité et "l'intérêt" soudain porté aux activistes anti-français.</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgneJGMIcAB9Q_WTGPS3-RuWtYIkxfbX4JP8A3IOcmiRsWGqL6tYM1siI2A5APTwBqgwReYNnTnbnc1fOSU_vF3-FuebQ84qRza9u1C817nE1hHpyhv6bsQy6YJ7vcz3ZDTwBmTIazDc-g/s1600/1801129_706174562760821_507933157_o.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgneJGMIcAB9Q_WTGPS3-RuWtYIkxfbX4JP8A3IOcmiRsWGqL6tYM1siI2A5APTwBqgwReYNnTnbnc1fOSU_vF3-FuebQ84qRza9u1C817nE1hHpyhv6bsQy6YJ7vcz3ZDTwBmTIazDc-g/s1600/1801129_706174562760821_507933157_o.jpg" /></a></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Parmi ces activistes figurent en bonne place le farfelu <a href="https://www.facebook.com/essamarche" target="_blank">Essama André Blaise</a>, ce "héros" de pacotille qui avait décapité il y a un an la statue du Général Leclerc. J'écris "héros" parce que j'ai du mal à voir ce qu'il y a d'héroïque à s'en prendre à une statue qui ne peut pas se défendre.Pis encore, cette statue était le cadet des soucis de tout le monde, y compris de la communauté urbaine de Douala, du ministère de la culture et tout simplement du gouvernement. </div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
J'imagine que l'activiste de pacotille avait voulu marqué les esprits en posant un geste qu'il voulait symbolique. Mais, ce n'était qu'un acte de vandalisme de la part d'un concitoyen qui a apparemment perdu le nord de la raison.En effet, qu'y a-t-il de raisonnable à s'en prendre à la statue d'un "colonialiste" et ne rien dire à propos de Biya'a bi Mvondo qui doit en bonne partie au soutien actif ou passif de la France sa longévité au pouvoir ?</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Comme il fallait s'y attendre, l'acte de vandalisme avait valu des torrents d'éloges envers l'activiste. Celui qui était avant cela un parfait inconnu devint un nouvel "héros" de ce nationalisme camerounais version Afrique Média qui n'a pas besoin d'une démarche intellectuelle construite, mais se contente de surfer sur le sentiment populaire francophobe pour aligner des poncifs qui feront toujours mouche.</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Si vous répondez à André Blaise Essama et à ses groupies que: </div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
</div>
<ul style="text-align: left;">
<li>cette statue ne fut pas érigée par le gouvernement camerounais une fois l'indépendance acquise, mais plutôt par l'administration coloniale française au lendemain de la deuxième guerre mondiale;</li>
<li>le Général Leclerc ne vint au Cameroun que pour convaincre l'administration coloniale locale de se rallier à la lutte contre les puissances de l'Axe bien pire les les impérialismes d'Occident et pour recruter des combattants;</li>
<li>élever une statue à Leclerc ne revenait pas vraiment au même qu'ériger un monument en l'honneur de Roland Pré, administrateur qui initia la terrible répression contre l'UPC (Union des Populations du Cameroun);</li>
<li>la responsabilité de la non-réhabilitation véritable de la mémoire des nationalistes de l'UPC incombait d'abord au régime de Biy'a bi Mvondo envers qui notre activiste de pacotille est étrangement complaisant,</li>
</ul>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
au mieux vous seriez traitez de suppôt de la France néo-colonialiste, au pire on vous soupçonnera d'être un "pédé".</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Le nationalisme profondément imprégné de ressentiment anti-français est une excellente occasion de diversion qui nous évite de nous donner la peine d’œuvrer afin que la situation politique, économique et sociale de notre pays s'améliore. Œuvrer de la sorte est une tâche bien ardue, exigeante et épuisante. Mais, accuser la France d'être responsable de (presque) tous nos maux est bien plus facile.</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<br />
Et c'est justement la voie de la facilité que des fanfarons nationalistes à la Blaise Essama ont choisi.<!--EndFragment--></div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-62690027053937471182015-06-26T12:43:00.003+01:002015-06-27T09:11:31.146+01:00Afrique Média, chantre du "panagombisme".<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
En matière de modèle économique pour une entreprise de presse, reconnaissons que Justin B. Tagouh, fondateur d'Afrique Media, a découvert le bon filon pour rentabiliser son activité: le panafricanisme démagogique.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9ROAGkNcQ7aDyhE1zFr02r0cEP64LysYDwyCo70daFbTXuof9hmrXSq0dqm4QJ3YTpLAMtdbrjyFmcplxCHS8F5Xk6a72UEk6bRHBa0ppNgFxJwmsmFjSsbjkM4qZXaanbVVYNr37PDk/s1600/EODE-TV-AFRIQUE.M.TV-d%25C3%25A9bat-panafricain-FULL-EMISSION-2014-02-09-FR-3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh9ROAGkNcQ7aDyhE1zFr02r0cEP64LysYDwyCo70daFbTXuof9hmrXSq0dqm4QJ3YTpLAMtdbrjyFmcplxCHS8F5Xk6a72UEk6bRHBa0ppNgFxJwmsmFjSsbjkM4qZXaanbVVYNr37PDk/s400/EODE-TV-AFRIQUE.M.TV-d%25C3%25A9bat-panafricain-FULL-EMISSION-2014-02-09-FR-3.jpg" width="400" /></a></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
</div>
<br />
<a name='more'></a><br />
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Avant, les promoteurs d'entreprise de presse comptaient sur la vente des supports, sur les abonnements et la vente d'espaces publicitaires pour s'en sortir. Mais comme la qualité du contenu laissait souvent à désirer et que le marché publicitaire était étriqué, ses pauvres promoteurs tiraient le diable pas la queue.</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br />
Puis est apparue une nouvelle génération de promoteurs qui se comportaient plus en sicaires, utilisant leur pouvoir médiatique pour descendre un individu lambda, sous la houlette d'un individu gamma tapi dans l'ombre. Bien sûr, l'individu gamma rémunérait le service et le <span style="text-decoration: line-through;">journaleux</span> journaliste stipendié avait de quoi faire bouillir la marmite. Mais le sicaire de la presse récoltait le mépris de l'opinion publique.<br />
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Afin est arrivé Justin B. Tagouah et son groupe <a href="https://fr-fr.facebook.com/afriquemedia" target="_blank">Afrique Media</a>. Le brave Tagouah choisit un créneau thématique qui ne demandait pas trop d'efforts d'intellectuels: le panafricanisme dans son versant le plus démagogique. Peu importe qu'on était fidèle ou pas dans le rapport des faits, honnête ou pas dans les analyses et commentaires, objectif ou pas dans l'approche journalistique, ce qui importait, c'était d'injurier à tout bout de champ l'Occident en général, la France en particulier.<br />
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Comme le public camerounais était prédisposé à goûter goulûment à la démagogie panafricaniste, Afrique Média s'est rapidement frayé une place de choix dans le paysage audiovisuel camerounais. Son succès a même largement débordé nos frontières nationales. <br />
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Mais le brave Justin Tagouh était surtout un homme d'affaires "perspicace". Il comprit très vite qu'il aurait beaucoup de peine à s'engraisser grâce à son entreprise s'il comptait sur les abonnements -étant donné que les Camerounais étaient maîtres dans le piratage du câble- et sur la publicité parce que non seulement les gains escomptés n'auraient pas permis de financer sa télé, mais aussi parce que de gros annonceurs n'auraient pas digéré les diatribes anti-Occident. <br />
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Alors, le brave Justin a choisi d'aller tendre sa sébile (de mendiant) à Khadafi qui se passait alors pour le champion de la cause panafricaine. Personne n'ignore la prodigalité dont faisait preuve l'ancien chef de l'Etat libyen envers ses lécheurs de babouches. Puis, ce fut le tour de Gbagbo d'arroser -plus modestement, il est vrai- la chaîne qui devient alors son partenaire de propagande et de mensonges éhontés dans l'Afrique francophone et même la diaspora africaine.<br />
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Quand Afrique Media perdit ses généreux mécènes Khadafi (renversé et assassiné) et Gbabo (battu aux élections et emprisonné), la situation financière de ce média se détériora. Pratiquement toutes leurs émissions donnaient la parole aux panélistes-pleureurs qui ne cessaient de se lamenter à chaudes larmes de la disparition de leurs donateurs.<br />
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Mais il en fallait plus pour décourager le pugnace Justin Tagouh qui repartit à la pêche aux mécènes et obtint au final un superbe poisson aux écailles argentées dénommé Obiang Guéma, le roi Ubu de la pétro-république de Guinée éuqatoriale. Depuis, Afrique Media est redevenu une chaîne qui prospère sans publicité ni abonnement. Et elle ne rate jamais une occasion de louanger son providentiel bienfaiteur.<br />
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Tout le monde croit qu'Afrique Media est un média panafricaniste comme il s'en réclame. Or le panafricanisme est d'abord une idéologie qui a eu ses penseurs et ses promoteurs. Demandez à un fidèle téléspectateur d'Afrique Media de vous parler de Marcus Garvay, de W.E.B Du Bois ou même d'Anta Diop, il ne saura quoi vous répondre parce que Afrique Media n'instruit pas vraiment sur le panafricanisme.<br />
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Donc, c'est à cause d'un malentendu qu'on qualifie cette chaîne de panafricaniste. L'auteur de ce billet était plus tenté de parler de panafricanisme de débits de boisson alcoolisée quand un ami lui a suggéré un terme nettement plus juste: <span style="font-weight: 600;">le panagombisme</span>. En effet, Afrique Média est une escroquerie intellectuelle d'un concitoyen qui a trouvé un moyen de gagner de l'argent (le "gombo") par la presse en usant de la démagogie idéologique et en foulant sans complexe toutes les règles déontologiques de la presse, surtout celles qui concernent les moyens de financement.</div>
<br />
Au regard de tout ce qui ce qui vient d'être écrit, comment ne pas soupirer de dépit quand au cours d'un débat entre voisins du quartier, votre contradicteur appuie son argumentation en disant: "Afrique Media a dit que..."<!--EndFragment--><br />
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Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-77189782371802861972015-06-03T15:17:00.003+01:002015-06-03T16:15:00.852+01:00Platini = Blatter Light<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div id="fb-root">
</div>
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<br />
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
<!--StartFragment-->La démission surprise de Sepp Blatter, le parrain de la famille (peu ou prou) mafieuse du football international, semble marquer la victoire de Michel Platini qui s'était opposé à Blatter. Mais cela qui passe pour le contempteur du système Blatter n'est pas si net que cela... pour peu qu'on n'ait pas la mémoire courte. </div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjem_1w72a9gAuGNgAPsF1T1GTY_oqc0xfdjrkBunjUn1SVNWtdNpJdqBwonUslWJ6c-iKdTV_6Br6uANR96WzFJeYYjQ1Up0N4zgmWa9fQPnKbheBmG3566mGRZBlRNgco4T-O1kL-Obk/s1600/000_TS-Par8183206.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjem_1w72a9gAuGNgAPsF1T1GTY_oqc0xfdjrkBunjUn1SVNWtdNpJdqBwonUslWJ6c-iKdTV_6Br6uANR96WzFJeYYjQ1Up0N4zgmWa9fQPnKbheBmG3566mGRZBlRNgco4T-O1kL-Obk/s640/000_TS-Par8183206.jpeg" width="640" /></a></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<h3>
<br /></h3>
<h3>
<br /></h3>
<h3>
<br /></h3>
<h3>
<br /></h3>
<h3>
<br /></h3>
<h3>
<a name='more'></a></h3>
<h3>
Quand Platini aida Blatter</h3>
</div>
<div style="text-align: justify;">
Mais n'ayons pas la mémoire courte et rappelons-nous la fameux ticket Blatter-Platini quand le suisse, alors secrétaire générale de la FIFA, brigue la présidence en 1998. Face au président de l'UEFA, Lennart Johansson qui avait à priori le soutien de la CAF et de l'UEFA, Blatter s'était attaché le soutien de Platini qui tirait sa légitimité de gestionnaire sportive de la présidence du comité d'organisation de la coupe du monde 1998 en France.</div>
<br />
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
Platini aida Blatter à fissurer le bloc européen; Blatter, avec la maestria d'un renard de la politique, put mettre dans sa poche l'Amérique latine, l'Asie et l'Océanie. Ce qui lui permit de remporter le scrutin à l'issue d'un scrutin serré. En guise de récompense, Platini décrocha un poste de conseiller de président de la Fifa. En fait, l'ancienne star française du ballon rond était bien plus qu'un conseiller. Au regard de sa très grande complicité avec Blatter, on aurait même cru qu'il était en fait le vrai vice-président de l'organisation.</div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<h3 style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
Quand Blatter renvoya l'ascenseur</h3>
<div>
<br /></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
Auprès de Blatter, Platini apprit comment se constituer une clientèle électorale en usant des antagonismes Riches vs Pauvres ou Puissants vs Petits pour flatter ces derniers en usant des promesses démagogiques puis les noyer de subsides pour les faire oublier les promesses électorales irréalisables. En 2007, Platini mit en œuvre les leçons apprises de son maître suisse pour battre à la surprise générale l'infortuné Lennart Johanson et prendre la tète de l'UEFA avec -bien sûr- l'aide de Sepp Blatter. </div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
Pour arriver à ses fins, il fit bien des promesses aux fédérations de l'Europe de l'Est comme celle d'accorder plus de places aux clubs de ces fédérations à la Champions League. Devenu président, il comprit que détraquer la machine à show-biz Champions League serait trop dangereux pour la pérennisation de son pouvoir et mit avant le Fair Play financier qui devait freiner la surenchère des clubs riches et rétabir un peu l'équilibre sportif. En fait, ce Fair Play n'a fait que freiner les clubs nouvellement riches au profit des anciens clubs nantis.</div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
Platini pesa de tout son poids afin qu'un pays de l'Europe de l'Est organise une coupe d'Europe des Nations. C'est ainsi qu'en 2012, l'Ukraine organisa la compétition conjointement avec la Pologne. Mais, l'Ukraine était loin de remplir les conditions requises à l'époque où elle fut désignée organisatrice. Elle ne fut jamais tout à fait prête si bien que, jusqu'au terme de la compétition, les Européens eurent des sueurs froides. Mais il en fallait plus pour émouvoir Platini qui, contre vents et marées, avait réussi à renvoyer l'ascenseur aux pays de l'Est.</div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<h3 style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
Quand Platini feint d'être dégoûté</h3>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
Aujourd'hui, Platini feint d'être dégoûté par les miasmes de corruption dont semble imprégnée l'instance dirigeante de la FIFA. En 1998, quand Johanson et ses supporters critiquaient l'opacité de la gestion de l'organisation par le duo Havelange-Blatter et que cette opacité pouvait facilement prêter le flanc à la corruption et aux malversations, Platini, qui n'a toujours eu à cœur que sa propre ambition, n'y prenait même pas la peine d'y répondre. Il préférait sur l'ami Blatter opaque dans sa gestion qui lui permettrait de se propulser au firmament du football mondial que sur un Johanson, champion de la délégation du pouvoir dans la transparence, qui ne lui aurait même pas accordét un emploi de technicien de surface.</div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
Platini dit être dépité par la corruption au sein de l'UEFA. Pourtant, il ne s'est jamais ému de ce que le Qatar, dont il avait publiquement approuvé la candidature, ait massivement usé de la corruption pour décrocher la coupe du monde 2022. Il n'a jamais dénoncé la gestion patrimoniale par Blatter de la FIFA bien cette gestion accroît les risques de dérive. S'il ne le fait pas, c'est tout simplement parce que Platini a eu toujours lui aussi la tentation de gérer l'UEFA de la même manière. </div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<h3 style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
Quand le disciple applique les leçons du maître</h3>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
Johansson, qui eut une très longue carrière de dirigeant d'entreprise privé, déléguait beaucoup et agissait plus en coordonnateur. Les systèmes de contrôle qu'il avait mis sur pied ont constitué un excellent garde-fou qui ont contribué à empêcher l'UEFA de sombrer dans les dérives de la FIFA. Mais à peine Platini eut-il pris ses fonctions qu'il s'empressa de modifier l'organigramme afin déléguer le moins de pouvoir possible. Il poussa même sa manie à vouloir tout façonner à sa façon au point d'imposer les équipes vainqueurs d'une compétition européenne reçoivent leurs trophées non plus sur l'aire de jeu, mais dans les tribunes.</div>
<div style="margin: 0px; text-align: justify; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<span style="text-align: justify;">A la lecture de ce réquisitoire à charge contre Michel Platini, vous avez certainement compris que l'auteur de ce billet ne considère nullement l'ancien (et très excellent) footballeur français comme ce chevalier honnête et désintéressé capable de mette fin à la corruption au sein de la FIFA. Son principal carburant est l'ambition personnelle et il luttera peut-être contre son ambition si cela sert un moment son ambition. Mais la corruption est trop souvent le meilleur allié d'une ambition de pouvoir qui veut se pérenniser.</span><br />
