Pour commencer, un petite charade.
Mon premier est un président qui présente un faux extrait de naissance, façonné grâce à Photoshop ou autres logiciels de retouche d'images, pour convaincre ses compatriotes qu'il est bien et bien né sur le territoire de l'Etat qu'il gouverne parce que dans le cas contraire, il serait juridiquement un usurpateur, serait destitué illico presto et traduit devant les tribunaux.
Mon deuxième est homme d'état qui ne sait pas exactement combien de subdivisions politiques et administratives compte son pays. Un peu comme si notre Popol national du Cameroun disait que notre cher et beau pays est constitué de 17 provinces. Pour épicer la sauce, j'ajoute que cet homme d'état croit qu'en Autriche, on parle l'autrichien -puisqu'en France, on parle français.
Mon troisième est un dirigeant qui ne se sépare jamais des ses téléprompteurs pour dire déclâmer de grands discours qui font se pâmer d'éblouissement le monde entier. Une précision importante pour vous mettre sur la voie: même quand il s'adresse aux élèves d'une école primaire, son gadget s'avère indispensable. Comme les réalisateurs et les cameramans des chaînes de télé cadrent au milimètre près le lecteur de téléprompteur, les naïfs téléspectateurs se convainquent que ce monsieur est si intelligent et si sincère qu'il ne s'aide que d'une excellent mémoire et d'un élan de spontanéité.
Mon quatrième est un président qui a fait explosé le plafond juridique de la dette de son pays par de fumeux plans de relance adossés sur de massives dépenses publiques et continue de clamer, comme s'il prenait ses compatriotes pour des cons, qu'il est le président le moins dépensier de l'histoire de son pays. Toujours sur le chapitre économique, ajoutons qu'il n'est jamais parvenu en quatre ans à faire baisser le taux de chômage en dessous de 8% et rejette la responsabilité de ses échecs sur son prédecesseur.
Mon cinquième est un homme d'état que mes concitoyens d'Afrique prirent pour un Messie et vouent aujourd'hui aux gémonies depuis que l'idole a participé activement aux reversements des tyrans et fossoyeurs de la démocratie qu'étaient Laurent Gbagbo et Khaddafou. Or, en Afrique on aime plus nos despotes, du moment où ils campent les rôles de héraults de la libération de l'Afrique, qu'un sang-mêlé d'Outre-Atlantique qui trahit -en apparence- le tropisme autocratique de son père africain de la Corne.
Mon sixième, candidat à sa reélection, est donné probable vainqueur par des médias d'Europe occidental -comme RFI ou France 24- qui ne citent que les sondages qui satisfont leurs désirs et taisent plus d'une bonne moitié d'entre elles moins cléments pour leur idole.
Mon tout est celui que présente la photo de cette article.
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