Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du 2013

Réflexion sur la curieuse expérience totalitaire de Thomas Sankara

Il y a quelques semaines, les utilisateurs actifs de Facebook dont une bonne partie des amis sont des Africains ont certainement remarqué qu'une bonne partie de ceux-ci avaient remplacé leur image de profil par celui de Thomas Sankara, le pittoresque président du Burkina Faso tué en 1987. C'était avant que les portraits de Mandela arrachent la vedette plus tard. Mes concitoyens d’Afrique, dans leur quête inassouvie de l'Homme providentiel ou du héros à la figure de prophète et de messie, ne se sont jamais embarrassés de savoir si le héros tant désiré était un autocrate totalitaire... comme c'était le cas pour Sankara. Petite club d'autocrates totalitaires. Devinez qui fut le moins cruel.

Petite contribution à la mandelâtrie ambiante

Quand le jeudi 5 décembre 2013 dans la soirée vers 22 h, j'ai pris connaissance par la télé de la mort de l'ancien président sud-africain Nelson Mandela, je me suis dit: "Ça y est ! Voilà le concert de dithyrambes qui commencent et nous en auront comme ça pour plusieurs jours !" 

Leçons d'une expérience professionnelle

Il y a quelques jours, j'ai pris un congé professionnel qui durera plusieurs semaines. Ceci explique pourquoi je ne suis plus très présent sur la Toile. J'espère mettre à profit cette période pour redonner vie à mon blog qui était entré en déshérence depuis fort longtemps, faute d'articles publiés.

A l'école de la corruption

Il y a pratiquement un mois que les élèves de la maternelle, du primaire et du secondaire ont repris le chemin de l'école. Sur les antennes des médias audiovisuels camerounais, on a certainement eu droit aux reportages sur les parents qui peinent financièrement à pourvoir aux dépenses liés à la scolarité de leurs rejetons, sur la rentrée timide dans les écoles publiques ou le dénuement matériel de bons nombres d'établissements scolaires.

La culture de l'irresponsabilité perpétuelle

Parmi les jeunes chômeurs du Cameroun, notamment dans la population urbaine, quelle est la proportion des Bamilékés ? Etant donné qu’il n’existe pas de statistiques officielles ou tout simplement fiables à ce propos, je ne peux que conjecturer à ce propos. Idem si je m’interroge par exemple sur la proportion de jeunes Bamilékés qui ont pu fonder un foyer et construire une maison avant l’âge de 35 ans et si je la compare à celle de la plupart des autres ethnies. Le pari sportif, une des occupations favorites des jeunes oisifs

Comme quoi, une hirondelle ne fait pas un printemps arabe

C'est à l'occasion de la guerre en  Libye  que j'ai commencé à bloguer assez régulièrement d'abord sur Facebook puis sur ce blog. Khaddafou était en passe d'écraser l’insurrection et je pourfendais ceux qui, en Afrique, le soutenaient. Depuis lors, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Le Guide (de mes chaussettes) de la Jamahiriya a été renversé et sauvagement lynché à mort. mais le monde arabe est loin d'être devenu bien meilleur. Loin de là.  Ceux qui me portaient la contradiction auraient bien raison de me chambrer cette fois, car je dois l'avouer: je me suis trompé. Je me suis non seulement sur le cas libyen mais aussi sur les fameux printemps arabes .

L'éveil d'une conscience politique II: Les temps d'ignorance

Dans le précédent billet de blog, j’ai commencé à décrire le contexte et les évènements politiques qui contribuèrent mon éveil politique. Dans les lignes qui suivent, j’explique précisément ce qui me fit radicalement changé de bord. Ceux de mes lecteurs qui sont nés après 1990 ne sauront peut-être jamais ce que fut le bâillon que les citoyens lambda se mettaient pour ne pas exprimer la moindre opinion dérangeant ou le moindre de fait pouvant passer pour une critique implicite ou explicite du président Biya’a bi Mvondo. Un jour, dans ma naïveté d’enfant, je demandai à mes frères ainés et à haute voix si celui qui tuerait Biya’a Paul   prendrait automatiquement le pouvoir. C’était après l’assassinat de Thomas Sankara et la prise de pouvoir par Blaise Compaoré au Burkina Faso en 1987.   Pour toute réponse, il me fut vivement recommander de me taire sous peine d’être arrêter. “Arrêté? Mais pour avoir commis quelle faute?” me demandai-je à mon for intérieur. A l’écol