<br /></div>
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</div>
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<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Décidemment, quand il s'agit de défendre l'islam, l'impudence est apparemment la chose du monde la mieux partagée. A peine des gens criant "Allah Akbar" (Allah est grand) tuent des blasphémateurs, des apostats ou des mécréants, des charlots, autant islamologues que je suis spécialiste du fétichisme du cargo, s'empressent de dirent que cela n'a rien à voir avec l'islam. Les derniers actes terroristes de Paris en ont encore fourni la malheureuse illustration. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNM7MfOarImd-bmlqNNVikQxYUYYLAvfvBJ2wRF6ruwfV3xqrtmVEWuhAUjTRSIz5Ft_Vc3RfrE595E4uAewp5Hxo01v38FXx3k3ayk5PcBL2D27pbLOZFs2EcGCsC-H5ZlXCoOruzpnI/s1600/images.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNM7MfOarImd-bmlqNNVikQxYUYYLAvfvBJ2wRF6ruwfV3xqrtmVEWuhAUjTRSIz5Ft_Vc3RfrE595E4uAewp5Hxo01v38FXx3k3ayk5PcBL2D27pbLOZFs2EcGCsC-H5ZlXCoOruzpnI/s1600/images.jpg" height="259" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<a name='more'></a>Le 7 janvier 2015, à Paris (France), deux français d’origine maghrébine, lourdement armés, pénétraient dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo et mitraillaient des membres de la rédaction et autres personnes ayant eu le malheur d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Le lendemain, un malien résidant en France, après avoir abattu une policière, entrait dans une épicerie cachère, y faisait des otages juifs et en tuaient quatre.<br />
<div style="text-align: justify;">
Les auteurs de ces équipées meurtrières avaient en commun d'être des musulmans et d'agir en bonne partie par conviction religieuse. Mais qu'a-t-on entendu dans les médias et de la bouche des leaders d'opinion d'Occident et du monde musulman ? Que les carnages de Charlie Hebdo et l'épicerie juive n'ont rien à voir avec l'islam !!! Foutaises et fumisteries. </div>
<div style="text-align: justify;">
Sur la même lancée que le moutonnier slogan "Je suis Charlie", on nous a claironné: "Pas d'amalgame !" Des hommes politiques qui n'avaient jamais lu ni le Coran ni les hadiths, qui ne connaissaient pas grand-chose de l'histoire de l'islam, ont entonné religieusement l'antienne d'un islam religion de paix et de tolérance... comme si l'entreprise d'expansion territoriale de l'islam par Mahomet et ses premiers successeurs fut opéré de manière pacifique... comme si les nations musulmanes dès l'origine et même de nos jours acceptaient les croyances polythéistes, apostates ou irréligieuses.</div>
<div style="text-align: justify;">
Les frères Kouachi voulurent punir les dessinateurs de Charlie Hebdo parce que ces derniers avaient à plusieurs reprises caricaturés Mahomet. Après le carnage, des voix éminentes dans le monde musulman s'élevèrent pour condamner l'attentat. Les grands médias occidentaux, sous prétexte d'éviter de jeter de l'huile sur le feu, évitèrent de montrer ces musulmans du monde qui manifestèrent leur joie, notamment des jeunes musulmans d'Alger. Bien qu'on puisse juger odieux ce type de réactions, reconnaissons tout de même que ces mahométans étaient bien moins hypocrites que ceux qui prétendent être leurs représentants.</div>
<div style="text-align: justify;">
En effet, en terre d'islam, représenter par un dessin Mahomet vous expose fatalement à la condamnation à mort, peu importe que le dessin soit provocateur, conciliant ou neutre. Pis encore, la réaction de colère du croyant face à cet acte, qu'il qualifie de blasphème, peut être si épidermique au point où le blasphémateur peut être purement et simplement lynché sans que l'autorité judiciaire sans émeuve. Donc, les Kouachi avaient bien agi en "bons" musulmans, quand bien même l'attentat fut opéré dans un pays laïc, où l'islam est très minoritaire et où, pis encore, le délit de blasphème n'existe pas.</div>
<div style="text-align: justify;">
Quant à Amédy Coulibaly, le fait qu'il ait visé des juifs s'accordait bien avec un antisémitisme infus dans l'islam originel. Des exégètes de l'islam affirment que Mahomet manifestait une forte inimitié aux juifs à qui il reprochait d'avoir tenté de tuer le prophète Issa (que les chrétiens assimilent à Jésus). Il extermina même une tribu juive qui avait commis la simple faute de lui être hostile.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bien sûr, tous les musulmans ne sont pas des terroristes islamistes. Seule une infime minorité d'entre eux soutiennent mordicus ces derniers. Mais il est navrant de constater que les musulmans dits "modérés" se sentent trop souvent plus proches de leurs coreligionnaires radicaux que des non-musulmans que le Coran qualifie de mécréants. C'est la raison pour laquelle ces radicaux sont trop peu signalés auprès des autorités sécuritaires impies ou ne sont pas exclus de la communauté des croyants tant qu'ils n'ont pas commis un acte odieux qui attirera une forte réprobation des non-croyants.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cela dit, faut-il avoir peur de tout musulman ? Bien sûr que non. L'islam est divers et comporte une pléthore de branches dont la plupart ne représentent pas une menace pour les sociétés ouvertes. Citons par exemple le soufisme et l'islam druze très imprégnés du mysticisme préislamique, l'islam alaouite qui place presque sur le même piédestal Mahomet, Aristote et Alexandre le Grand (sic) ou le coranisme qui estime que le coran est la source unique de l'islam et exclue dont les hadiths dont s'inspirent essentiellement les radicaux musulmans.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ceux dont nous devons nous méfier appartiennent à quelques branches radicales de l'islam au premier desquels nous avons le salafisme qui aspire à retrouver l'islam pur et dur des origines, celui des Ancêtres (salaf) dont Mahomet et ses quatre premiers successeurs. Les salafistes et affidés sont minoritaires mais extrêmement puissants. </div>
<div style="text-align: justify;">
Voilà un peu ce qu'il faut expliquer aux opinions politiques d'Occident et d'ailleurs. Prétendre que l'islamisme n'a rien à voir avec l'islam, que les islamo-terroristes ne sont pas des musulmans équivaut à vouloir faire prendre des vessies pour des lanternes. Le citoyen lambda non musulman qui n'a ni le temps ni les moyens de connaître les subtilités de l'islam aura tendance à mettre tous les musulmans dans le même sac et à réagir brutalement quand il sera excédé. </div>
<div style="text-align: justify;">
Les mensonges sur la nature intrinsèquement pacifique de l'islam ne préviendront pas la haine antimusulmane. La vérité, si. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
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<br />
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Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-17976419427815022232014-11-05T00:40:00.000+01:002014-11-05T01:10:53.599+01:00Frondes étudiantes et coups d'épée dans l'eau (troisième et dernière partie) <div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<!--StartFragment-->Qu’il me soit permis d’achever cette courte série d’articles par la narration de mon unique expérience de frondeur étudiant. Au delà d’un éventuel nombrilisme de l'exercice, ce récit donne un malheureux exemple de plus de l’inconsistance et de la morale sujette à question d'un bon bon nombre de leaders étudiants camerounais. Les événements narrés se déroulèrent à l'université de Douala en 2007, alors que j'étais sur le point d'achever mes études à l'institut universitaire de technologie.</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBQdC9LS8vSYJaJx-C2VxSNvx8RWHoBmeiCni7K1A7IyCPKK7GHVTA-lBcIanLRfW2CCWpzanIoJ-oDcbbOVYeWonoyvxqeS6yDdi4iD2PF7nCWbKImAyueDQP3IOxNr0DJDXwjhC5QrI/s1600/oii.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhBQdC9LS8vSYJaJx-C2VxSNvx8RWHoBmeiCni7K1A7IyCPKK7GHVTA-lBcIanLRfW2CCWpzanIoJ-oDcbbOVYeWonoyvxqeS6yDdi4iD2PF7nCWbKImAyueDQP3IOxNr0DJDXwjhC5QrI/s1600/oii.jpg" height="226" width="400" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
<a name='more'></a><br />
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<h4 style="text-align: left;">
Apprentis-agitateurs</h4>
À l’université de Douala, il y avait deux apprentis-agitateurs (cette fois, je l’écris avec beaucoup d’ironie) qui ne manquaient pas une occasion de se faire remarquer : Billy Patipe et Cletus Tse Tabang, deux leaders d’un syndicat étudiant qui ne drainait pas les foule, mais se faisait remarquer par des actions d’éclat qui brillaient autant par leur radicalisme, inspiré du MANIDEM de Anicet Ekanè, que par les effets contre-productifs de leurs actions.</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
En 2005, réagissant à une fausse rumeur sur le meurtre de Mouafo Djontu, ils organisent une manifestation qui paralysent l'université pendant deux jours. Ce qui est encore plus déplorable, ce qu'ils refusent d'écouter les doutes à propos de l'information qui met le feu aux poudres. Un des meneurs de la contestation de 2004, mais qui depuis a retourné sa veste pour mangé dans la main de l'administration, réussit à joindre Mouafo au téléphone et veut lui passer Billy Patipe pour convaincre ce dernier de la fausseté de la rumeur. Mais Batipe, dans son intransigeance aveugle, refuse d'accepter qu'il se trompe et invective son interlocuteur. De nombreux étudiants sont témoins de la scène. C'est ainsi qu'après Njoya Moussa, Billy Patipe et Cletus Tse Tabang se décrédibilisent aussi. </div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Malgré ce camouflet, ils remettent le couvert en 2007 par des actions coup de point de perturbation des cours. Las, les autorités universitaires décident de les exclure. En réaction, les deux compères décident d'observer une grève de la faim en s'installant juste à l'extérieur du campus. Après moins d'une semaine, ils parviennent à gagner la sympathie des étudiants. Même les syndicats étudiants d'autres universités, en l’occurrence l'ADDEC et l'USBU de l'université de Buéa, leurs accordent leurs soutiens. </div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Je fais partie des nouveaux sympathisants des grévistes. Il ne se passe pratiquement pas de journée où le me tiens près d’eux sans pour autant leur adresser la parole. Habitant à quelques encablures, il m'arrive de rester très tard près d'eux. Mû par un profond sentiment de révolte, je pousse même la hardiesse jusqu'à rédiger un mot de soutien dans une sorte de livre d'or destinée à accueillir les messages écrits des soutiens et sympathisants. Je le signe même de mon nom et de mon matricule universitaire alors que la plupart des autres sympathisants préfèrent rester anonymes.</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<h4 style="text-align: left;">
La nuit où tout bascule</h4>
</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Un soir, à la veille d'une grande manifestation qui marquera l'apothéose de la contestation, le rectorat de l'université fait venir une bonne escouade de cerbères surnommés Gros Bras du fait de leurs physiques imposants. L'un d'entre eux vient même nous faire la conversation et ignore lui-même la raison du rappel des troupes. Mais très tard dans la nuit vers 2 h, alors que je suis un peu éloigné pour prendre de l'air, je vois environ une quinzaine de Gros Bras venir molester les grévistes de la faim et ceux qui les assistaient - une étudiante de Buéa et deux autres jeunes hommes, brûlent leurs matelas, draps et documents et les amènent à l'intérieur du campus universitaire. Les infortunés, complètement surpris dans leur sommeil, ne purent esquisser un mouvement et n'eurent leurs voix pour hurler.</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Environ une quinzaine de minutes plus tard, Billy Batipe, Cletus Tse Tabang et la jeune étudiante sont transportés dans un van et déposés hors du campus. Selon toute vraisemblance, ils ont été maltraités mais pas suffisamment pour provoquer des blessures physiques. La jeune femme, à demi consciente, a le pantalon jean baissée, ce qui nous fait penser, sur le coup, qu’elle a été violée. Mais, en remontant, son pantalon, j'observe que son caleçon serré, large et fait d'un tissu solide est intacte et bien remonté. Si elle avait été violé, il aurait fallu déchirer son sous-vêtement. Peu de temps après, d'autres membres du syndicats, prévenus par téléphone, viennent leur porter assistance. Je rentre à mon domicile me reposer avant la grande manifestation qui n'aura désormais que dans quelques heures seulement. Il est trois heures passées. </div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Dans la matinée, vers huit heures, des centaines d'étudiants sont rassemblés devant l'un des portails du campus, celui où les grévistes de la faim étaient placé jour et nuit. La tension est à son comble et les événements de la nuit précédente ont accru la colère et la détermination des étudiants. Les membres dirigeants de l'ADDEC, de l'USBU et les meneurs de la contestation de 2004 sont présents. La rumeur selon laquelle la jeune fille sus-évoquée a été violée met les esprits en ébullition. Il est décidé de pénétrer de force mais sans violence physique dans l'enceinte de l'université. Nous serrant les coudes pour former une succession pour former un mur mobile difficilement ébranlable, nous forçons l'entrée. Le but est de faire un sit-in devant le rectorat jusqu'à ce que celui-ci revienne sur sa décision. </div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<h4 style="text-align: left;">
Une manifestation sans violence</h4>
</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Tout se passe sans violence ni vandalisme. Quand certains étudiants un peu excités commencent à lancer des pierres, nous intervenons rapidement pour les en empêcher. Quand des benskineurs (conducteurs de moto-taxis), croyant bien faire, manifestent leur solidarité en lançant des projectiles, nous les enjoignons impérativement de ne pas s'en mêler. Le rectorat et les autorités administratives ont l'intelligence de ne faire appel ni à la police ni à la gendarmerie. A peine constate-t-on la présence de deux policiers. La cour du rectorat est transformée en lieu de meeting et foire d'animations. </div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
En début de soirée, vers 18 h, le gouvernement annonce par voie de média l'annulation de la décision d'exclusion des deux étudiants. Billy Patipe nous lit la lettre circulaire qu'il vient de recevoir et nous demande de rentrer chez nous, puisque nous avons obtenu gain de cause. Quelques temps après, Cletus Tse Tabang, en l'absence de son compère, déclare que la manifestation doit continuer jusqu'à ce que toutes les exigences soient satisfaites. Peu importe que bon nombre parmi celles-ci soient tout simplement irréalistes, comme par exemple la démission du recteur Bruno Bekolo. </div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<h4 style="text-align: left;">
Un prémisse de discorde </h4>
</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Des étudiants plaisantins, qui ne se sont joints à la manifestation qu'après avoir constaté l'absence d'un véritable dispositif répressif, confortent Cletus Tse Tabang dans son jusqu'au-boutisme par des acclamations. L'issue de cette grève est du pain béni, surtout quand on considère qu'à peine plus de cinq cent étudiants se sont mobilisés. Billy Patipe semble en être plus conscient et il a un vif échange avec son compère quand il se rend compte son compère tient à la foule un discours diamétralement opposé aux manifestants. Mais tout rentre dans l'ordre et les étudiants lèvent le camps avec le sens du devoir accompli.</div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Mais la suite des événements me fit déchanter sur la probité et le sens des responsabilités des ex-grévistes de la fin. Afin de solder complètement cette affaire, l'administration universitaire décida de les dédommager pour leurs biens détruits pendant la nuit sus-évoquée. A ma grande surprise, j'appris que Patipe et Tse Tabang prétendirent qu'un laptop et des smartphones en faisaient partie, ce qui était un mensonge éhontée. Ils poussèrent même la hardiesse au point d'appeler à une nouvelle manifestation mais personne ne les soutint dans leur démarche.</div>
<h4 style="clear: both; text-align: left;">
Epilogue</h4>
<div style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Aux dernières nouvelles, Billy Patipe put émigrer au Canada d'où il lançait, avec la légèreté d'une personne qui ne peut subir les conséquences de ses actes, des appels à l'insurrection. Il se fait plus discret aujourd'hui. Clétus Tse Tabang, grand consommateur de chanvre indien, vit sa santé mentale sérieusement affectée. Le syndicat implosa après que Patipe et Tse Tabang n'eurent pas la générosité de partager avec leurs camarades syndicaux l'importante somme d'argent en guise de dédommagement. </div>
<div style="-qt-block-indent: 0; -qt-paragraph-type: empty; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
Et votre serviteur a résolu d’être encore plus méfiant envers ces meneurs-là qui, de manière inconsidérée, s’engagent dans des épreuves de force, se plaignent de la répression qui en résulte et réclament le soutien populaire, bien qu’ils n’aient pas eu la sagesse d’obtenir le conseil des gens du peuple avant d’entreprendre leurs actions périlleuses.<!--EndFragment--><br />
<br />
<i style="text-align: justify;">Afin d'accéder à la première partie et à la deuxième partie de cette série d'articles, veuillez cliquer sur les liens suivant:</i><br />
