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Articles

Affichage des articles du août, 2013

Comme quoi, une hirondelle ne fait pas un printemps arabe

C'est à l'occasion de la guerre en  Libye  que j'ai commencé à bloguer assez régulièrement d'abord sur Facebook puis sur ce blog. Khaddafou était en passe d'écraser l’insurrection et je pourfendais ceux qui, en Afrique, le soutenaient. Depuis lors, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Le Guide (de mes chaussettes) de la Jamahiriya a été renversé et sauvagement lynché à mort. mais le monde arabe est loin d'être devenu bien meilleur. Loin de là.  Ceux qui me portaient la contradiction auraient bien raison de me chambrer cette fois, car je dois l'avouer: je me suis trompé. Je me suis non seulement sur le cas libyen mais aussi sur les fameux printemps arabes .

L'éveil d'une conscience politique II: Les temps d'ignorance

Dans le précédent billet de blog, j’ai commencé à décrire le contexte et les évènements politiques qui contribuèrent mon éveil politique. Dans les lignes qui suivent, j’explique précisément ce qui me fit radicalement changé de bord. Ceux de mes lecteurs qui sont nés après 1990 ne sauront peut-être jamais ce que fut le bâillon que les citoyens lambda se mettaient pour ne pas exprimer la moindre opinion dérangeant ou le moindre de fait pouvant passer pour une critique implicite ou explicite du président Biya’a bi Mvondo. Un jour, dans ma naïveté d’enfant, je demandai à mes frères ainés et à haute voix si celui qui tuerait Biya’a Paul   prendrait automatiquement le pouvoir. C’était après l’assassinat de Thomas Sankara et la prise de pouvoir par Blaise Compaoré au Burkina Faso en 1987.   Pour toute réponse, il me fut vivement recommander de me taire sous peine d’être arrêter. “Arrêté? Mais pour avoir commis quelle faute?” me demandai-je à mon for intérieur. A l’écol

Décidément, la démocratie est un luxe pour beaucoup d'Africains

En février 1990, Jacques Chirac de France avait déclaré que la démocratie était un luxe pour l’Afrique. Je me souviens que mon père a toujours été politiquement un sceptique et regardait d’un critique -trop critique même- les revendications démocratiques avait acquiescé. Mais pratiquement tout ceux avec qui il débattait condamnait les propos de Chirac. A cet époque, je ne m’étais pas encore vraiment forgé une opinion politique. Devenu plus tard libéral, j’ai condamné à rebours cette déclaration et je m’employais à démontrer les arguments des relativistes qui pensaient que la démocratie est simplement une importation occidentale et qu’elle ne convenait l’homo africanus. Bien que je continue à penser que la démocratie est une belle chose, du moins la plus horrible des systèmes à l’exception des autres, des évènements m’amènent parfois à me demander si Chirac n’avait pas raison. Les dernières élections au Togo et au Zimbabwe ont été remporté haut la main par ceux qui tenaient