Voilà déjà onze jours que l’Etat d’Israël a engagé une action militaire, baptisée Bordure protectrice, pour annihiler la puissance de nuisance armée du Hamas dans la bande de Gaza. Cette nième opération sur la bande de Gaza arrive un peu plus d’un mois après l’enlèvement de trois jeunes juifs israéliens, retrouvés assassinés deux semaines plus tard, qui a déclenché la spirale conflictuelle de cette nouvelle crise israélo-palestinienne.
Médias menteurs
Si I24News n’existait pas, s’informer par les voies des médias internationaux francophones de l’acabit de RFI ou Frane24 reviendrait à s’empiffrer de victuailles de mensonges. Pour ceux de nos lecteurs qui ne la connaissent pas, nous dirons qu’I24News est chaîne de télé trilingue (français, anglais et arabe) d’informations en continu qui a la particularité de couvrir plus amplement l’actualité israélienne, proche et moyen orientale. S’il est vrai que sa ligne éditoriale consiste en partie à présenter l’Etat d’Israël sous un jour favorable et à le défendre -dans des reportages et des commentaires- quand il fait face à un péril grave, cette chaîne ne sacrifie pas la vérité sur l’autel de la défense de la Nation, une attitude de qualité que ne semblent rechercher les médias palestiniens et pro-palestiniens.
Ces médias-là, surtout ceux de la sphère francophone, ne vous dirons par exemple pas que l’opération terrestre mené par Tsahal a permis de dénicher une cache d’armes du Hamas dans des locaux de l’ONU à Gaza. Avant que cette nouvelle crise ne se déclenche, le Hamas ne cessait de lancer des roquettes sur des localités israéliennes. Les médias n’en parlaient peut-être parce que, parler de terroristes palestiniens qui ne fatiguent jamais d’attaquer à partir d’une région pourtant déjà évacuée par Israël, cela peut aider les gens à comprendre que la cause palestinienne est plus une question de haine anti-juive que territoires occupés.
Petits florilèges des mensonges de média. En 2002, pendant l’opération Remparts lancée en Cisjordanie sous le gouvernement Sharon, RFI et consorts reportaient que les bulldozers israéliens qui détruisaient des habitations -dont une bonne partie servaient de dortoirs, de caches ou de postes de tir pour terroristes - du camp de réfugiés de Jenine roulaient sur des cadavres de civils palestiniens, surtout femmes et enfants. Quand les choses s’apaisèrent, on découvrit qu’il n’en fut rien. Mais ces médias menteurs, à défaut de faire leur mea culpa, ne rétablirent pas la vérité. Ils récidivèrent plus tard avec cette histoire des tombes arabes de Jérusalem-Est profanés par des extrémistes juifs. Avant cela en 2000 pendant la deuxième intifada, il y eut l’affaire Mohamed Al-Dura du nom de cet enfant palestinien dont une vidéo, flairant pourtant la mise en scène, montrait l’assassinat par des tirs supposément venus de Tsahal.
Des méchants en fait gentils, des gentils en fait méchants
En fin 2008 (opération Plomb durci), en 2012 (opération Pilier de défense) puis aujourd’hui encore, les médias omettent le plus possible de dire que la population civile gazaouite est utilisé comme bouclier humain par le Hamas. Si nous le savons plus aujourd’hui qu’avant, c’est en grande partie grâce aux efforts de communication du gouvernement israélien. Comme il faut que les gens aient de Tsahal une image de cruauté et de cynisme, il n’est pas bon de dire que l’armée israélienne prend soin de prévenir autant que possible à l’avance les civils avant de bombarder leurs maisons, il n’est pas bon de dire que l’armée israélienne annule des frappes ciblés quand elle se rend compte que des civils seront certainement touchés.
Par contre, on ne dira pas que la charte du Hamas prescrit la description de l’Etat d’Israël et cette organisation terroriste d’obédience islamiste appuie son antisémitisme congénital sur une interprétation radical de l’islam et du Coran, notamment des diatribes antisémites et du massacre des juifs par le prophète Mohamed. On ne dira pas qu’ils utilisent des écoles, des hôpitaux ou des zones densément peuplées comme rampes de lancement de roquettes. On ne dira pas qu’au début de l’opération Bordure protectrice, le Hamas, sachant que les opinions publiques antisionistes sont friandes d’images de cadavres de pauvres civils palestiniens tués par le cruel Tsahal, a présenté des images des morts de 2012, de victimes syriennes ou iraniennes.
L'antisionisme, ce joli vêtement contemporain de l'antisémitisme
Les ennemis d’Israël revendiquent leur antisionisme mais se cabrent lorsqu’on l’assimile à l’antisémitisme. De prime abord, ils ont raison. L’antisémitisme est une forme de racisme alors que l’antisioniste est l’opposition à ce qui peut être assimilé à un projet d’émancipation politique. Un Anglais peut bien s’opposer à un Ecossais indépendantiste sans mépriser la “race” écossaise. Mais, il est remarquable de voir avec quelle facilité une trop grande proportion d’antisionistes glissent dans l’antisémitisme au point où en vient à se demander si l’antisionisme n’est pas juste un stade pré-pubère de l’antisémitisme contemporain.
Il y a quelques jours, des gens manifestent en France (Paris) en soutien à la “cause palestinienne”. Bien sûr, des drapeaux israéliens ont brûlés. Comme ce genre d’actes n’est qu’antisioniste, on le montre à la télé. Mais, ne vous attendez pas à voir des manifestants radicaux qui brandissent un drapeau d’Al Qaeda peu connu pour son philosémitisme. A la télé, on voit des manifestants crier “A bas Israël !”, “Stop au génocide des Palestiniens !” ou encore “Vive la Palestine”, mais vous ne saurez pas que d’autres criaient “Mort aux juifs !”. Par contre, le siège d’une synagogue était trop gros pour être dissimulé. Pour suggérer que les débordements autour de la synagogue n’étaient pas forcément à mettre au dépit des manifestants, une journaliste de France24 en s’appuyant sur des tweets de certains membres de la LDJ, un mouvement d’autodéfense juif, près à en découdre. Comme quoi, si quelque chose de fâcheux arrive à des juifs, c’est un peu de leur faute...
Grâce à génie technologique, l’Etat hébreu s’est doté d’un bouclier antimissile -le Dôme de fer- assez efficace pour contrer les projectiles du Hamas. Par des opérations militaires sur le sol de Gaza, Tsahal peut infliger au Hamas des pertes en hommes, en armes et en matériel si lourdes qu’il faudrait au moins une dizaine d’années pour que le Hamas s’en remette. Mais Israël ne peut rien contre la haine de ses ennemies, une haine qui ne manque pas de prétextes pour s’aviver, qui se nourrit de maints mensonges et omissions et ne s’apaisera peut-être qu’avec la disparition d’Israël.
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