<i style="text-align: justify;"><a href="http://blambda.blogspot.com/2014/10/frondes-etudiantes-et-coups-depee-dans.html" target="_blank">Frondes étudiantes et coups d'épée dans l'eau (première partie)</a></i><br />
<i style="text-align: justify;"><a href="http://blambda.blogspot.com/2014/11/frondes-etudiantes-et-coups-depee-dans.html" target="_blank">Frondes étudiantes et coups d'épée dans l'eau (deuxième partie)</a></i><br />
<br /></div>
<iframe allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" src="//www.facebook.com/plugins/like.php?href=http%3A%2F%2Fblambda.blogspot.com%2F2014%2F11%2Ffrondes-etudiantes-et-coups-depee-dans_5.html&width&layout=standard&action=like&show_faces=true&share=true&height=80" style="border: none; height: 80px; overflow: hidden;"></iframe></div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-46891483230074340642014-11-02T00:42:00.000+01:002014-11-05T00:48:46.972+01:00Frondes étudiantes et coups d'épée dans l'eau (deuxième partie)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<!--StartFragment-->Dans le premier article de cette série, je fustigeais la lâcheté des étudiants qui abandonnaient à leur triste sort deux de leurs camarades purement et simplement exclus des universités pour avoir dénoncé des frais universitaires non réglementaires et avoir incité les étudiants à en faire de même. Pourtant, ce billet y met un sérieux bémol car, si les étudiants rechignent à adhérer aux mouvements de contestations menés par leurs camarades "apprentis-agitateurs", c'est en partie aussi parce que trop souvent, ils ont été trahi soit par la duplicité soit par la naïveté de maints leaders étudiants. Pour illustrer ces propos, je m’appuierai essentiellement sur mon expérience vécue à l'époque où j'effectuais mes études supérieures entre 2004 et 2006 à l'IUT de Douala.</div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5DQmMOjKJIiJPouOF6cD8LeOMYFIJwIPKj5Y6VkXqaS0AFyZywf8RlwiXdN73TrYSWdC7Pho40t3viKqLFzBF9J4s5ieHm_1ZRQbMgvjB9X65VT-m_mv9X04hWLCJjTXtlPYXfN0xIPM/s1600/1226593894724.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh5DQmMOjKJIiJPouOF6cD8LeOMYFIJwIPKj5Y6VkXqaS0AFyZywf8RlwiXdN73TrYSWdC7Pho40t3viKqLFzBF9J4s5ieHm_1ZRQbMgvjB9X65VT-m_mv9X04hWLCJjTXtlPYXfN0xIPM/s1600/1226593894724.jpg" height="300" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Mouafo Djontu, le premier président de l'ADDEC</td></tr>
</tbody></table>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<h4 style="margin: 0px; text-align: left; text-indent: 0px;">
De la grande révolte étudiante de 2004</h4>
<div>
<br /></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Il y eut d'abord la grande grève étudiante du début de l'année académique 2004-2005 qui paralysa les universités d'Etat. Déclenché par l'ADDEC, le syndicat étudiant de l'université de Yaoundé I, ce mouvement de contestation marqua les esprits par son originalité. Des leaders étudiants, avec à leur tête Mouafo Djontu, réprimés décidèrent en réponse d'observer une grève de la faim. Au lieu d'appeler leurs camarades étudiants à manifester en guise de soutien avec les risques de débordement que cela comportait, ils préférèrent plutôt mettre leurs propres états de santé en danger. </div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Cette démarche originale impressionna d'abord les étudiants de Yaoundé puis ceux des autres universités. Ce fut peut-être la première fois qu' on avait affaire à un mouvement étudiant de contestation qui n'entendait ne laisser aucune prise au vandalisme. Manifestement, les leçons des erreurs du Parlement, le célèbre et dynamique syndicat étudiant dissout au début des années 90, avaient été tirées. Bientôt, d'autres universités, y compris celle de Douala, entrèrent dans la danse. </div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Après avoir fait preuve de modération dans la répression, sauf à Buéa où l'on compta au moins quatre étudiants tués, le gouvernement consentit à quelques mesurettes pour améliorer la gouvernance universitaire et mit sur pied une commission présidée par l'ancien ministre Abouem à Tchoyi David pour étudier les doléances des étudiants et y apporter des propositions de solutions. </div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<h4 style="margin: 0px; text-align: left; text-indent: 0px;">
Des leaders grugés comme des enfants</h4>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
A Douala, le célébrissime ancien ministre de la communication (et de la désinformation) Kontchou Kouomegni Augustin<span style="text-align: left;"> alias "Zéro mort", fut nommé à la tête du conseil d'administration de l'université. Après réflexion, on peut penser que cette nomination n'était pas fortuite. Bien que Yaoundé est été l'épicentre de la contestation, la situation pouvait devenir incontrôlable si Douala en devenait la locomotive. Kontchou était la personne idoine pour enfumer les étudiants de Douala. Premier agrégé en sciences politiques en Afrique noire, il savait décrypter certaines doléances ineptes des étudiants et comment en user pour les berner.</span><span style="text-align: left;">Comme les étudiants réclamaient un "statut" de l'étudiant, il offrit aux leaders de la contestation le soin de rédiger le document de cette usine à gaz.</span></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Njoya Moussa, surnommé Lumumba par les étudiants, et qui fréquentait assidûment le cercle de réflexion panafricaniste de l'université, dirigeait le comité de rédaction du fumeux "statut". Activiste déterminé, tribun admiré, Njoya Moussa tomba naïvement dans le piège et sortit un an plus tard un texte d'une profonde vacuité mais truffés de platitudes tristes à pleurer du genre: "L'étudiant doit se lever pour saluer l'entrée de l'enseignant dans la salle de cours." </div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Le projet de statut fut accueilli dans une indifférence générale méritée. Il devait être ensuite soumis à un vote référendaire. C'est alors Bruno Bekolo, Augustin Kontchou et cie coiffèrent au poteau Njoya Moussa et consorts et organisèrent pratiquement à l'improviste un grossier simulacre de référendum avec des urnes ambulantes et des votants dont on ne vérifiait même pas l'identité. Njoya Moussa cria à la mascarade, recevant en retour des moqueries pour son affligeante naïveté. </div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<h3 style="margin: 0px; text-align: left; text-indent: 0px;">
Pigeons du conseil d'administration</h3>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Bien avant cela, il avait été décidé que les étudiants devaient désormais être représenté au sein du conseil d'administration. Assez mesquinement, le scrutin fut organisé presque à l'improviste et sans avoir convenablement informé les étudiants sur l'élection. La conséquence fut qu'en lieu et place des leaders contestataires, on eut plutôt des quidams, sans envergure ni véritables convictions sur la nature impérative des revendications des étudiants ni même de l'ambition pour l'université, qui se portèrent candidats. </div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Et au conseil d'administration, ils se firent bien roulé dans la farine. Le pire fut peut-être qu'ils y consentirent joyeusement, les généreux jetons de présence reçus les ayant facilement aidés à oublier leur mission au sein du conseil. Lors de la réunion de conseil d'administration qui devait étudier, amender et valider le projet de budget, nos chers représentants étudiants ne reçurent le document de présentation du budget seulement quelques minutes avant de passer au vote, après plusieurs heures de discussions exténuantes sur d'autres sujets. </div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Pis encore, ils reçurent ce document en même temps que la grosse enveloppe de jetons de présence. Entre examiner le document présenté et compter les liasses de billets de banque, le choix fut vite fait. Rassurez-vous, je ne tiens pas l'anecdote de la rumeur, mais plutôt de la bouche d'un de mes camarades de deuxième années à l'IUT, membre du conseil d'administration, qui trouvait cette histoire amusante à raconter. </div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<h4 style="margin: 0px; text-align: left; text-indent: 0px;">
Comment on finit de désespérer les étudiants </h4>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
Des lecteurs estimeront que mon expérience n'est pas assez accablante pour clouer aux piloris ces leaders étudiants apprentis-agitateurs. Mais, il y a bien pire. Ceux qui par exemple retournèrent leurs vestes et trahirent leurs engagements. Cette espèce-là pilulaient à l'université de Douala et je ne crois pas cela ait vraiment changé. Déjà à l'époque, on disait que la célébrissime Mme Foning avait arrosé beaucoup de ces leaders-là... mais il vaut mieux prendre ce genre de rumeur avec des pincettes afin d'éviter de verser dans la diffamation.</div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
D'autres estimeront que je suis trop sévère envers d'autres leaders qui, bien que naïfs, ont pourtant prouvé leur probité. C'est peut-être vrai. Mais convenons qu'à force de se faire berner par pur ingénuité, ces leaders ont fini par désespérer des étudiants qui estiment désormais qu'il vaut peu la peine de s'engager dans des combats qui, non seulement finiront en défaite, mais en plus seront source de désagrément. </div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<i>Afin d'accéder à la première partie et à la troisième partie de cette série d'articles, veuillez cliquer sur les liens suivant:</i></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<i><a href="http://blambda.blogspot.com/2014/10/frondes-etudiantes-et-coups-depee-dans.html" target="_blank">Frondes étudiantes et coups d'épée dans l'eau (première partie)</a></i><br />
<a href="http://blambda.blogspot.com/2014/11/frondes-etudiantes-et-coups-depee-dans_5.html" target="_blank">Frondes étudiantes et coups d'épée dans l'eau (troisième et dernière partie)</a></div>
<div align="justify" style="-qt-block-indent: 0; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; text-indent: 0px;">
<br /></div>
<div align="justify">
<!--EndFragment--></div>
</div>
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Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-40229573383952819652014-10-26T00:28:00.000+01:002014-11-07T12:25:44.681+01:00Frondes étudiantes et coups d'épée dans l'eau (première partie)<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Les dernières semaines ont été assez riches d'actualité au Cameroun. Il y eut d'abord la libération par le mouvement islamo-terroriste Boko Haram des otages camerounais et chinois. Puis, ce fut la mort et surtout l'inhumation de ''Mama Rosette'', la belle-mère Biya'a bi Mvondo Paul Marie Barthélémy, à Mvomeka, le village de notre Grand et Beau Président, qui fit jaser à satiété l'homme de la rue. Et pour cause, c'est peut-être la première fois chez nous qu'une femme est enterrée dans le village du mari de sa fille et non dans celui de son dernier mari ou dans celui de ses parents. Entre ces deux actualités sus-évoquées et même avant elles, il y eut l'exclusion de deux étudiants des universités d’État pour incitation à la révolte. Mais ce dernier événement fut plutôt traité comme un non-événement par les citoyens lambdas de la rue.</div>
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3-rukSYk20Dgs1kpE64S7ebRZH-arojPsrwMTFuDM9iwrQHvwIXSA9yijxbzflLbvMB0OGSFP4cd7wr0AfUEC73tDpvWeuKxeL2SWS5UmeLdATLX7uhP3Qm2bKr2TQo_6TZFAoyTIbh8/s1600/t%C3%A9l%C3%A9chargement.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg3-rukSYk20Dgs1kpE64S7ebRZH-arojPsrwMTFuDM9iwrQHvwIXSA9yijxbzflLbvMB0OGSFP4cd7wr0AfUEC73tDpvWeuKxeL2SWS5UmeLdATLX7uhP3Qm2bKr2TQo_6TZFAoyTIbh8/s1600/t%C3%A9l%C3%A9chargement.jpg" height="400" width="400" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<br />
<a name='more'></a>Ainsi donc, le gouvernement qui, depuis la sanglante répression des émeutes de février 2008, n'entend plus laisser cour à toute velléité contestataire, que ce soit dans la rue ou dans les campus universitaires, à décider d'exclure tout simplement les étudiants Thierry Batoum et Barthélémy Tchaleu. Ces derniers, membres de l'ADDEC, le principal -si ce n'est l'unique- syndicat étudiant de l'université de Yaoundé I, la première université créée et la plus grande en effectif, ont en vain tenté d’inciter leurs camarades à s'opposer au paiement de certains frais universitaires non prévues par les lois en vigueur.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
J’ai dit “en vain” parce que, selon toute vraisemblance, leurs camarades ont préféré vaquer, comme si de rien était, à leurs chères études. A priori et sans vraiment avoir vraiment pris connaissance du contexte de l'exclusion des étudiants frondeurs, je leur donne raison parce qu'il y a tout simplement milles bonnes raisons de fronder quand on étudie dans une de nos université d’État. On peut évoquer la gabegie, le népotisme et la corruption qui y ont droit de cité, malgré des pathétiques affiches du genre ''Ensemble, luttons contre la corruption !'' qui parsèment les murs des campus. Mais l'écrasante majorité des étudiants n'en a cure.</div>
<div style="text-align: justify;">
<a href="https://draft.blogger.com/blogger.g?blogID=3724084342932065132" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Leur conscience civique étant réduite à une portion congrue -la preuve ? essayez juste d'effectuer un sondage sommaire pour savoir quelle proportion de vos amis étudiants ont une carte d'électeurs-, ils se moquent bien de voir une poignée de leurs camarades risqués l'exclusion pour avoir défendu des intérêts collectifs. N'ayant pratiquement pas d'attente quant à la qualité et le contenu des enseignements qu'ils reçoivent, ils ne pipent mot quand un enseignant de sciences utilise la dérivée mathématique (variation infinitésimale et instantanée) à la place d'une simple variation et vice versa ou quand la formation est délibérément bâclée pour que l'étudiant crache dans le bassinet 500 000 FCFA de plus l'année suivante pour un complément de formation qu'on affublera du pompeux titre de '“licence professionnelle”'. Je parle ici d'une expérience vécue à l'IUT de Douala.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Bien qu'ayant de la compassion pour ces étudiants exclus et souhaitant vivement qu'ils soient réintégrés, je ne peux m'empêcher de plaindre leur naïveté. S'attirer les foudres de l'autorité académique pour s'être opposé à une augmentation sournoise des frais de scolarité de 6 000 FCFA est une contrariété qui ne valait franchement pas la peine d'être subie parce qu'il était plus que prévisible que la masse des étudiants ne suivrait pas le mouvement. La réforme universitaire des débuts des années 90 avait fixé les frais de scolarité à 50 000 FCFA dans les universités d’État. Depuis ce temps-là, et surtout depuis les années 2000, ces universités ont trouvé une excellente parade pour contourner ces dispositions en multipliant la création des filières et des formations dites ''professionnalisantes'' dont les frais de scolarité peuvent s'élever jusqu'à un million de francs CFA !!!</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si les recettes engrangées par les inscriptions à ces filières dites '“professionnalisantes”' servaient à financer le développement et l’amélioration de la qualité des enseignements de nos universités publics, on aurait peut-être peu de raison de se plaindre. Et pourtant, malgré le statut d’autonomie financière de ces institutions qui leur accorde le droit d'user à leur guise de ces recettes, celles-ci ont peu ou pas du tout améliorer la qualité et la quantité de leurs infrastructures et commodités académiques. Il est frappant de constater que des institutions privées d'enseignement supérieur parviennent très souvent à offrir à leurs étudiants un environnement matériel d'études bien plus enviables.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Quand on pense que la majeure partie de la masse salariale et le financement de nombreux travaux d'équipement de nos universités publiques sont supportés par le budget de l’État, on devine aisément vers quels poches se dirigent les recettes issues du commerce des formations dites '“professionnalisantes”'. Ces universités que nos dirigeants en mal de lyrisme se plaisent à qualifier de '“temples du savoir”' ressemblent à s'y méprendre à des temples de Mammon. La gabegie, la corruption et la prévarication des ressources publiques y règnent en mettre. Et c'est la qualité des enseignements des étudiants, trop souvent inconscients du fait et toujours fatalistes, qui en pâtit.</div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Mais ne soyons pas trop injustes envers ces étudiants apprentis-agitateurs (je l’écris sans ironie). Il est arrivé des fois qu’une grève étudiante infléchisse le cours des choses. Je pense à cette méga-grève de 2004 qui paralysa presque toutes les universités d’État. A cette époque-là, le gouvernement planchait discrètement sur une augmentation de 50% des frais de scolarité, ce qui les aurait porté à 75 000 FCFA et donc, certainement dissuader une proportion importante de jeunes camerounais de poursuivre des études universitaires. Cette perspective inquiétante contribua au succès de la grève et le gouvernement rangea son projet au placard, bien que les revendications des fondeurs n'en faisaient pas mention puisque ce projet n'avait pas encore de caractère officiel.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Quelque soit l'issue du très inégal bras de fer entre les davids étudiants et le goliath étatique quant à la révocation de la décision d'exclusion, on peut d'ores et déjà constater qu'une fois de plus, la contestation étudiante a frappé un coup d'épée dans l'eau.<br />