Décidément, la démocratie est un luxe pour beaucoup d'Africains

En février 1990, Jacques Chirac de France avait déclaré que la démocratie était un luxe pour l’Afrique. Je me souviens que mon père a toujours été politiquement un sceptique et regardait d’un critique -trop critique même- les revendications démocratiques avait acquiescé. Mais pratiquement tout ceux avec qui il débattait condamnait les propos de Chirac. A cet époque, je ne m’étais pas encore vraiment forgé une opinion politique. Devenu plus tard libéral, j’ai condamné à rebours cette déclaration et je m’employais à démontrer les arguments des relativistes qui pensaient que la démocratie est simplement une importation occidentale et qu’elle ne convenait l’homo africanus. Bien que je continue à penser que la démocratie est une belle chose, du moins la plus horrible des systèmes à l’exception des autres, des évènements m’amènent parfois à me demander si Chirac n’avait pas raison. Les dernières élections au Togo et au Zimbabwe ont été remporté haut la main par ceux qui tenaient

Un coup de pied dans le grand footoir camerounais

Le foot et votre humble serviteur Depuis ma prime enfance, je suis un fan de foot. Comme la plupart des petits Camerounais, j'ai rêvé de devenir footballeur professionnel, jouer dans de grands clubs africains et européens. Mais, c'était avant de me rendre compte que j'étais un fieffé mouilleur, en d'autres termes, que je jouais comme un pied et que je n'avais donc aucune chance de faire carrière.  Malgré cela, pendant longtemps, j'ai continué à m'intéresser de très près au foot. J'aurais bien pu devenir journaliste sportif. Mais quand je me suis rendu compte à quel point le foot-spectacle nous (Camerounais) abrutissait, je m'y suis désintéressé pour porter mon attention vers des activités plus susceptibles de contribuer au développement de notre pays. Il m'arrive encore de regarder à la télé des matchs de foot, surtout s'il s'agit de Tonnerre Kalara Club ou du PSG . Mais, quand les Lions Indomptables jouent, je suis alors heur

Charles Ponzi en Afrique

A la lecture du titre de cet article, piqués par une curiosité somme toute légitime, vous demandez: "Mais c'est encore qui, ce monsieur ?", "Qu'est-ce qu'il va chercher en Afrique ?" et "Et puis, si un monsieur lambda se rend en Afrique, en quoi ça nous regarde ?" Ok, ok, je m'en vais, d'ici quelques lignes, vous répondre et vous donner bien d'autres informations qui vous éviterons de vous faire plumer par des gens de l'acabit de Ponzi. Petite bio du bonhomme Ponzi  J'entends déjà certains de mes compatriotes camerounais dont le jugement a été imprégné, dès l'enfance, du filtre tribal se dire dans leur for intérieur et même à haute, avec la conscience la plus tranquille qui soit: "Si ce Ponzi est un escroc, il doit un Bam..." Et bien, c'est raté ! Notre brave bonhomme est d'origine italienne... du moins, était d'origine italienne puisqu'il a depuis fort longtemps rejoint ses aïeux escroc

Lions Indomptables - Sénat - Matraquage fiscal - Obama

Les Lions Indomptables  Le 9 juin 2013 donc dimanche dernier, les Lions Indomptables ont été une nouvelle fois domptés. Même si notre équipe nationale a encore son destin entre ses mains, elle s'est notablement compliqué la tâche. Peu de gens au Cameroun serait surpris de la voir ne pas se qualifier une nouvelle fois en phase finale d'une compétition majeure, en l'occurrence la phase finale du championnat mondiale de football qui se déroulera au Brésil en 2014. Après avoir fait la grimace au vue des réjouissances populaires après la victoire contre le Togo quelques semaines plutôt, il m'est difficile de ne pas pousser un hourra de joie! Une équipe nationale de football peu performante priverait le peuple de son opium, ce qui pourrait contribuer à son éveil civique et politique. Mais je crains rêver debout et à haute voix. Le Sénat Voilà deux mois que le corps de représentants, les plus illégitimes que notre pays est connu, a été élu. En fait, seulement 70%