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Islam et terrorisme. Mais comment ça "Pas d'amalgame" ?!

Décidemment, quand il s'agit de défendre l'islam, l'impudence est apparemment la chose du monde la mieux partagée. A peine des gens criant "Allah Akbar" (Allah est grand) tuent des blasphémateurs, des apostats ou des mécréants, des charlots, autant islamologues que je suis spécialiste du fétichisme du cargo, s'empressent de dirent que cela n'a rien à voir avec l'islam. Les derniers actes terroristes de Paris en ont encore fourni la malheureuse illustration.        

Le 7 janvier 2015, à Paris (France), deux  français d’origine maghrébine, lourdement armés,  pénétraient dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo et mitraillaient des membres de la rédaction et autres personnes ayant eu le malheur d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Le lendemain, un malien résidant en France, après avoir abattu une policière, entrait dans une épicerie cachère, y faisait des otages juifs et en tuaient quatre.
Les auteurs de ces équipées meurtrières avaient en commun d'être des musulmans et d'agir en bonne partie par conviction religieuse. Mais qu'a-t-on entendu dans les médias et de la bouche des leaders d'opinion d'Occident et du monde musulman ? Que les carnages de Charlie Hebdo et l'épicerie juive n'ont rien à voir avec l'islam !!! Foutaises et fumisteries.         
Sur la même lancée que le moutonnier slogan "Je suis Charlie", on nous a claironné: "Pas d'amalgame !" Des hommes politiques qui n'avaient jamais lu ni le Coran ni les hadiths, qui ne connaissaient pas grand-chose de l'histoire de l'islam, ont entonné religieusement l'antienne d'un islam religion de paix et de tolérance... comme si l'entreprise d'expansion territoriale de l'islam par Mahomet et ses premiers successeurs fut opéré de manière pacifique... comme si les nations musulmanes dès l'origine et même de nos jours acceptaient les croyances polythéistes, apostates ou irréligieuses.
Les frères Kouachi voulurent punir les dessinateurs de Charlie Hebdo parce que ces derniers avaient à plusieurs reprises caricaturés Mahomet. Après le carnage, des voix éminentes dans le monde musulman s'élevèrent pour condamner l'attentat. Les grands médias occidentaux, sous prétexte d'éviter de jeter de l'huile sur le feu, évitèrent de montrer ces musulmans du monde qui manifestèrent leur joie, notamment des jeunes musulmans d'Alger. Bien qu'on puisse juger odieux ce type de réactions, reconnaissons tout de même que ces mahométans étaient bien moins hypocrites que ceux qui prétendent être leurs représentants.
En effet, en terre d'islam, représenter par un dessin Mahomet vous expose fatalement à la condamnation à mort, peu importe que le dessin soit provocateur, conciliant ou neutre. Pis encore, la réaction de colère du croyant face à cet acte, qu'il qualifie de blasphème, peut être si épidermique au point où le blasphémateur peut être purement et simplement lynché sans que l'autorité judiciaire sans émeuve. Donc, les Kouachi avaient bien agi en "bons" musulmans, quand bien même l'attentat fut opéré dans un pays laïc, où l'islam est très minoritaire et où, pis encore, le délit de blasphème n'existe pas.
Quant à Amédy Coulibaly, le fait qu'il ait visé des juifs s'accordait bien avec un antisémitisme infus dans l'islam originel. Des exégètes de l'islam affirment que Mahomet manifestait une forte inimitié aux juifs à qui il reprochait d'avoir tenté de tuer le prophète Issa (que les chrétiens assimilent à Jésus). Il extermina même une tribu juive qui avait commis la simple faute de lui être hostile.
Bien sûr, tous les musulmans ne sont pas des terroristes islamistes. Seule une infime minorité d'entre eux soutiennent mordicus ces derniers. Mais il est navrant de constater que les musulmans dits "modérés" se sentent trop souvent plus proches de leurs coreligionnaires radicaux que des non-musulmans que le Coran qualifie de mécréants. C'est la raison pour laquelle ces radicaux sont trop peu signalés auprès des autorités sécuritaires impies ou ne sont pas exclus de la communauté des croyants tant qu'ils n'ont pas commis un acte odieux qui attirera une forte réprobation des non-croyants.
Cela dit, faut-il avoir peur de tout musulman ? Bien sûr que non. L'islam est divers et comporte une pléthore de branches dont la plupart ne représentent pas une menace pour les sociétés ouvertes. Citons par exemple le soufisme et l'islam druze très imprégnés du mysticisme préislamique, l'islam alaouite qui place presque sur le même piédestal Mahomet, Aristote et Alexandre le Grand (sic) ou le coranisme qui estime que le coran est la source unique de l'islam et exclue dont les hadiths dont s'inspirent essentiellement les radicaux musulmans.
Ceux dont nous devons nous méfier appartiennent à quelques branches radicales de l'islam au premier desquels nous avons le salafisme qui aspire à retrouver l'islam pur et dur des origines, celui des Ancêtres (salaf) dont Mahomet et ses quatre premiers successeurs. Les salafistes et affidés sont minoritaires mais extrêmement puissants. 
Voilà un peu ce qu'il faut expliquer aux opinions politiques d'Occident et d'ailleurs. Prétendre que l'islamisme n'a rien à voir avec l'islam, que les islamo-terroristes ne sont pas des musulmans équivaut à vouloir faire prendre des vessies pour des lanternes. Le citoyen lambda non musulman qui n'a ni le temps ni les moyens de connaître les subtilités de l'islam aura tendance à mettre tous les musulmans dans le même sac et à réagir brutalement quand il sera excédé. 
Les mensonges sur la nature intrinsèquement  pacifique de l'islam ne préviendront pas la haine antimusulmane. La vérité, si.                         



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