<br />
<i>Afin d'accéder à la deuxième partie et à la troisième partie de cette série d'articles, veuillez cliquer sur les liens suivant:</i><br />
<a href="http://blambda.blogspot.com/2014/11/frondes-etudiantes-et-coups-depee-dans.html" target="_blank">Frondes étudiantes et coups d'épée dans l'eau (deuxième partie)</a><br />
<a href="http://blambda.blogspot.com/2014/11/frondes-etudiantes-et-coups-depee-dans_5.html" target="_blank">Frondes étudiantes et coups d'épée dans l'eau (troisième et dernière partie)</a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<iframe allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" src="//www.facebook.com/plugins/like.php?href=http%3A%2F%2Fblambda.blogspot.com%2F2014%2F10%2Ffrondes-etudiantes-et-coups-depee-dans.html&width&layout=standard&action=like&show_faces=true&share=true&height=80" style="border: none; height: 80px; overflow: hidden;"></iframe></div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-8641833541564413622014-10-02T13:32:00.003+01:002014-11-07T12:27:28.351+01:00Pour en finir définitivement avec l’étolâtrie<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Disons-le tout de suite : tout projet d’en finir avec
l’étolâtrie est une chimère. J’entends par étolâtrie cette attitude de mes
concitoyens camerounais qui consiste non seulement à porter une admiration sans
bornes et sans retenue au footballeur Samuel Eto’o, mais aussi à relativiser
ses écarts de conduite et déplacer les repères moraux au gré du comportement
d’Eto’o.<o:p></o:p></span><br />
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxh5G22ojD3WWMfIc5u77EweFAG0a1tFqma73DFaopLJA2yL0LCpgnK2nuiefGxqG_bwFdTLtnvM4zREEtuGqpKaU95xpRL7x6DyOPcz0KP2g_s5IT1CN0tbqcZAvxWdAtxbqFXMCScKE/s1600/images.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgxh5G22ojD3WWMfIc5u77EweFAG0a1tFqma73DFaopLJA2yL0LCpgnK2nuiefGxqG_bwFdTLtnvM4zREEtuGqpKaU95xpRL7x6DyOPcz0KP2g_s5IT1CN0tbqcZAvxWdAtxbqFXMCScKE/s1600/images.jpg" height="361" width="640" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"></span></div>
<a name='more'></a><br />
<h2 style="text-align: left;">
<span style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;">La critique d'Eto'o motivée par la jalousie. Vraiment ?</span></h2>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;">Il y a quelques semaines, quand j’ai osé publier un statut sur
Facebook où je me réjouissais du fait que les Lions Indomptables, en ayant de
bons résultats sans Eto’o Fils, contribueraient lentement mais sûrement à
renvoyer Eto’o dans les oubliettes de l’Histoire, les étolâtres me sont tombés
dessus à bras raccourcis. Connaissant la propension de ceux-ci à traiter de
jaloux tous les « hérétiques » qui se risquaient à critiquer Eto’o,
j’acceptais cette accusation en prenant soin de préciser que la jalousie était
différent de « l’envie » afin de lever une ambiguïté sur son usage dans
la</span><span style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;"> </span><span style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;">langue française telle que pratiquée
au Cameroun.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">D’une part, il y a une jalousie positive, celle par exemple d’un
parent envers son enfant qui pousse le parent à désirer le meilleur pour son
enfant, à œuvrer pour lui épargner de mauvaises influences ou à le corriger
quand il a mal agi afin de lui apprendre à emprunter la bonne voie. Il y a
aussi la jalousie réciproque de deux amants parce qu’ils doivent éprouver l’un
pour l’autre un amour exclusif. D’autre part, il y a l’envie qui consiste à
haïr l’autre parce qu’il jouit du talent, de la notoriété, de la considération
populaire ou de la fortune qu’on aurait aimé bénéficier à sa place. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il ne vient pas à l’esprit des étolâtres qui confondent obstinément
jalousie et envie que tout le monde ne rêve pas de devenir footballeur – encore
moins grand footballeur -, ni d’être connu et adulé par le monde entier ni de
jouir d’une immense fortune parce qu’un revenu bien plus modeste mais suffisant
pour prendre soin d’eux-mêmes et de leur famille contribuerait largement à leur
bonheur. Il ne leur vient aussi nullement en esprit qu’une attitude critique
envers Eto’o peut dériver d’une jalousie positive pour notre pays et pour sa
jeunesse.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h2 style="text-align: left;">
<span style="font-family: Courier New; font-size: small;"><span style="line-height: 17.1200008392334px;">Eclairage sur une idolâtrie</span></span></h2>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Disons-le tout de suite pour clarifier les choses : Samuel
Eto’o a été génie du football, son palmarès impressionnant devait peu à la
chance et son incommensurable fortune était plus que méritée. Malheureusement,
il a été et continue à être une plaie morale dont notre pays pourra
difficilement guérir. Cela dit, rendons un tant soit peu justice à Eto’o :
si des Camerounais lui ont rendu un culte sans bornes, c’est parce qu’ils y
étaient disposés dans leurs esprits bien avant qu’Eto’o n’apparaissent sur la
scène. S’il n’y avait pas eu Eto’o, tôt ou tard, il y aurait d’autres idoles de
l’acabit d’Eto’o.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Dans ce billet, le mot « idole » prend tout son sens
quand on considère sa signification dans la morale chrétienne. Une idole est un
faux dieu, un objet inanimé ou un être vivant à qui on voue à tort un culte, et
qui nous incline ou amplifie notre inclination aux dérives morales telles que
les excès en tout genre, l’amour de l’argent, de la gloire, du sexe, un égo
démesuré et je passe sur bien pire encore. La Bible nous parle d’idoles à qui
on sacrifiait non seulement des animaux, mais aussi des êtres humaines. De
plus, l’idole nous tient écarter de la vérité et nous complaît dans le mensonge
et la corruption.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<h2 style="text-align: left;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Argent et vanité</span></h2>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Il est frappant de constater à quel point l’idole Eto’o a révélé
encore plus le goût que des Camerounais ont pour l’argent. Il faut voir ces
jeunes chômeurs des quartiers pinailler à longueur de journée sur les revenus mirobolants
d’Eto’o, surtout après conversion en francs CFA. On s’extasie d’apprendre qu’il
possède un jet privé, qu’il s’achète les voitures les plus chères. On rêve
d’être aussi riche que lui bien que statistiquement, cela soit trop peu
probable, surtout par le moyen du métier de footballeur. Quand on la formidable
chance de rencontrer Papa Eto’o lui-même en chair et en os, on tend avec joie
l’obole pour recueillir une aumône à faire pâlir d’envie ceux qui préfère
trimer pour gagner leur vie.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Avant Eto’o, on savait au Cameroun que l’argent était la
mesure-étalon nécessaire et suffisante d’une vie réussie. Peu importait que
cela inclinait à la corruption. Avec Eto’o, nous a avons eu la pleine
confirmation. Eto’o lui-même a su dès le départ de son impressionnante carrière
que gagner beaucoup d’argent serait le marqueur de sa réussite individuelle et
sociale, peut-être même plus qu’un palmarès inégalable. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">J’illustre ce propos par une anecdote. Nous sommes en 1997,
Eto’o vient juste d’intégrer le Real Madrid CF. Lors d’un séjour au Cameroun,
Eto’o est l’invité d’honneur d’un tournoi de vacances à Bounamoussadi, un
quartier de Yaoundé. Le reporter du match l’interviewe et fait remarquer avec
un brin de mesquinerie qu’Eto’o n’a pas encore intégré l’équipe première du
Real Madrid. A cette remarque, Eto’o a milles bonnes réponses possibles comme
tout simplement rappeler qu’il est jeune, qu’il a beaucoup à apprendre et qu’il
dispose donc du temps pour finir par gagner une place de titulaire. Mais voici
en substance sa réponse : « Peu import que je sois remplaçant
pourvu que je gagne mon argent. » Vous
avez dit vanité ? Le plus triste est qu’une large partie des spectateurs
présents approuvent son propos.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h2 style="text-align: left;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Des journalistes stipendiés</span></h2>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Si Eto’o se contentait de gagner de l’argent pour satisfaire sa
vanité, il serait presque le seul à en pâtir. Le problème est qu’il a utilisé
son immense fortune pour acheter à grande brassée l’allégeance de maints de ces
coéquipiers de l’équipe nationale, des membres des instances dirigeantes du
football camerounais et pis encore des journalistes, notamment des journalistes
sportifs. Et c’est ce dernier point qui m’attriste le plus. Des gens, dont le
métier est nous informer honnêtement, le plus possible sans parti pris, ont
mangé dans la main de quelqu’un qui a toujours voulu polir son image auprès du
grand public.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Une fois ces journalistes stipendiés, Eto’o pouvait avancer des
gros mensonges que le grand public acceptait naïvement et qu’aucun journaliste
ne se permettait de remettre en question. Parmi ces gros mensonges, je ne
citerai que ces cas où il osa dire déclaré à la télé en 2005 qu’il avait obtenu
le titre de meilleur buteur du championnat espagnol mais pas celui de Pichichi,
et où il prétendit avoir offert au gouvernement camerounais deux ambulances de
400 millions frs CFA chacune – vous avez bien lu ! – bien qu’il fût peu
probable que leur valeur individuelle dépassa 30 millions. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Les journalistes et commentateurs sportifs restaient bien cois
quand Eto’o se permettaient des écarts de conduite comme prendre de petites vacances quand ces
coéquipiers étaient déjà en stage pour préparer la coupe du monde 2010,
recevoir des visites en plein tournoi bien que cela n’était pas permis,
s’opposer publiquement à une décision de son entraîneur pendant un match,
cesser de s’entraîner sous prétexte qu’il pleuvait ou se rendre au stade dans
son propre véhicule au lieu d’emprunter le bus avec l’équipe bien qu’il en soit
le capitaine. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">N’allez surtout pas croire qu’Eto’o n’avait mis dans sa poche
que des journalistes lambdas dont on se demandait par quel miracle ils parvenaient
à gagner leur vie. Il y eu aussi ceux qui avaient fait leur preuve et gagner
l’estime des Camerounais. Je ne limiterai qu’à évoquer </span><span style="background-color: white; color: #545454; font-family: arial, sans-serif; font-size: x-small; line-height: 18.2000007629395px;"> </span><span style="background-color: white; color: #545454; line-height: 18.2000007629395px;"><span style="font-family: Courier New, Courier, monospace;">Emmanuel Gustave Samnick</span></span><span style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;">,
transfuge du quotidien La Nouvelle Expression, et Martin Camus Nimb,
journaliste à </span><i style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;">Equinoxe</i><span style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;"> puis à </span><i style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;">STV</i><span style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;">, qui reçurent de Samuel Eto’o qui
reçurent de Samuel Eto’o les fonds pour lancer respectivement les journaux </span><i style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;">L’Actu</i><span style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;"> et </span><i style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;">L’Actu-Sport</i><span style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;"> et la chaîne de radio </span><i style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;">Radio Sport Info</i><span style="font-family: 'Courier New'; font-size: 12pt; line-height: 107%;">. Ces journalistes ne s’étaient pas posé de
question sur le risque de conflits d’intérêt, d’autant plus leur « généreux »
bienfaiteur était un acteur controversé de l’actualité.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<h2 style="text-align: left;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Le patriotisme des imbéciles</span></h2>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Mais soyons juste : tout le monde n’idolâtre pas Eto’o par
intérêt. Il y a ceux-là qui font grâce à Eto’o d’avoir fait honneur à notre
pays. En mai 2005, le FC Barcelone gagne le match qui lui permet de devenir
champion d’Espagne. Pendant que ses coéquipiers réjouissent sur le terrain,
Eto’o coure vers le vestiaire. Quelques minutes après, il en ressort drapé du
drapeau camerounais. Dans les bars et les chaumières où cet évènement est
télédiffusé, des clameurs s’élevèrent et une ferveur patriotique réchauffa le
cœur des Camerounais. Je fis parti de ces Camerounais-là séduits par les
trompettes du <b><i>patriotisme des imbéciles</i></b>.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%;">Samuel Eto’o, issu de la génération 70-80 comme beaucoup d’entre
nous, fut gavé des mensonges des régimes Ahidjo puis Biya qui nous firent
croire que l’une des expressions les méritoires du patriotisme consistait à
afficher aux yeux du monde sa nationalité camerounaise… non pas à lutter contre
la corruption ou à œuvrer pour la démocratisation de notre pays. Quand Samuel
Eto’o affiche sa fierté aussi ostensiblement d’être Camerounais, il participe à
cette vielle entreprise d’abrutissement par ce patriotisme des imbéciles. Et
quand nous disons être fier d’avoir comme concitoyen un Samuel Eto’o, nous
tombons dans ce piège-là.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 107%; mso-ansi-language: FR; mso-bidi-language: AR-SA; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: EN-US;">A mon statut sur Facebook, un compatriote m’a
qualifié de médiocre. Si ne pas pratiquer l’étolâtrie, c’est être médiocre,
alors vive la médiocrité !!!</span></div>
<br />
<iframe allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" src="//www.facebook.com/plugins/like.php?href=http%3A%2F%2Fblambda.blogspot.com%2F2014%2F10%2Fpour-en-finir-definitivement-avec.html&width&layout=standard&action=like&show_faces=true&share=true&height=80" style="border: none; height: 80px; overflow: hidden;"></iframe></div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-16114900808015063342014-09-26T01:00:00.003+01:002014-09-26T01:06:11.520+01:00La paille raciste et la poutre tribaliste<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Il y a
quelques semaines, à l’occasion de la controverse sur le meurtre d’un
Afro-américain par un policier blanc dans la ville de Fergusson aux Etats-Unis,
l’auteur de ce billet a eu une véhémente confrontation verbale sur Facebook avec
des personnes qui jugeaient péremptoirement que le racisme motivait forcément
ce meurtre. Parmi ces « fins » limiers du racisme se trouvaient des
Africains qui n’ont certainement jamais levé le petit doigt pour combattre le
tribalisme dans leur propre pays. <o:p></o:p></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtblws0GhI0cVSH-6h8rGWBrsq0YtIKLlSfpEutyk0FT7pMGDZAa8QoAmX_DWShjIGkHIoJ0vIY6x0eK8Bxn4OawRYx9e4ZczQCSN9rL_RPP_FlcXEJ6ulG7kYrDf2VUSeW4PW76fWGD8/s1600/repere_phenomenologie_1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtblws0GhI0cVSH-6h8rGWBrsq0YtIKLlSfpEutyk0FT7pMGDZAa8QoAmX_DWShjIGkHIoJ0vIY6x0eK8Bxn4OawRYx9e4ZczQCSN9rL_RPP_FlcXEJ6ulG7kYrDf2VUSeW4PW76fWGD8/s1600/repere_phenomenologie_1.jpg" height="361" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"></span></div>
<a name='more'></a><br />
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Quand un
enfant ramène de l’école un nouveau camarade, son parent demande le patronyme
du camarade. L’enfant renseigne le plus naïvement du monde son parent. Son
cerveau d’enfant qui voit encore trop simplement le monde ne s’imagine pas que
la consonance du patronyme de nouveau camarade déterminera la bienveillance de
ces parents envers cette relation de camaraderie. Si le camarade est de la
mauvaise tribu, le parent peut clairement lui signifier qu’il ne veut plus voir
ce camarade à la maison.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Le tableau
décrit dans le paragraphe précédent n’est pas une caricature. Beaucoup de
Camerounais nés dans les années 80 - ou bien avant – l’ont vécu à des degrés
divers. La quasi-totalité de ces Camerounais-là étaient issus de foyers
ethniquement endogamiques c’est-à-dire de foyers dont le père et la mère provenaient
de la même ethnie, mieux – ou pis – encore, du même sous-groupe ethnique. Le
respect dû aux personnes d’autres cultures étaient le cadet des valeurs
cultivées dans les familles.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Ainsi, sous
les chaumières, on pérorait sur les Bamilékés sales, envahisseurs et cupides,
sur les Duala vantards, sur les Béti aussi intelligents que des poules quand
ils vendaient leurs terres à des étrangers, sur les Bassas bien forts en gueule
mais paresseux et méchants, sur les n’kwa (non Bamilékés) et leurs curieuses
manières de vivre qui relevaient très souvent de la psychiatrie, et je passe
sur bien pire encore. Nous trouvions cela très normal et les cours d’éducation
civique dispensés à l’école ou les messages de propagande dans les médias d’Etat
sur le tribalisme n’avaient pratiquement aucun effet sur les consciences. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Ces
attitudes tribalistes conduisirent à dévoyer un marqueur culturel important :
le dialecte. On ne s’exprimait plus seulement en dialecte parce que c’était la
langue maternelle donc un outil d’expression familier, ou par souci de
discrétion quand on était en public, mais pour commérer sur des membres d’autres
ethnies en leur présence et sans qu’ils s’en rendent comptent, pour exclure les
autres d’un milieu social ou pour connaître qui favoriser indûment.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Je pourrais
vous raconter l’histoire d’un membre de ma tribu (banen), travaillant dans une
entreprise qui pratiquait avec zèle du népotisme pro-bafang (sous-groupe
ethnique bamiléké), qui fut limogé quand le grand patron découvrit qu’il n’appartenait
pas à la bonne tribu. Je vous parlerai plutôt de la surprise d’un employé d’une
petite entreprise de froid et climatisation, où j’étais en apprentissage, quand
il se rendit compte, après m’avoir salué en ghomela’a, que je n’étais pas
bamiléké. En effet, j’étais le seul nkwa’a de l’entreprise.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Afin que
mes amis lecteurs Bamiléké ne se disent pas que j’ai une dent contre eux, j’évoquerai
l’expérience d’un frère banen qui travailla dans une des établissements de micro-finance
les plus en vue à cette époque. L’entreprise était tenue – et l’est toujours –
par des Banen qui y pratiquaient un népotisme caricatural. Pis encore, la
filiation tribale servait à entretenir un réseau parallèle d’espionnage implacable
envers les non-Banen qui oubliaient le devoir de soumission de la minorité. Les
non-Banen de l’entreprise disaient de leurs collègues banen qu’ils faisaient
partis du « pays organisateur ». <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Je pourrai
multiplier à l’infini des exemples de népotisme tribal. Notez bien que je ne
limite qu’au népotisme ; le phénomène du tribalisme est si prégnant qu’un
simple article ne peut suffire à traiter la question. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Tous ces
Africains-là, particulièrement ceux vivant en Occident, si prompts à dénoncer
le racisme des Blancs, peuvent faire une recension infinie des anecdotes
révélant l’ampleur du tribalisme en Afrique. Mais voilà, ce qu’ils trouvaient
normal sous les tropiques devient une horreur en deçà. Haïr ou trouver l’autre
inférieur, c’est grave seulement si la couleur de la peau est la même… encore
qu’on peut trouver des circonstances atténuantes si le sujet de la détestation
à la peau blanche.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New; font-size: small;"><span style="line-height: 150%;">Pour illustrer
mon propos, je vous livre une expérience vécue à une époque où l’auteur j’enseignais
dans un établissement de cour du soir. Un après-midi, j’écoute un de mes
collègues deviser sur le cas d’Africain(e)s qui osent entretenir des relations
amoureuses avec des Blanc(he)s. Le collègue susmentionné assimile quasiment ces
Africains-là à des </span></span><span style="font-family: Courier New;"><span style="line-height: 24px;">traîtres</span></span><span style="font-family: Courier New; font-size: small;"><span style="line-height: 150%;">. <o:p></o:p></span></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Confondant
mon attitude d’écoute attentive à de l’approbation, mon interlocuteur
surenchérit en soulignant la supériorité de la civilisation africaine sur la
civilisation occidentale. N’y tenant plus, je décide de répondre poliment mais
de manière cinglante à sa logorrhée en déclarant à peu près ceci : « Si
les propos que vous venez de tenir étaient sortis de la bouche d’un Blanc, on
aurait crié au racisme ! » Mon collègue, surpris par ma réplique, s’est
mis à balbutier un salmigondis de plates explications justificatives. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<span style="font-family: "Courier New"; font-size: 12.0pt; line-height: 150%;">Evidemment,
je n’y ai rien retenu parce que rien ne justifie le racisme, même le racisme
anti-Blanc des Africains.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%; text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
<br />
<iframe allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" src="//www.facebook.com/plugins/like.php?href=http%3A%2F%2Fblambda.blogspot.com%2F2014%2F09%2Fla-paille-raciste-et-la-poutre.html&width&layout=standard&action=like&show_faces=true&share=true&height=80" style="border: none; height: 80px; overflow: hidden;"></iframe></div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-8777285205381682352014-09-09T03:43:00.001+01:002014-09-09T05:36:31.177+01:00La vraie valeur de l’argent<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
Pour une fois, parlons un peu d’économie, plus précisément de monnaie. Pas une analyse d’expert mais plutôt par des observations que nous espérons frappées de bon sens. En quelque sorte, la monnaie expliquée à des non-experts par un non-expert. L’exposé que nous présentons a le modeste objectif d'aider à appréhender les mécanismes de fixation de prix et comment une contrôle inopportun des prix, des initiatives de distorsion des marchés et une politique monétaire laxiste affecte négativement la valeur d'une monnaie.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi349F2b4-Ac6Hk6sL2yq2HfF_zEwlKH4R750KvYNoDnleyUgV4S0L_HXd33JSrsGC2gCtLrKRQWa2CeTm1MzXLZ8go1HIkdvo3qNDuv33A3UYrJcH8PvHnV8b86wTi9hTjGex6e3FuF-I/s1600/Faites_bon_menage_avec_largent.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi349F2b4-Ac6Hk6sL2yq2HfF_zEwlKH4R750KvYNoDnleyUgV4S0L_HXd33JSrsGC2gCtLrKRQWa2CeTm1MzXLZ8go1HIkdvo3qNDuv33A3UYrJcH8PvHnV8b86wTi9hTjGex6e3FuF-I/s1600/Faites_bon_menage_avec_largent.jpg" height="227" width="400" /></a></div>
<br />
<a name='more'></a><br />
Commençons par une anecdote s’inspirant d’un fait réel. Un employé de cybercafé arrive presque à la fin d’une dure journée de labeur. Il a commencé depuis 8 h et il est maintenant 21 h 30. Le cybercafé fermant à 22 h, des travaux lourds comme la photocopie de trop volumineux document ou les saisies et traitement de texte ne sont plus acceptés. Mais une cliente habituée de la maison débarque et supplie l'employé de lui élaborer un plan de localisation qu'elle doit joindre le lendemain à un dossier de demande d'emploi. Cette cliente, du genre à user de ses charmes pour obtenir des faveurs, met l'artillerie lourde. Elle le fait d'autant plus qu'elle prétend ne pas avoir assez d'argent pour payer intégralement le travail.<br />
<br />
L'employé refuse tout net, non pas à cause de l'argent mais parce qu'il est trop tard pour satisfaire cette commande. Mais un quart d'heure plus tard, il a une idée de génie : utiliser l'outil en ligne Google Map pour réaliser le plan bien que le rendu sur papier imprimé soit loin d'être optimal. Il se met alors au travail et en un temps record, le plan de localisation est prêt. Quand vient le moment pour la fameuse cliente, qui se prend pour une femme fatale, de ne payer que 100 frs c'est-à-dire seulement le tiers de ce qui devrait être payé, l'aguicheuse d'un soir sort une histoire abracadabrante comme quoi elle avait pourtant prévenu qu'elle ne pourrait payer ces 100 frs que le lendemain.<br />
<br />
A sa grande surprise, l’employé, qui parfois sur un air d’enfantillage lui manifestait des élans de tendresse, entre dans une violente colère. Après quelques minutes de palabres, la cliente, constatant qu’elle avait dépassé les bornes, paie et s'en va. Pourquoi cet employé s'est-il tant courroucé pour 100 frs qui n'achètent même pas un paquet de biscuit moyen de gamme ? Tout simplement parce que cette cliente, en manœuvrant ainsi pour obtenir à l’œil une faveur, a bien montré que le travail qu'il venait d'effectuer ne valait même pas un paquet de biscuits bas de gamme. Voilà au moins une utilité de l'argent : quantifier l'importance que nous accordons aux choses et aussi aux personnes.<br />
<br />
Ainsi, quand nous envisageons de dépenser de l'argent ou d'en gagner, nous effectuons des arbitrages sur la valeur que l'objet de nos dépenses ou la valeur des choses que nous allons sacrifier pour en gagner. Épouser cette femme, dont la famille me demande trois millions de francs à titre de dot -en fait, on devrait dire ''prix de l 'épouse''- vaut-il la peine que je sacrifie vingt mois de salaire donc de dur labeur ? Ce smartphone de 50 000 frs vaut-il mon mois de salaire gagné péniblement sous la férule d'un patron insupportable que je voudrai parfois étrangler ? Un emploi hors du pays mais avec une rémunération de 600 000 frs mérite-il que je m'éloigne de ma famille ?<br />
<br />
Une fois illustré l'utilité de l'argent en tant que mesure étalon, observons maintenant ce qui découle d'une mesure tronquée. Le rapine et le vol sont deux manières d'éroder la valeur de l'argent. Quand on vole, on renie tout importance au travail qui a produit la chose volée. Si le vol devient endémique, il ne sert plus alors à grand-chose de produire puisque bien que le bien ou le service produits soient importants pour les autres, le producteur n'en reçoit en retour aucune gratification. On peut le voir au Cameroun avec l'édition des livres qui ne limitent qu’aux livres scolaires. En effet, la forte demande de ces produits permettent à des opérateurs économiques de s'y lancer et de rentrer dans leurs fonds avant que les contrefacteurs et la culture débridée du photocopiage n’entrent dans la danse.<br />
<br />
Quand le rapine et le vol sont le fait d’agents privés, citoyens lambda ou gros poissons, il y a déjà de quoi s’inquiéter, mais quand c’est l’État qui organise cela, sous prétexte de '“missions régaliennes”', de solidarité nationale et autres fadaises, alors la coupe déborde inévitablement. Dans une économie qui fonctionne sainement, l’allocation des ressources tire vers un optimum et l'évaluation monétaire des biens et services correspond aux besoins des agents. Si des gens préfèrent dépenser des millions pour organiser les funérailles de leurs pères ou grand-pères au lieu de construire des forages d'eau dignes de ce nom, libre à eux. On peut critiquer leur choix mais peut-être bien qu'ils ont in fine raison, et que cette sorte de culte aux morts leur insufflent un certain dynamisme économique,<br />
<br />
Mais quand l’État, c'est-à-dire en fait des fonctionnaires qui ont oublié qu'ils étaient des employés des contribuables, s'arroge le droit de fixer la valeur en argent des choses, tous aux abris !!! Prenons seulement le cas des différences flagrantes des traitements des employés du public et du privé en matière de retraites. Au Cameroun, un fonctionnaire retraité touche une retraite pleine -pour simplifier, son salaire de base pendant qu'il était en fonction- alors que l'employé du privé n'en touche que le tiers. Le message donné par Monsieur État est clair : un travail de fonctionnaire vaut mieux qu'un travail dans le privé. Peu importe que nos fonctionnaires soient de fieffés absentéistes, qu'ils soient trop souvent des incompétents ou des oisifs.<br />
<br />
La mesure étant ainsi tronquée, une trop grande proportion de jeunes camerounais aspirent à devenir fonctionnaires, non pas par vocation pour des missions qui sont des monopoles de droit ou de fait de l’État comme l’administration du territoire ou la sécurité, mais parce que l’État a décrété c’était plus important de travailler en son sein. Des ministres et cadres de l’administration s'égosilleront sincèrement ou pas à encourager les jeunes à entrepreneuriat privé, ceux-ci n'auront retenu que le premier message.<br />
<br />
Un autre moyen par lequel l’État peut dévaloriser la valeur de l'argent est la manipulation de la monnaie, plus précisément l'usage de la planche à billets. En la matière, soulignons que des puissances industrielles avec en tête les États-Unis d'Obama (avec le Quantitative Easing) et le Japon (avec les Abenomics) montrent un très mauvais exemple au reste du monde. Bien heureusement, les pays africains comme le Ghana ou le Nigeria qui disposent d'une vraie autonomie monétaire, se conduisent de manière plus responsable. On est loin du Zaïre de Mobutu qui émettaient à la volée des billets de banque pour payer les fonctionnaires. Les fonctionnaires se retrouvaient riches en dizaines de millions mais ne trouvaient pas grand-chose à acheter, tellement était exsangue l'économie. <br />
<br />
Pourquoi la planche à billets est-elle si nocive ? Après tout, il ne s’agit que de papiers imprimés, pourrait-on se dire ! Erreur. La monnaie, ou l'argent pour parler simplement, non seulement est un étalon de mesure de la valeur que nous accordons à des biens ou à des services, mais c'est aussi un instrument d'échange. A certains égards, l'échange en économie est un jeu à somme nulle. J'ai trimé pour un produit que je suis prêt à échanger à 1000 frs. Un contemporain en a fait de même pour un autre produit. J'ai besoin du produit de mon contemporain et il consent à me le céder à 1000 frs. Le jour où il aura besoin de mon produit, il pourra se servir de ces 1000 frs pour acheter mon produit.<br />
<br />
Mais si les 1000 frs avec lequel j’ai acheté le produit de mon contemporain me sont tombés du ciel, ou plus précisément de la planche à billets d’une banque centrale laxiste, et que je n’ai pas moi aussi produit un bien, mon contemporain se trouvera privé de mon produit et aura travaillé en vain pour produire et vendre le sien. D’une certaine façon, je l'aurais volé en l’appauvrissant sans m'enrichir durablement moi-même. Une fois son produit consommé, nous retrouverons tous deux en état de pénurie. Et en pratique, la pénurie traduit la crise économique manifestée par une forte inflation.<br />
<br />
Pour résumer, l'argent n'est pas que du papier colorié. Ce n'est pas en soi un objet cupidité. C'est un étalon qu'il faut se garder de fausser.</div>
<br />
<iframe allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" src="//www.facebook.com/plugins/like.php?href=http%3A%2F%2Fblambda.blogspot.com%2F2014%2F09%2Fla-vraie-valeur-de-largent.html&width&layout=standard&action=like&show_faces=true&share=true&height=80" style="border: none; height: 80px; overflow: hidden;"></iframe></div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-22195932910340607332014-08-26T05:59:00.000+01:002014-08-26T05:59:32.568+01:00L'édifiant (non)sens des priorités de notre gouvernement<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">La
semaine passée, du 20 au 22 août 2014, s'est tenu un événement
institutionnel qui en soit ne mériterait même pas qu'on se fatigue
les phalanges pour taper au clavier une brève. Il s'agissait du
Salon de l'Action gouvernementale, parce qu'il fallait bien que notre
gouvernement -et ses collectivités territoriales- nous montre qu'il
agit effectivement, si nous ne l'avions pas remarqué, et pour notre
bien, bien sûr ! </span></span>
</div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihTr0_2oOmS4rvneVXCdeisL6i0I2OznWGfIb5i5FUVwr8cVcBwTyvP5RRbavZ6mWPUfuRxb3CcqrLzLywB75_kBk7Mz6rpZeGrohUk1LVLLFKue7eamYwjnYFM7IboUnPMeGohkYhhfY/s1600/1273209943594.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihTr0_2oOmS4rvneVXCdeisL6i0I2OznWGfIb5i5FUVwr8cVcBwTyvP5RRbavZ6mWPUfuRxb3CcqrLzLywB75_kBk7Mz6rpZeGrohUk1LVLLFKue7eamYwjnYFM7IboUnPMeGohkYhhfY/s1600/1273209943594.jpg" height="544" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">L'Immeuble de la Mort avant sa réfection</td></tr>
</tbody></table>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;"></span></span></div>
<a name='more'></a><br />
<h3 class="western">
Une propagande ensorcellante</h3>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">A
en croire certaines reportages, l'organisation de cet événement a
connu des couacs du fait notamment du non-respect du timing et de
l'absence remarquée des représentants au haut niveau de plusieurs
organes gouvernementaux. Bien que le lieu de cet événement n'était
qu'à quelques encablures de notre domicile, nous n'avons pas jugé
utile de nous y rendre, à tort certainement. Nous aurons eu
certainement droit aux brillants exposés sur les grands projets
d'équipement -les fameux projets structurants, les initiatives pour
de l'emploi des jeunes et l'entreprenariat -du genre PAJER-U et
PIASI, les projets de large fourniture de soins de santé et bien
d'autres encore plus appréciables d'entendre. </span></span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Nous
nous serions alors demandé à la sortie pourquoi nous nous entêtions
tant à vilipender notre Roi Fainéant de président Biya'a bi Mvondo
et son Renouveau. Nous aurions alors été trop tenté de prendre
notre carte du parti des flammes, le RDPC, et de rejoindre sur la
même lancée une de ces multiples organisations de soutien qui
gravitent autour de la famille du président et de sa famille du
genre PRESBY (Jeunesse du président Biya'a) ou JACHABY (Jeunesse de
Chantal Biya, l'épouse de l'autre). Nous n'aurions plus prêté
aucune considération à tous ces gens qui disent les organisations
sus-cités ne sont en fait des réseaux de clientélisme. La
tentation de tourner casaque étant trop grande, nous avons
finalement préféré ne pas faire le déplacement.</span></span></div>
<h3 class="western">
Un immeuble <span style="font-family: Courier New, monospace;"><span lang="fr-FR">"</span></span>prêté<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span lang="fr-FR">"
aux brigands</span></span></h3>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Car
s'y se garder des discours trompeurs du gouvernement permet de ne pas
se laisser berner, considérer la prosaïque réalité nous guérit
pendant un bon bout de temps de la propagande du gouvernement. L'une
ses réalités prosaïques fut l'inauguration d'un imposant complexe
immobilier destiné à accueillir des bureaux du gouvernement...
vingt-cinq ans après un arrêt inexpliqué des travaux qui dura près
de vingt années ! Nous exagérons un peu quand nous suggérons
qu'aucune explication ne fut fourni : le gouvernement déclarait
que la raison de cet longue interruption était le manque de fonds.
Soit. Mais comment une administration sensé être dirigée par des
cadres bien formés a pu laissé si longtemps en désuétude deux
immeubles dont le gros œuvre était pourtant achevé au point de
fournir un gîte fortifié aux brigands du centre-ville dont le
surnom d'Immeuble de la mort.</span></span></div>
<h3 class="western">
La ridicule prohibition de l'emballage plastique</h3>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">On
nous rétorquera à raison que mieux vaut tard que jamais. D'accord.
Mais pour illustrer le curieux (non)sens des priorités de notre
gouvernement, revenons un peu sur ces emballages plastiques de moins
60 microns dont la production et la vente sont interdits depuis avril
2014 sur le territoire camerounais. Voilà bien une mesure que
personne n'avait réclamé sauf peut-être quelques ONG écologistes
dont l'existence n'est surtout motivé par le volonté de leurs
promoteurs de gagner un peu leur vie en soutirant des subventions à
ses institutions occidentales qui se mettent au gardez-vous quand
elles entendent le mot ''écologie''. Le ministère de
l'environnement, délesté du juteux secteur de la foresterie, trouva
là un moyen de rappeler au public qu'elle existait.</span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Il
fallait écouter les admonestations des fonctionnaires dans les
médias pour se rendre compte à quel point ces gens-là ne
fréquentaient que des magasions qui pouvaient se permettre
d'emballer <span lang="fr-FR">"</span>gratuitement<span lang="fr-FR">"</span>
les produits achetés dans des emballages plastiques épais ou des
sacs en papier. S'ils leur arrivaient fréquement d'acheter dans la
rue de l'arachide bouillie en coque, des beignets ou des croquettes,
ils auraient déviné le niveau de désagrément que l'interdiction
aurait causé. S'ils continuaient à toucher des salaires modestes,
ils auraient su qu'acheter des embalages biodégradables est loin
d'être la priorité des Camerounais lambda. S'ils avaient un temps
soit peu travaillé dans une TPE/PME, ils auraint compris que la
plupart des fabricants d'emballages plastiques n'auraient ni les
capitaux ni les compétences techniques nécessaires à la
fabrication des emballages bio-dégradables.</span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Plus
de trois mois après la mise sur pied des mesures prohibitives
anti-emballages plastiques, après que le zèle des fonctionnaires
chargés de veiller à l'application des restrictions se soient
atténués. L'interdiction n'ayant pas supprimée le besoin, les
réseaux clandestins de fabrication, de distribution et de vente
d'emballages plastiques illicites se sont mis en place. Mis à part
les grandes surfaces qui ne gagnent rien à prendre le risque de
violer les stupides lois prohibitives, la majorité des boutiques de
proximité et des vendeurs utilisent les emballages interdits comme
si de rien n'était. </span></span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Les
fonctionnaires du ministère de l'environnement pourront plastronner
dans des réunions internationales, des Occidentaux naïfs pourront
compter notre pays comme membre enthousiaste de la nouvelle ligue
anti-plastique, la grenouille-goliath, qu'on ne trouve qu'au Cameroun
plus précisement dans le fleuve Moungo et ses affluents, pourra
continuellement continuer à disparaître sans que les chasseurs de
plastique s'en émeuvent. Vous avez parlé du sens des priorités ?
</span></span>
</div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Un
autre fait qui montre à quel point notre gouvernement partage les
même priorités que nous citoyens lambda fut l'interdiction des
voyages interurbains de nuit en juillet 2011. Tout commence par un
triste constat : la majorité des accidents de la route ont lieu
la nuit. Mais par un fulgurant raccourci de raisonnement, le
ministère des transports établit un lien de causalité entre la
période du jour et l'occurence des accidents. Ce ministère aurait
pu tout aussi bien observé que voyager en train ou à pied est
nettement moins meutrier que voyager en automobile et ainsi proscrire
radicalement ce dernier mode de transport. Il n'ira pas jusque là
mais le coup porté est dur pour les transporteurs et les usagers qui
auraient préféré que le gouvernement demeure dans son atonie
légendaire.</span></span></div>
<h3 class="western">
L'échec de l'interdiction du transport
interurbain nocturne</h3>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Heureusement,
la mesure fera long feu. Ceux des Camerounais qui accusent le plus le
coup sont les Bamiléké qui, pour des raisons pratiques, préfèrent
très souvent voyager de nuit entre Douala-Yaoundé et la région de
l'Ouest. Etouffés économiquement, les transporteurs de ces axes
routiers décident de se mettre en grève. Le gouvernement aura à
cette occasion la sagesse de reculer, laissant ainsi le soin aux
Camerounais le soin de choisir ou non de mettre leur vie en danger en
voyageant de nuit. L'une des choses des plus affligeantes fut le fait
que le ministre en poste était Bello Bouba Maïgari, un opposant de
longue date. Comme quoi, certains hommes politiques de l'opposition
partagent le même (non)sens des priorités que ceux du gouvernement.</span></span></div>
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<br />
<div align="JUSTIFY" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: 13pt;">S'il
fallait inventorier tous les mesures à contresens du gouvernement,
il faudrait une belle brochette d'articles. Arrêtons-nous là en
concluant que subir une politique qui tient peut compte de nos
priorités -et même s'y oppose- est pratiquement inévitable quand
on se laisse conduire par un gouvernement illégitime.</span></span></div>
</div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-79679361141888804072014-08-25T09:00:00.000+01:002014-08-25T09:00:02.982+01:00Boko Haram et ceux qui jadis acclamèrent Ben Laden<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">C'est
inconstable: le vendredi 25 juillet 2014, Boko Haram a frappé un
très grand coup au Cameroun par un raid visant Kolofata, une petite
contrée de la région de l'Extrême-Nord. Bilan des courses: plus
de 17 tués et au moins 20 personnes enlevées dont un lamido et deux
membres de la famille -dont l'une des épouses- d'Hamadou Ali, un
des plus puissants ministres et personnalités du régime de Biya'a
bi Mvondo. Cet évènement a eu le mérite de faire prendre aux
Camerounais lambda la vraie mesure la vraie mesure du problème Boko
Haram. On est bien loin des réactions d'allégresse à peine
dissimulées après les attentats du 11 septembre 2001.</span></span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirg3w68fCCR99jpi-ZOjK_NmF5YwP_fkI50yCImmW37KK5sw7u9x10O4vBl2ApkqcTtcZ6IX0KHW8ln926lGK4IsHHsTXszF2vDQcyqFbi_Fmf0czAHb_OgXi1aAea0Pc9SQDbmalvke8/s1600/000_Par7940377_0.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirg3w68fCCR99jpi-ZOjK_NmF5YwP_fkI50yCImmW37KK5sw7u9x10O4vBl2ApkqcTtcZ6IX0KHW8ln926lGK4IsHHsTXszF2vDQcyqFbi_Fmf0czAHb_OgXi1aAea0Pc9SQDbmalvke8/s1600/000_Par7940377_0.jpg" height="360" width="640" /></a></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;"></span></span></div>
<a name='more'></a><br />
<h3 class="western">
Ben Laden, ce "héros"</h3>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Bien
sûr, on ne vit pas des foules de jeunes camerounais descendre dans
la rue pour fêter le nouveau héros Ben Laden qui avait réalisé
l'exploit de mettre à genoux l'Empire américain comme ce fut le cas
dans maintes nations arabo-musulmanes et dans des communautés
arabo-musulmane d'Occident. Au début, ce fut d'abord de l'effroi, de
la commisération et même de la compassion. Puis, le sarcasme repris
le dessus chez l'homme de la rue et dans la presse: "C'est bien
fait pour les Américains !" Dans les médias, des
"intellectuels", en fait des gens diplômés qui portent
d'assez beaux costumes et sont assez éloquents pour passer à la
télévision, et des journaleux déployaient des trésors
d'argumentation pour, sinon justifier le terrorisme, du moins y
trouver des circonstances atténuantes.</span></span></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Si
l'auteur de ce billet est peu capable d'illustrer ses propos par des
exemples, ce n'est pas seulement à cause du temps qui dilue la
mémoire -n'oublions pas que années se sont écoulés- mais aussi
parce que c'est durant cette période qu'il cessa d'acheter par
complaisance des journaux indigents quant au contenu informationnel
mais noyés de commentaires antiaméricains. Idem pour la presse
audiovisuelle. Il n'y avait que l'inénarrable CRTV, la BBC
camerounaise -pardonnez l'analogie blasphématoire !- qui ne mangeait
pas trop dans cette soupe: elle n'aurait imprudent risqué de mettre
en faux Biya'a bi Mvondo avec l'Oncle Sam. Il ne faisait pas bon
d'être pro-américain comme tel était notre cas. </span></span>
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Dans
un débat enflammé avec un ancien camarade de classe, nous rélevions
que le terrorisme islamiste n'avait pas d'amis en ce sens qu'il ne se
donnerait pas la peine d'épargner des Africains si ceux-ci se
trouvaient à proximité des Occidentaux ciblés ou s'il classait,
par un retournement inattendu de la situation, ces Africains
devenaint des ennemis objectifs. En guise d'illustrations, nous
prenions les exemples des attentats de Nairobi et Dar es Salaam en
1998 qui firent 224 morts, dont seulement 12 Américains, le reste
étant des Africains bien entendu. Nous pensions aussi à cette
époque-là qu'une fois que les terroristes en auraient fini avec
l'Occident -hypothèse d'école bien sûr- ils se retourneraient
contre d'autres peuples qui ne respectent pas leurs visions de la
politique, de la religion et de la morale.</span></span></div>
<h3 class="western">
Du terrorisme, "arme du pauvre"</h3>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Bien
avant le 11 septembre, l'islam radical était déjà cause
d'augmentation des tensions dans quelques régions d'Afrique. Nous
nous limiterons qu'à citer le Soudan où l'arrivée au pouvoir
d'islamistes radicaux ralluma les braises du conflit entre un Nord
arabo-musulman et un Sud négro-africain animiste ou christianisé.
Cela dit, il n'était pas encore question d'entreprise terroriste.
Dans les États fortement islamisés d'Afrique, les populations
étaient encore trop marquées par la sécularisation ou le syncrétisme aux pratiques animistes pour laisser se développer
des mouvements radicaux. Mais la braise islamiste couvait déjà dans
le Sahel, le nord du Nigéria ou la corne de l'Afrique. </span></span>
</div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Comme
Blaise Compaoré, le sempiternel président du Burkina Faso, nombreux
étaient ces “intellectuels” camerounais qui prétendaient que la
misère était le terreau du terrorisme et que l'une des meilleurs
façons de combattre des entités comme Al Qaeda était de faire
reculer la pauvreté. Bel argument surfant sur la propension des
hommes à écarter le raisonnement froid pour y substituer une
approche ''humaine'' c'est-à-dire biaisée par du sentimentalisme !
Si vous arguiez que la germination des idéologies terroristes
relevait plus de l'absolutisme politique, morale ou religieux et que
la misère économique n'était très souvent qu'un prétexte pour
recueillir l'adhésion, vous n'auriez eu aucune chance d'être
écouté.</span></span></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Et
puis, mus par une haine stérile et stupide de l'Occident, nos
concitoyens Camerounais en étaient à se réjouir de l'effondrement
des Twin Towers puis à fulminer contre la riposte américaine qu'ils
prirent à peine en compte des signaux inquiétants venant du
Nigéria. Le nord de ce pays avait déjà un précédent
islamo-radical au début du 19e siècle avec le djihad mené par Usman Dan
Fodio, un souverain peuhl du royaume de Sokoto. Lorsque des Etats
du nord du Nigeria instaurèrent le charia, des musulmans se
contorsionnèrent pour défendre ces mesures d'un autre temps dans
Connaissance de l'islam, une émission télédiffusée à la CRTV
consacrée à la prédication et l'enseignement de la foi islamique.
</span></span>
</div>
<h3 class="western">
Schizophrénie et complotisme
</h3>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Quand
en 2002 Mohamed Yusuf, un Camerounais (sic), fonda Boko Haram,
la sonnette d'alarme resta muette. Quand en 2005 des responsables de
la communauté de Douala alertèrent l'opinion publique sur les
entreprises de prosélytisme de la secte islamiste sur notre
territoire, nos ''intellectuels'' et journaleux ne nous livrèrent
aucune analyse digne de ce nom. Les Camerounais lambda ne prirent
vraiment connaissance de Boko Haram qu'au moment où ceux-ci se
mirent à enlever des Occidentaux au Cameroun. Et puis ce fut la
guerre ouvertement déclaré par Biya bi Mvondo. Quatorze ans après
avoir acclamé Ben Laden, une trop grande proportion de nos
compatriotes perçoivent la nouvelle menace par une attitude
schizophrénique.</span></span></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: small;">Aiguillonés
par des commentateurs radio et télé dont on peut se demander s'ils
ne sont pas des évadés de l'hôpital psychiatrique Jamot de
Yaoundé, ils s'imaginent que Boko Haram n'est que le fruit d'une
machination de la France pour déstabiliser le Cameroun ! Et là,
vous n'avez qu'une version éthérée. Pour la version hard, vous
pouvez toujours regarder <a href="http://www.afriquemedia.tv/" target="_blank">International Afrique Média</a>, le média
camerounais complotiste par excellence. Mais ne la regardez pas trop
quand même, sinon vous finiriez par croire que la Terre est plate et
la Lune est une planète!</span></span></div>
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<br /></div>
<br />
<div align="JUSTIFY" lang="fr-FR" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: 13pt;">S'il
fallait accorder un mérite au coup de force de Boko Haram à
Kolofata, c'est d'avoir réduit à néant la grossière entreprise de
désinformation de notre gouvernement. Se moquant allègrement -et
peut-être à raison- de notre intelligence, il prétendait que nos
forces armés réussisaient à tuer 40 ou 100 combattants islamistes
dans de violents affrontements sans essuyer la moindre perte humaine
ni même une égratignure. Nous avions fini par croire que le
problème Boko Haram se réglerait les doigts dans le nez. Mais la
réalité nous a vite rattrapé. Mais la schizophrénie n'a que
faire de la réalité.</span></span><br />
<span style="font-family: Courier New, monospace;"><span style="font-size: 13pt;"><br /></span></span></div>
</div>
<iframe allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" src="//www.facebook.com/plugins/like.php?href=http%3A%2F%2Fblambda.blogspot.com%2F2014%2F08%2Fboko-haram-et-ceux-qui-jadis.html&width&layout=standard&action=like&show_faces=true&share=true&height=80" style="border: none; height: 80px; overflow: hidden;"></iframe></div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-89075593734511869602014-08-16T10:29:00.000+01:002014-08-22T04:30:24.589+01:00Cybercafés broient du noir<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div class="western" style="margin-bottom: 0in;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: 'Courier New', serif;">Pour
une fois, ne parlons pas de politique. N'évoquons même pas un de
ces sujets de société qui risquent de dériver trop rapidement
vers une critique acerbe du gouvernement de Biya'a bi Mvondo.
Livrons plutôt notre opinion et notre analyse sur un domaine
économique et professionnel connu d'expérience : le business
des cybercafés.</span></div>
<a name='more'></a><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFNxlbgjtlHjfKrVND0SWZFeGiYJEktPerRQgvKiKUNoWg97JBzadB-KJsRZEk4KmGO20z6ZOym8gTXPDqzuu3HNl98B1mwZaxXHqKWoNA9DHHo1g2rVoW42L64FWz6L2fXRw3oUpPwr4/s1600/cyber-cafe.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiFNxlbgjtlHjfKrVND0SWZFeGiYJEktPerRQgvKiKUNoWg97JBzadB-KJsRZEk4KmGO20z6ZOym8gTXPDqzuu3HNl98B1mwZaxXHqKWoNA9DHHo1g2rVoW42L64FWz6L2fXRw3oUpPwr4/s1600/cyber-cafe.jpg" height="200" width="400" /></a></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in;">
<span style="font-family: Courier New, serif;"><br /></span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, serif;">Comme
vous le savez sans doute déjà, l'auteur de ce billet a travaillé
comme employé de cybercafé pendant un peu plus de deux ans, plus
précisément 27 mois. Ce fut une expérience très enrichissante sur
les plans humains et professionnels, nous permettant ainsi d'étendre
notre maigre réseau d'amis et connaissances. Ne reviendrons sur les
relations difficiles et complexes entretenues avec la hiérarchie et
l'investisseur. Non, nous ne parlerons pas de leur gestion
managériale cavalière, de leur total manque de vision du métier
pratiqué ou du stress extrême subi que ne pouvait atténuer près
de 90 heures de travail hebdomadaire ! Tout cela est bien loin
aujourd'hui et c'est pourquoi nous pouvons en parler aujourd'hui avec
le recul nécessaire.</span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, serif;">Comme
vous le savez certainement -du moins, pour ceux qui nous suivent sur
notre profil Facebook, le cybercafé en situation de quasi-faillite a
été repris par d'autres investisseurs juste après notre départ.
Bien que les nouveaux propriétaires soient à priori des personnes
mieux avisés en matière de gestion, nous avons constaté que près
de deux mois après la reprise, à notre grande tristesse, peu de
choses avaient changé. Le service s'était peu amélioré, la
mauvaise qualité de la connexion internet restait égale à
elle-même, le parc informatique ressemblait de plus en plus à un
musée des antiquités technologiques et les prix des produits et
service étaient toujours fixés sans avoir fait au préalable une
étude approfondie des coûts de revient et des marges escomptés.</span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, serif;">Lorsqu'il
lui était demandé s'il pouvait accepter d'ouvrir un cybercafé avec
l'appui d'un investisseur quelconque, l'auteur de ce billet marquait
une grande hésitation. Cet état d'esprit n'a pas changé non pas
parce que le business des cybercafés est irrémédiablement une
entreprise destinée à la faillite, mais parce que les personnes qui
investissent dans un domaine d'activité qu'ils n'apprécient ni ne
connaissent ont au Cameroun une tendance trop lourde à sous-investir
et mettre sur le gérant une pression trop grande pour rentabiliser
leurs investissements le plus vite possible.</span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, serif;">C'est
en février 1997 que Biya'a bi Mvondo, président du Cameroun,
annonça la connexion de notre pays au réseau internet. La même
année, le premier cybercafé camerounais Ditoff Internet ouvrit ses
portes à Yaoundé. A cette époque-là, l'heure de connexion coûtait
2000 frs CFA !!! Puis sont venus d'autres cybercafés qui
appartenaient quasiment tous aux FAI. Les gens de conditions modestes
rêvaient peu d'aller naviguer sur la Toile à cause des prix prohibitifs.
Mais, avec la concurrence acharnée des opérateurs puis l'entrée en
scène des mastodontes des télécoms MTN et Orange en 2004, la donne
allait radicalement changer. Il devint possible de louer une heure de
connexion à 300 frs au plus.</span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, serif;">Des
investisseurs lambda, c'est-à-dire des Camerounais sans background
académique poussé mais disposant de ressources financières,
considérèrent d'un nouvel œil ce nouveau secteur d'activités.
Désormais, on ouvrait un cybercafé comme on démarrait une grande
boutique de proximité, une quincaillerie de taille moyenne ou un
débit de boisson. Les grandes métropoles connurent une profusion de
cybercafés dans les grandes métropoles du pays. Pour la plupart de
leurs entrepreneurs, la technicité nécessaire pour tenir un
cybercafé ne demandait pas trop d'efforts par comparaison à
l'adresse qu'il fallait pour tartiner de chocolat une baguette de
pain ou mémoriser les prix des matériaux de construction.</span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, serif;">Là
fut l'une des premières erreurs de ces entrepreneurs. Lire et
écrire, le minimum requis pour devenir employé de cybercafé,
étaient très insuffisant pour exercer un métier qui demande une
bonne maîtrise de l'outil informatique et des logiciels, des
rudiments de l'architecture des réseaux et une connaissance
insatiable d'internet et du web en particuliers. Malheureusement, il
était alors courant d'avoir affaire à des cybermoniteurs qui ne
connaissaient pas plus d'un navigateur web, peu sensibilisés sur
l'importance de les mettre à jour et ayant un bon panorama des sites
web pouvant répondre aux attentes de la clientèle. La nécessité
d'assurer une maintenance rigoureuse des équipements leur
échappaient complètement et il n'effleurait même pas leurs esprits
qu'il pouvait exister des outils -de surcroît, gratuits- pouvant
leur permettre d'améliorer radicalement la qualité de leurs
services, à l'instar de routeurs logiciels pour la gestion de la
bande passante.</span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, serif;">Soulignons
ici que l'emploi de l'imparfait de l'indicatif laisse penser à tort
que ces descriptions faites relève du passé. Ce qui est loin d'être
le cas. A force de gestion à l'emporte-pièce et du peu de vision du
métier, la plupart des cybercafés ne tiennent pas plus six ans,
contrairement aux quincailleries ou aux boutiques de proximité. Pis
encore, s'acheter un ordinateur, un modem USB et un forfait de
connexion internet revenant bien moins chers que dans le passé, les
cybercafés ont perdu une bonne part de leur clientèle. Il y a bien
le cas du réseau de cybercafés Cyberlink, appartenant au
fournisseur d'accès internet Creolink, qui fournissent un service de
qualité avec des bandes passantes satisfaisantes, des postes de
travail possédant le minimum de caractéristiques requises, le tant
dans une cadre spatial confortable.</span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, serif;">Mais
créer un cybercafé du même acabit que Cyberlink revient trop cher
pour nos petits entrepreneurs. Ceux-ci doivent être astucieux et surtout,
posséder ou s'appuyer sur des personnes qui disposent de compétences
avancés en informatique, télécoms et gestion, pour fournir au
marché des services répondant au besoin de la majorité des
internautes camerounais, ceci avec bien moins de moyens. En sus, ils
ont grand intérêt à développer des services de formation, de
montage audio-visuel, de conseil en rédaction, de PAO (publication
assistée par ordinateur) ou de web design.</span></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="western" style="margin-bottom: 0in; text-align: justify;">
<span style="font-family: Courier New, serif;">On
nous rétorquera qu'un petit entrepreneur aura beaucoup de peine à
trouver des employés qui disposent d'une bonne part des
compétences sus-évoqués. C'est malheureusement vrai : les
jeunes camerounais qui les ont acquises dans un centre de formation
ou dans une institution d'enseignement supérieur ne rêvent que de
travailler dans des moyennes ou grandes entreprises qui puissent leur
verser une rémunération d'au moins 150 000 frs, leur accorder une
assurance-maladie et même un plan de carrière. Ne parlons même pas
du rêve indécrottable d'intégrer la fonction publique.
Conséquence : il ne reste que pour travailler dans les
cybercafés que des gens peu compétents qui ont atterris là par
accident.</span><br />
<span style="font-family: Courier New, serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Courier New, serif;"><br /></span></div>
</div>
<iframe allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" src="//www.facebook.com/plugins/like.php?href=http%3A%2F%2Fblambda.blogspot.com%2F2014%2F08%2Fcybercafes-broient-du-noir.html&width&layout=standard&action=like&show_faces=true&share=true&height=80" style="border: none; height: 80px; overflow: hidden;"></iframe></div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-58644536369527829482014-07-19T10:22:00.002+01:002014-07-19T10:22:19.457+01:00Pour Israël<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
Voilà déjà onze jours que l’Etat d’Israël a engagé une action militaire, baptisée Bordure protectrice, pour annihiler la puissance de nuisance armée du Hamas dans la bande de Gaza. Cette nième opération sur la bande de Gaza arrive un peu plus d’un mois après l’enlèvement de trois jeunes juifs israéliens, retrouvés assassinés deux semaines plus tard, qui a déclenché la spirale conflictuelle de cette nouvelle crise israélo-palestinienne. </div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhipd_AZb0xUkbAyer_plgljPdMQ7isPAsD4scjMp2ePnSXE6R4C7lDzPzrFs3WdnVxbTe42skqQTBac9qjgoVHg18K021aNgjt_0TjWGfUolaHrAi5c_ziRxOqCU8-wEQ31hBgPrXuPP8/s1600/perte-civile-hamas.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhipd_AZb0xUkbAyer_plgljPdMQ7isPAsD4scjMp2ePnSXE6R4C7lDzPzrFs3WdnVxbTe42skqQTBac9qjgoVHg18K021aNgjt_0TjWGfUolaHrAi5c_ziRxOqCU8-wEQ31hBgPrXuPP8/s1600/perte-civile-hamas.jpg" height="351" width="400" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<a name='more'></a>Comme il fallait s’y attendre, les opinions publiques d’Afrique et du monde condamnent l’Etat Hébreu, les médias mainstream biaisent les informations en défaveur d’Israël quand ils ne désinforment et les Arabes de Palestine continuent souffrir et l’antisémitisme sous le masque de l’antisionisme continue à bien se porter.<br />
<br />
<h4 style="text-align: justify;">
Médias menteurs</h4>
<div style="text-align: justify;">
Si I24News n’existait pas, s’informer par les voies des médias internationaux francophones de l’acabit de RFI ou Frane24 reviendrait à s’empiffrer de victuailles de mensonges. Pour ceux de nos lecteurs qui ne la connaissent pas, nous dirons qu’I24News est chaîne de télé trilingue (français, anglais et arabe) d’informations en continu qui a la particularité de couvrir plus amplement l’actualité israélienne, proche et moyen orientale. S’il est vrai que sa ligne éditoriale consiste en partie à présenter l’Etat d’Israël sous un jour favorable et à le défendre -dans des reportages et des commentaires- quand il fait face à un péril grave, cette chaîne ne sacrifie pas la vérité sur l’autel de la défense de la Nation, une attitude de qualité que ne semblent rechercher les médias palestiniens et pro-palestiniens.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ces médias-là, surtout ceux de la sphère francophone, ne vous dirons par exemple pas que l’opération terrestre mené par Tsahal a permis de dénicher une cache d’armes du Hamas dans des locaux de l’ONU à Gaza. Avant que cette nouvelle crise ne se déclenche, le Hamas ne cessait de lancer des roquettes sur des localités israéliennes. Les médias n’en parlaient peut-être parce que, parler de terroristes palestiniens qui ne fatiguent jamais d’attaquer à partir d’une région pourtant déjà évacuée par Israël, cela peut aider les gens à comprendre que la cause palestinienne est plus une question de haine anti-juive que territoires occupés.</div>
<div style="text-align: justify;">
Petits florilèges des mensonges de média. En 2002, pendant l’opération Remparts lancée en Cisjordanie sous le gouvernement Sharon, RFI et consorts reportaient que les bulldozers israéliens qui détruisaient des habitations -dont une bonne partie servaient de dortoirs, de caches ou de postes de tir pour terroristes - du camp de réfugiés de Jenine roulaient sur des cadavres de civils palestiniens, surtout femmes et enfants. Quand les choses s’apaisèrent, on découvrit qu’il n’en fut rien. Mais ces médias menteurs, à défaut de faire leur mea culpa, ne rétablirent pas la vérité. Ils récidivèrent plus tard avec cette histoire des tombes arabes de Jérusalem-Est profanés par des extrémistes juifs. Avant cela en 2000 pendant la deuxième intifada, il y eut l’affaire Mohamed Al-Dura du nom de cet enfant palestinien dont une vidéo, flairant pourtant la mise en scène, montrait l’assassinat par des tirs supposément venus de Tsahal.</div>
<h4 style="text-align: justify;">
Des méchants en fait gentils, des gentils en fait méchants</h4>
<div style="text-align: justify;">
En fin 2008 (opération Plomb durci), en 2012 (opération Pilier de défense) puis aujourd’hui encore, les médias omettent le plus possible de dire que la population civile gazaouite est utilisé comme bouclier humain par le Hamas. Si nous le savons plus aujourd’hui qu’avant, c’est en grande partie grâce aux efforts de communication du gouvernement israélien. Comme il faut que les gens aient de Tsahal une image de cruauté et de cynisme, il n’est pas bon de dire que l’armée israélienne prend soin de prévenir autant que possible à l’avance les civils avant de bombarder leurs maisons, il n’est pas bon de dire que l’armée israélienne annule des frappes ciblés quand elle se rend compte que des civils seront certainement touchés.</div>
<div style="text-align: justify;">
Par contre, on ne dira pas que la charte du Hamas prescrit la description de l’Etat d’Israël et cette organisation terroriste d’obédience islamiste appuie son antisémitisme congénital sur une interprétation radical de l’islam et du Coran, notamment des diatribes antisémites et du massacre des juifs par le prophète Mohamed. On ne dira pas qu’ils utilisent des écoles, des hôpitaux ou des zones densément peuplées comme rampes de lancement de roquettes. On ne dira pas qu’au début de l’opération Bordure protectrice, le Hamas, sachant que les opinions publiques antisionistes sont friandes d’images de cadavres de pauvres civils palestiniens tués par le cruel Tsahal, a présenté des images des morts de 2012, de victimes syriennes ou iraniennes.</div>
<h4 style="text-align: justify;">
L'antisionisme, ce joli vêtement contemporain de l'antisémitisme</h4>
<div style="text-align: justify;">
Les ennemis d’Israël revendiquent leur antisionisme mais se cabrent lorsqu’on l’assimile à l’antisémitisme. De prime abord, ils ont raison. L’antisémitisme est une forme de racisme alors que l’antisioniste est l’opposition à ce qui peut être assimilé à un projet d’émancipation politique. Un Anglais peut bien s’opposer à un Ecossais indépendantiste sans mépriser la “race” écossaise. Mais, il est remarquable de voir avec quelle facilité une trop grande proportion d’antisionistes glissent dans l’antisémitisme au point où en vient à se demander si l’antisionisme n’est pas juste un stade pré-pubère de l’antisémitisme contemporain.</div>
<div style="text-align: justify;">
Il y a quelques jours, des gens manifestent en France (Paris) en soutien à la “cause palestinienne”. Bien sûr, des drapeaux israéliens ont brûlés. Comme ce genre d’actes n’est qu’antisioniste, on le montre à la télé. Mais, ne vous attendez pas à voir des manifestants radicaux qui brandissent un drapeau d’Al Qaeda peu connu pour son philosémitisme. A la télé, on voit des manifestants crier “A bas Israël !”, “Stop au génocide des Palestiniens !” ou encore “Vive la Palestine”, mais vous ne saurez pas que d’autres criaient “Mort aux juifs !”. Par contre, le siège d’une synagogue était trop gros pour être dissimulé. Pour suggérer que les débordements autour de la synagogue n’étaient pas forcément à mettre au dépit des manifestants, une journaliste de France24 en s’appuyant sur des tweets de certains membres de la LDJ, un mouvement d’autodéfense juif, près à en découdre. Comme quoi, si quelque chose de fâcheux arrive à des juifs, c’est un peu de leur faute...</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Grâce à génie technologique, l’Etat hébreu s’est doté d’un bouclier antimissile -le Dôme de fer- assez efficace pour contrer les projectiles du Hamas. Par des opérations militaires sur le sol de Gaza, Tsahal peut infliger au Hamas des pertes en hommes, en armes et en matériel si lourdes qu’il faudrait au moins une dizaine d’années pour que le Hamas s’en remette. Mais Israël ne peut rien contre la haine de ses ennemies, une haine qui ne manque pas de prétextes pour s’aviver, qui se nourrit de maints mensonges et omissions et ne s’apaisera peut-être qu’avec la disparition d’Israël.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
</div>
</div>
<iframe allowtransparency="true" frameborder="0" scrolling="no" src="//www.facebook.com/plugins/like.php?href=http%3A%2F%2Fblambda.blogspot.com%2F2014%2F07%2Fpour-israel.html&width&layout=standard&action=like&show_faces=true&share=true&height=80" style="border: none; height: 80px; overflow: hidden;"></iframe>
</div>
Chroniques Dissidenteshttp://www.blogger.com/profile/08908716156305033061noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3724084342932065132.post-14459165810076029052014-07-16T20:14:00.001+01:002014-07-16T20:23:14.026+01:00Hausse des prix: pourquoi la pilule est si bien passée<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div dir="ltr" style="text-align: left;" trbidi="on">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Ainsi donc, le gouvernement de la république paisible du Cameroun a décidé d'augmenter le prix des hydrocarbures, “les prix du carburant et du gaz” comme nous préférons dire plus prosaïquement. Pour 12,5 kg de gaz domestique, il faut désormais débourser 500 frs CFA de plus (6500 frs CFA). Quant à l’essence super et au diesel, ils ont connu des augmentations respectives de 14,24% et de 15,38% pour s’établir à 650 et 600 frs CFA. Il n’a que le pétrole lampant qui a échappé au renchérissement gouvernemental de son prix. </span></div>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;"><img alt="" src="http://koaci.com/photo_art/mini1/prix-carburant-cameroun-21-dec-2011.jpg" height="316" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" width="470" /></span>
<br />
<div style="text-align: justify;">
</div>
<a name='more'></a><br />
<h3>
Parce que le football nous a endormis (une fois de plus!)</h3>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Après avoir, depuis plus d’un an et demi, lancé des ballons d’essai pour jauger la réaction de la population face à ces mesures forcément impopulaires, les fonctionnaires de nos ministères ont fort opportunément attendu la coupe du monde de football pour mettre en œuvre la mesure. Connaissant parfaitement l’effet éthérisant du football, cet opium des Camerounais, sur nos consciences politiques, ils ont certainement deviné que quelque soit la prestation de nos chers Lions (ex-)Indomptables, les Camerounais en auraient été si distraits qu’ils n’auraient pas bougé le petit doigt. </span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Si nos Lions avaient réalisé une brillante performance au Brésil, mes compatriotes auraient été si dopés de sentiments “patriotisme” et de fierté nationale qu’ils auraient témoigné une profonde gratitude envers le <b>“premier sportif du pays”</b>, en l’occurrence le Grand Président Biya’a bi Mvondo, pour le soutien que lui et son gouvernement n’ont eu cesse de consentir pour nous ayons notre dose d’opium. Les Camerounais, rendus schizophréniques par les exploits sportifs de Sa Majesté Papa Eto’o et ses camarades, n’auraient pas trouvé grand chose à redire si le prix du carburant avaient grimpé de 30% ! Un junkie ne se plaint pas de la saleté de sa maison tant qu’il peut prendre sa dose quotidienne d’opium.</span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Mais les Lions nous ont gratifiés de la risible prestation que nous connaissons. Cela a peut-être eu le mérite de calmer les ardeurs inflationnistes du gouvernement. De plus, ce dernier a promis “des mesures d’accompagnement” dont certaines ont commencé à être mise en œuvre. Il fallait faire vite pendant que le peuple glosait sur les causes, les responsabilités et les auteurs de la débâcle sportive au Brésil, pendant qu’on pinaillait sur les scènes de bagarre entre joueurs ou entre membres administratifs de la délégation, pendant qu’on se délectait de cet affaire très en dessous de la ceinture de Sa Majesté Papa Eto’o Fils, héros national. Le gouvernement a donc choisi le “bon” moment et les Camerounais n’y ont vu que du feu. </span>
<br />
<h3>
Parce que le bon sens économique imprègne si peu nos consciences politiques</h3>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Comme première mesure d’accompagnement, le gouvernement a procédé à une augmentation du salaire des fonctionnaires. Soit. Mais une augmentation de 5% seulement ! Qu’on ne se méprenne pas: l’auteur de ce billet n’est nullement pour un relèvement plus substantiel de la rémunération des fonctionnaires. Il est plutôt question de souligner que malgré cette revalorisation, les fonctionnaires auront de la peine à faire face à l’inflation des coûts de transport et aussi d’autres produits de consommation courante. </span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Et puis, les fonctionnaires ne sont au nombre que de deux cents milles, soit le tiers seulement des employés dûment recensés et qui bénéficient, à des degrés divers, d’une protection sociale. Cette augmentation salariale aura comme effet psychologique délétère de renforcer la dépendance financière vis-à-vis de tel ou tel membre de la famille, employé de la fonction publique. Même si l’augmentation de 5% leur suffisait à contrecarrer la hausse du prix du carburant et ses effets inflationnistes collatéraux, elle ne permettrait nullement de faire face aux besoins plus coûteux de toutes les personnes à charge.</span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Le gouvernement a aussi promis de réduise de moitié l’impôt libératoire. Comme on sait chez nous, les promesses de notre gouvernement n’engagent que ceux qui y croient. Mais si par miracle cette promesse était tenue, elle n’influerait en rien sur le niveau des prix. Dans le mécanisme de formation des prix par les petits commerçants, l’impôt libératoire n’a pratiquement aucun poids. Si ces commerçants rechignent à payer cet impôt, c’est surtout parce que les procédures d’enregistrement qu’il induit offre une formidable occasion aux fonctionnaires des impôts des les rançonner et qu’ils se demandent ce que l’Etat fait de cet argent collecté.</span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">La mesure sur l’augmentation du salaire minimum est peut-être la plus risible de toutes. Ce salaire augmenté de 5% vaut près de 30000 frs CFA. Le ridicule de cette initiative ne tient pas tant de la modestie de la rémunération mais plutôt du fait qu’en pratique, le marché du travail n’en tient pas du tout compte. Ce salaire aurait été fixé à 50000 frs ou plus que personne n’aurait trouvé matière à sourciller. Un trop grand des entreprises ont une productivité trop faible pour accorder une rémunération au-delà du salaire minimum à des employés trop souvent peu formés et qualifiés.</span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Manifestement, le petit tableau économique décrit plus haut n’est pas connu de ces <b>cadres</b> de la fonction publique surpayés, coupés des réalités socio-économiques, jouissant à profusion des bons de carburant qui leur épargneront l’âpreté de l’inflation du prix du carburant à la pompe et qui ne manquent à la première occasion de montrer leur mépris pour ces Camerounais qui galèrent pour gagner leur vie. Le plus triste est que la propagande du gouvernement, du RDPC parti au pouvoir -disons à la mangeoire-, de l’impayable CRTV et autres médias satellites du genre Canal 2, a pu convaincre à dose homéopathique que le gouvernement avait faite le nécessaire pour soulager nos souffrances. Et nous Camerounais, forts de nos consciences politiques peu imprégnées de bon sens économique, avons accepté cela. </span><span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">
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Parce qu’un peu plus de misère vaut bien plus qu’une jacquerie</h3>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Des leaders de l’opposition politique ont rêvé à mots à peine couverts d’une insurrection populaire déclenchée par cette augmentation subite du coût de la vie. L’auteur de ce billet vous mentirait s’il vous dit que dans un coin perdu de son for intérieur, il ne caressait pas le même espoir. L’apathie générale en guise de réaction a conduit des opposants à s’étrangler littéralement de colère, de dépit et d’aigreur. Ceux qui passent beaucoup sur les réseaux sociaux comme Facebook ont certainement eu à lire leurs commentaires souvent emprunts de mépris contre les Camerounais dont l’indolence tenait lieu de lâcheté. </span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Ces Camerounais-là, qui en février 2008 manifestèrent leur ras-le-bol contre un gouvernement incapable et malhonnête mené par un Roi Fainéant de président qui s’arrangeait à perpétuer son pouvoir, ne voulurent pas rééditer l’évènement en 2014. En 2008, ce fut non seulement les prix des carburants, mais aussi des produits alimentaires importés (comme le riz) ou cultivés localement (à l’instar de l’huile de palme) qui simultanément grimpèrent en flèche. Peu avant, ce fut le Roi Fainéant d’Etoudi qui décida <i><b>d’adapter la Constitution à son temps</b></i> (sic) pour pouvoir se représenter indéfiniment au pouvoir. On peut aussi évoquer les abus sans cesse répétés contre la population des hommes en tenue (policiers, gendarmes et militaires) dont une trop grande fraction n’était en fait que des voyous qui n’ont réussi à embrasser le métier des armes que grâce à des pistons familiaux.</span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">La colère pourtant légitime de 2008 dégénéra malheureusement en jacqueries qui ne changèrent pratiquement rien à la donne politique. Sur le plan économique, des commerçants pâtirent de destruction et du pillage de leurs biens. Dans de nombreux cas, certains subirent même le racket des délinquants et quartiers populaires pour ne pas voir leurs boutiques, supérettes, magasins, stations-service ou ateliers partir en fumée ou sacquer. Cette atmosphère chaotique donna lieu à des règlements de compte, des actes de vengeance et des actes de destruction et de rapine. Mues par l’envie. La révolte populaire sans tête ni intelligence était vouée à l’échec. La sanglante et criminelle répression des autorités, qui n’a fait l’éteindre plus rapidement, sert aujourd’hui d’échappatoire à ces opposants qui ne trouvent pas matière à réfléchir sur les vrais raisons de l’échec de 2008.</span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Six années ont passé mais les Camerounais n’ont manifestement pas oublié le coûteux insuccès de 2008. Ceux d’entre eux, qui désirent soit un changement de régime soit des infléchissements notables de ses décisions préjudiciables à la population, savent que des émeutes ou plus précisément une insurrection sans tête ni intelligence ne peuvent conduire dans le précipice.</span>
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Parce que les espaces de libertés économiques répartissent mieux l’étranglement</h3>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Il n’y a pas que les citoyens lambdas qui ont tiré les leçons de 2008. Le gouvernement aussi. Cette fois, il s’est retenu de trop intervenir dans les mécanismes de fixations des prix pour les commerçants et les transporteurs. Bien qu’il nous soit difficile de dire si cette attitude fut fortuite ou volontaire, force est de constater que cela a empêché de faire reposer la charge de l’inflation sur un nombre trop limité de secteurs économiques. </span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Les taximen (en bon français: chauffeurs de taxi), qui menaçaient d’entamer une grève illimitée qui auraient pu faire monter la tension sociale, ont obtenu une revalorisation des tarifs de transport urbain allant de 20 à 25% pour s’établir respectivement à 300 frs pour le tarif de nuit et 250 frs pour le tarif de jour. Il est bon de rappeler que l’élément déclencheur des émeutes de février 2008 est la brutale et mortelle répression d’une manifestation de taximen qui, en réponse à une augmentation des prix du carburant à la pompe, s’étaient mise en grève. Les transporteurs interurbains n’ont même pas eu à brandir des menaces de débrayage. </span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Les compagnies low cost qui tarifiaient leurs services à 2000 frs seulement -aux dépens du confort et de la ponctualité- le facturent désormais à 2500 frs au moins. Mais si une bien grande proportion de voyageurs n’a pas beaucoup trouvé matière à se plaindre, c’est parce qu’ils portaient déjà leur préférence pour les agences qui accordaient leurs prestations à 3000 frs en échange de plus de confort et de ponctualité.</span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Les boulangers, qui utilisent surtout du fuel comme source d’énergie, avaient compris depuis belle lurette que s’égosiller régulièrement pour demander au gouvernement l’augmentation du prix de la baguette de pain ne servait à rien. Ils avaient diminué discrètement le poids de cette baguette tout en maintenant ses dimensions, revalorisant ainsi sa valeur rapportée à son poids. La dernière inflation des prix a encore donné lieu à une sérieuse cure d’allègement de la baguette de pain. Les agents des services de poids et mesures se retiennent de faire trop de zèle, si ce n’est en échange d’un dessous de table. Le constat dressé dans cette dernière partie peut s’appliquer à maints autres secteurs économiques. Mais pour des raisons évidentes de longueur du texte, nous n’étendrons pas la description. </span>
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A quand alors le prochain février 2008 ?</h3>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Difficile de répondre à cette question. Ce qui est certain est que l’étranglement économique va s’accentuer parce que notre économie va continuer à croître trop lentement au mieux, ou pourrait brutalement s’effondrer au pire. Il est souhaitable que la conscience politique et la culture économique des Camerounais se développent afin qu’une récession ne débouche plus sur des jacqueries, mais plutôt sur un changement démocratique profond et pérenne. </span><br />
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<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;"><span style="text-decoration: underline;">PS</span> </span>
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;"> </span><br />
<span style="font-family: courier new,courier; font-size: 12pt;">Dans le titre, le mot “suppositoire” aurait plus évocateur que “pilule”. Mais par bienséance de langage, nous gardons le titre tel qu’il est. </span></div>
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